Vas-y, papa, présente-la-moi

Merde ! Merde ! Merde ! Je suis dedans jusqu'au cou. Maëlle veut rencontrer ma prétendue nouvelle relation. Comment vais-je faire ? Si je ne lui présente personne, va-t-elle comprendre que je lui ai menti ?

— Je suis prête. Vas-y, papa, présente-la-moi.
— Tu sais, biquette, avec elle ce n'est pas si sérieux…
— Hum, tu sais, je vois bien quand tu me mens. Ne t'inquiète pas, ce n'est pas grave ; c'est normal que tu reprenne ta vie en main après tant d'années. Je veux la voir.

Ça, c'était hier, jeudi. Je lui ai dit que j'allais essayer d'organiser cela pour ce week-end. Pourquoi ne me suis-je pas donné plus de temps ? Va savoir ! Mon cerveau déconne souvent quand il est mis sous pression.

— Tu n'as plus que vingt-quatre heures pour te trouver une nouvelle fiancée !

Ça, c'est Lulu qui est venue se faire tirer dans le lit de Maëlle, qui est sortie pour la soirée avec une autre amie quelques minutes après sa demande suivie de ma promesse. Je donne quelques vigoureux coups de reins qui font gémir Lulu de plaisir.

— Si tu veux, tu m'épouses. Ça serait marrant que je devienne la belle-mère de Ma !

J'arrête d'un coup et la dévisage.

— Ha-ha, se marre-t-elle, tu verrais ta tête ! Je plaisantais, détends-toi.

Je la retourne et la prends en levrette. Des coups de bassin puissants la font râler de plaisir.

— Non, vraiment, faut que tu trouves quelqu'un ! reprend-elle entre deux gémissements. Surtout quelqu'un qui correspond à la description que tu nous as faite la dernière fois.

Pour le moment, je n'y pense pas trop, occupé à finir mon affaire. Je donne des coups de reins fermes et sauvages. Mon bassin claque contre son fessier. En quelques minutes de dur labeur nous jouissons ensemble dans un tonitruant vacarme.

Lulu se rhabille et file avant le retour de Maëlle.


Je suis assis au bureau, vendredi matin, la tête perdue dans mes pensées. Valérie, la nouvelle collaboratrice, frappe à ma porte et entre. Comme à son habitude maintenant, elle me lance un petit clin d'œil l'air de dire « Tu as vu, j'ai pensé à frapper. » Elle vient pour me parler des dernières avancées sur notre gros dossier. Cela a beau être important, je peine à l'écouter, trop préoccupé par mon problème.

— Tu as l'air mal réveillé, Adam. Je t'apporte un café.
— Oui, merci, la nuit a été dure.

Elle revient plusieurs minutes plus tard avec le café qu'elle dépose sur le bureau, puis elle passe derrière moi et commence à me masser les épaules. Trop soucieux, je ne proteste pas, d'autant plus que ce n'est pas désagréable. Comment vais-je me tirer de ce mauvais pas ?

Quelqu'un qui correspond à la description ? Ben, il n'y a qu'elle, Valérie, puisque c'est d'elle dont je me suis inspiré. Je pourrais essayer de la convaincre, mais comment lui dire de jouer la comédie ? C'est une histoire de fou, jamais elle n'acceptera ! Tant pis, je n'ai pas le choix, je dois prendre le risque.

— Valérie ? Puis-je te parler de quelque chose ?
— Oui, bien sûr.
— Peux-tu fermer la porte ? C'est personnel, aucun rapport avec le boulot.

Elle se précipite sur la porte et la verrouille. Intriguée, elle s'assied face à moi. Bon, par où commencer ? Il me faut plusieurs dizaines de secondes avant de trouver le courage de me lancer.

— Voilà, c'est plutôt une histoire de dingue. Tu me promets de ne pas me juger et de garder tout cela pour toi ?
— Bien sûr.

Une lueur d'excitation brille dans son regard ; on sent qu'elle s'impatiente d'être mise dans le secret.

— Voilà : il se pourrait que j'aie fait croire à ma fille que j'avais une nouvelle relation.
— Ah oui ? Mais ce n'est pas le cas, je suppose. Pourquoi ce mensonge ?
— Pour couvrir un autre mensonge.
— Lequel ?
— Ça, je ne peux te le dire. Tout du moins, je préfère le garder pour moi.

Une légère déception dans son regard mais un intérêt plus que renouvelé. Elle doit adorer les ragots, celle-là.

— Le souci, reprends-je, c'est qu'elle a l'intention de rencontrer cette prétendue nouvelle conquête et qu'elle veut que je l'invite à dîner à la maison.
— Je vois. Pourquoi ne pas lui dire la vérité ou trouver une excuse pour ne pas inviter ?
— Je ne peux pas lui dire la vérité ni risquer qu'elle ait le moindre soupçon. Je suis bloqué. il faut que je lui ramène quelqu'un coûte que coûte.
— Il n'y a qu'à engager une call-girl, non ?
— Le problème, c'est que je ne peux amener n'importe qui. Je lui ai déjà donné une description de cette conquête : la tienne.
— Ah oui ? Pourquoi moi ?

Valérie semble surprise, mais ravie. Elle peine à retenir un petit sourire.

— Je ne sais pas ; j'ai donné la première personne qui m'est passée par la tête.
— Tu veux donc m'inviter chez toi pour que je fasse semblant d'être ta petite-amie ?
— Euh… oui, c'est à peu près ça.
— D'accord !
— En es-tu sûre ? Prends le temps de réfléchir. S'il le faut, on peut évoquer une compensation financière.
— Pas la peine : ça a l'air amusant et, comme tu l'as déjà remarqué, tu es plutôt mon type d'homme.

Elle me lance un clin d'œil qui me fait froid dans le dos. J'ai l'impression de retrouver le même regard que Lulu.

— Valérie, si je me souviens bien, tu es mariée, non ?
— En effet, sourit-elle, mais nous sommes plutôt dans une relation libre.
— Ah ?
— Enfin, surtout moi. Lui, je n'en sais rien. Après trois ans de fidélité, j'ai très vite compris que je ne tiendrais jamais le coup comme ça. Je ne sais même pas si mon deuxième enfant est de lui.
— Est-il au courant ?
— Il ne pose aucune question et je ne lui en pose pas non plus en retour. Ne t'inquiète pas pour ton affaire, je vais prétexter une invitation chez une amie, comme d'habitude.
— Tu lui mens, alors…
— Nous avons tous nos petits secrets, n'est-ce pas ?

Un clin d'œil ponctue sa phrase. Oui, sur ce coup, elle marque un point. Je suis mal placé pour juger quelqu'un qui cache des choses à ses proches. Bon, affaire réglée, c'est tout ce qui m'importe. Nous organisons cela pour le dimanche midi.


Dimanche midi, on sonne. Maëlle se précipite à l'autre bout du couloir, d'où elle a une vue parfaite sur l'entrée. J'ouvre. Valérie entre, me souhaite le bonjour et avance son visage pour me rouler une pelle. Surpris, je me laisse faire. Je n'oublie pas le rôle qu'elle doit jouer, à défaut d'avoir oublié de lui fixer des limites. J'espère qu'elle saura se tenir.

Maëlle s'avance et lui souhaite la bienvenue. Je fais les présentations et Valérie fait la bise à ma fille. J'invite tout le monde dans le salon pour prendre l'apéro.

Je sers des verres à tous et m'assois sur le canapé. Valérie se colle à moi. Je passe un bras derrière elle. Son parfum de lilas et plutôt agréable, tout comme la vue sur son décolleté. Je me fais surprendre par un regard désapprobateur de ma petite blonde adorée.

— Alors Maëlle, dis-moi, tu fais quoi comme études ?

Ma fille commence à exposer ses cours au lycée tandis que Valérie se colle de plus en plus à moi. Une de ses mains atterrit sur ma cuisse. Je commence à me sentir mal à l'aise, d'autant plus que ma fille scrute nos moindres gestes. J'espère que tout cela ne va pas aller trop loin…

— Deux secondes, il faut que j'aille aux toilettes.
— Dans le couloir, première porte à gauche.

Valérie s'absente. Maëlle me dévisage. Je n'arrive pas à déchiffrer son expression. J'ai l'impression d'avoir été percé à jour ou qu'elle juge négativement cette pseudo relation. Je rougis et détourne le regard. Un « Papa… » léger attire mon attention. Elle me montre ses lèvres du bout de ses doigts et semble insistante. Hein ? Elle veut que je l'embrasse ou quoi ?

— Tu as du rouge à lèvres, là.

Ah ? Quel con ! Je rêvais encore éveillé. Je prends une serviette et m'essuie la bouche. Valérie revient. Au lieu de reprendre sa place, elle s'assied sur mes cuisses et cale bien son fessier sur mon entrejambe. Le contact me fait réagir doucement.

— Alors, où en étions-nous ?

Maëlle reprend et évoque maintenant son projet d'études. Val est très intéressée et lui pose un tas de questions. Elle me prend la main et la pose sur sa cuisse, juste en dessous du bas de sa jupe. La garce ne tient pas en place, tout le temps en train de remuer, de se baisser pour piocher une cacahuète ou deux. Avec tous ces frottements, mon sexe s'est durci. Je suis presque sûr que c'était l'intention de Valérie : elle doit profiter de l'occasion pour m'allumer.

— Bon, et si nous passions à table ? propose Val.

Elle se lève ; Maëlle la suit. Les deux femmes m'attendent et m'observent. Je suis obligé de me lever à mon tour. La bosse de mon pantalon est bien visible. Maëlle me fait les gros yeux, rougit et détourne le regard. Valérie sourit, fière d'elle. Honteux, je me sauve en cuisine.

— Je vais voir s'il a besoin d'aide.

C'est la voix de Valérie. La garce ne veut me laisser aucun répit ! Quelle idée j'ai eu de la choisir… Elle aurait un lien de parenté avec Lulu, je ne serais même pas étonné. Elle arrive en cuisine avec un sourire vorace.

— Dis donc, c'est un sacré morceau que j'ai senti sous mon cul. Tu as l'air en forme. Tu veux que je te soulage rapidement ?
— Non, ça ira, merci.

J'enfile un tablier pour camoufler la bête.

— Au fait, toute cette histoire, c'est en rapport avec la fois où je t'ai surpris à te branler dans une culotte ? À qui elle appartenait, cette culotte ? Tu m'as dit vendredi que tu ne fréquentais personne…
— Cela ne te regarde pas.
— Je demande à ta fille, alors. Peut-être qu'elle saura me répondre…
— Valérie, pitié !
— Oh ça va, je plaisante. Détends-toi.
— Si tu pouvais y aller plus mollo sur les contacts, s'il te plaît…
— Ben quoi, la vie est courte, on a bien le droit de jouer un peu.
— S'il te plaît.
— Bon, OK, promis.

J'apporte le plat ; Valérie me suit avec l'accompagnement et nous nous installons à table, mon employée à côté de moi. Je remplis les assiettes de tout le monde et débouche la bouteille de vin.

— Alors, comment vous vous êtes rencontrés tous les deux ? Mon père ne m'a rien dit sur le sujet.
— Je travaille pour lui. Lors de mon entretien, j'ai dû vendre mon corps pour obtenir le poste.

Je manque de recracher ma gorgée de vin. Valérie explose de rire.

— Non, non, rectifié-je. Oui, elle travaille pour moi, mais tout s'est passé normalement.
— Dommage, j'aurais bien voulu.

Elle envoie un clin d'œil complice à Maëlle, qui rougit.

— Rien ne s'est passé au boulot, complété-je pour paraître un saint aux yeux de ma fille. Nous sommes restés professionnels.

Je poursuis sur le scénario initialement prévu. Nous nous sommes tournés autour, puis nous avons pris un café ensemble un soir après le boulot, et nous avons décidé de poursuivre nos échanges sur Twibook où les choses se sont accélérées. Pendant mon explication, une main se pose sur ma cuisse, pas loin de mon pénis. J'en perds un instant mes mots. Souriante, Val approche ses lèvres de mon oreille et me murmure :

— Tu sais, tout à l'heure, quand j'ai promis, j'ai croisé les doigts.

Je repousse sa main mais elle revient à la charge. Espérant ne pas attirer l'attention de ma fille sur ce qu'il se passe sous la table, je n'ose bouger plus. Valérie en profite et me palpe le sexe. Je bégaye et tente de finir. Difficile de se concentrer quand mon employée me masse le pénis, d'autant que de savoir ma fille toute proche m'excite encore plus.

— Et toi, Maëlle, un petit-ami ?
— Euh, non… pas du tout.

Le ton de sa voix sent le mensonge à plein nez, ou c'est seulement parce que je sais qu'elle fréquente son admirateur. La couleur pourpre de son visage indique son malaise.

— Pourtant une fille aussi jolie que toi doit attirer des garçons. La vie est courte ; il faut savoir s'amuser, tu sais…
— Oui, bon, elle est encore jeune. Elle a le temps pour ça, maugréé-je.

Val m'enserre le sexe pour me faire taire.

— Mais au moins, as-tu déjà eu des petits-amis ?

Maëlle est vraiment très mal à l'aise.

— Val, laisse-la tranquille. Tu vois bien qu'elle ne veut pas en parler.

Maëlle me remercie du regard d'être venu à son secours. Pendant ce temps, les doigts agiles de Valérie sont parvenus à ouvrir ma braguette et à se glisser dans mon pantalon. Une épaisseur de moins la sépare de mon sexe bandé qui commence à être douloureux. Je la chasserais bien, mais le contact de ses doigts m'électrisent. La situation m'excite et la garce s'en donne à cœur joie. Mon Dieu, je ne vais jamais me sortir de cette histoire… Déjà que Lulu m'en faisait voir de toutes les couleurs, si maintenant Val s'y met je ne serai même plus tranquille au boulot.

Le restant du repas, Valérie monopolise la parole. Elle parle de ses voyages et de ses précédents amants. Elle agrémente ses récits de moult détails, surtout au niveau des performances sexuelles de ses anciennes conquêtes, provoquant à chaque fois des rougeurs sur les joues de Maëlle.

Moi, je ne dis rien ; trop peur que ma voix trahisse le plaisir que je prends à me faire caresser. L'heure du dessert approche. Je m'en vais le chercher. Heureusement, j'ai pensé à garder mon tablier ; je ne sais pas, j'ai dû avoir un pressentiment. Comme tout à l'heure, Val me suit.

En cuisine je veux protester mais elle me saute dessus et s'attaque à mon pantalon. Ma volonté est trop faible pour la repousser, bien que je résiste un peu. Elle s'agenouille. Trop excité, je n'en aurai pas pour longtemps.

— Valérie, c'est exceptionnel. Nos rapports doivent restera professionnels au boulot.
— Chut, Adam, laisse-toi faire.
— Valérie… insisté-je.
— OK, Adam, c'est promis.

Mince, j'ai oublié de vérifier si elle a encore croisé les doigts lors de sa promesse. Peu importe, on verra en temps et en heure. Pour le moment, je profite de l'instant. La vie est courte, après tout !

C'est bon, Valérie est très douée et semble se régaler de ma hampe. Savoir que Maëlle pourrait surgir d'un moment à l'autre m'excite encore plus. J'imagine même qu'elle nous surprenne et qu'elle décide de participer. Mon fantasme se mélange avec mes souvenirs de son cadeau à l'admirateur ; c'est suffisant pour me faire venir : j'inonde la gorge de mon employée.

— Hum, voilà le seul dessert que je désirais.

Maëlle arrive dans la cuisine juste au moment où je finis de me rhabiller. Elle semble se demander ce que nous faisions. D'avoir presque été surpris me fait rougir. Le regard de ma fille m'indique qu'elle soupçonne quelque chose.

Nous retournons tous dans la salle à manger terminer le repas. Rien de notable ne se passe. Val et moi parlons boulot, Maëlle conte quelques anecdotes de lycée. Mon employée nous quitte une heure plus tard ; je referme la porte derrière elle.

— Tu es amoureux d'elle, au moins ?
— Je ne sais pas. C'est compliqué. Je ne crois pas.
— Parce que j'ai eu beau essayer, je ne l'aime pas. J'espère que tu te protèges, au moins : je ne voudrais pas un petit frère ou une petite sœur venant de cette femme.

Je n'y crois pas… c'est la fille qui fait la leçon au père. Le monde à l'envers !