Dix-sept heures trente
Nathan Kari2017Chapitre 8
Et voilà, désormais Thierry était pour de bon mon beau-frère. Mon cœur se serra quand je vis les désormais mari et femme officialiser symboliquement leur union par un baiser.
Elle l'avait quand même fait : le choisir lui plutôt que moi, son propre frère et amant. J'avais envie de hurler et de m'enfuir. Ma tête me brûlait de rage, mon estomac se nouait de dégoût. Mais malgré tout je dus sauver la face et applaudir cette horrible et nauséeuse union. Notre secret était plus important que tout. J'hésitai quand même à faire un scandale. J'avais envie de tout envoyer en l'air. Que tous ceux qui félicitaient ce mariage aillent se faire foutre !
Après une petite séance photo où il a fallu que je mime un sourire, la fête débuta doucement. D'abord un petit apéritif, puis un discours de Thierry où il remercia tout le monde d'être venu pour le plus beau jour de sa vie, pour enfin nous inviter tous à nous mettre à table. Celle des mariés siégeait en plein centre de la salle des fêtes de Solérèse. Ils avaient choisi de placer leurs témoins juste en face d'eux. Quel affront ! J'allais donc devoir me farcir leur bonheur nauséabond tout le long de la soirée. Impossible de me mettre en retrait. Je me retrouvai donc installé à côté de Tatiana.
C'est ainsi que je fis un peu plus connaissance avec elle. Je l'avais déjà bien entendu croisée plusieurs fois quand elle traînait avec ma sœur, mais je n'avais jamais pris le temps d'apprendre à la connaître. La première chose qui me sauta aux yeux ce soir-là, c'est qu'elle n'hésitait pas à vider les verres.
La salle des fêtes était petite mais parvenait quand même à contenir la centaine d'invités présents. Des ballons, des bouquets de fleurs et des guirlandes lumineuses habillaient les murs. Les tables étaient recouvertes d'une fine toile blanche, pétales de roses et petites bougies en guise de chemin de table. La décoration offrait à la salle une ambiance féerique. Autour de nous, la fête battait son plein. Le DJ, monté sur une estrade, animait la soirée avec des musiques populaires du moment et de vieux classiques. Des rires et des cris de joie me cassaient les oreilles. Les plats et les bouteilles se succédaient sans répit. La famille de Thierry, plutôt aisée, n'avait pas lésiné sur les moyens : les plats étaient nombreux, et les vins, tous des grands crus. Moi, je n'avais pas d'appétit, ne me contentant que de quelques bouchées en observant les autres convives – la plupart des étrangers pour moi – se vautrer dans tous les excès que la table pouvait leur fournir.
Comme j'étais peu bavard, Thierry me fit l'offense de s'inquiéter pour moi :
— Qu'est-ce qu'il t'arrive, Zack ? On ne t'entend pas beaucoup, ce soir.
« Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Eh bien tu me l'as prise, connard ! Tu viens d'épouser la seule femme que j'ai vraiment aimée ; mais je me console en me rappelant que je l'ai baisée tout à l'heure. »
— Rien de grave, lui ai-je répondu au lieu de ça. Je suis juste un peu fatigué.
Pour me changer les idées, je détournai mon attention sur Tatiana dont la voix se faisait de plus en plus forte et j'en profitai pour l'observer plus en détail. Elle était belle ; très belle, même. Je pourrais même dire bandante, surtout sa magnifique et opulente poitrine. Au moins un bonnet D. C'est ce qui attirait l'œil en premier chez elle quand on la croisait dans la rue, et qui faisait se retourner sur son passage pour finalement découvrir un magnifique cul. Et ce jour-là, toutes ses courbes parfaites étaient mises en valeur par une robe très moulante et indécente qui lui descendait jusqu'à mi-cuisses et laissait une vue merveilleuse sur ses longues jambes fuselées.
Son visage n'était pas moins agréable à regarder que son corps : des dents d'une blancheur immaculée, des lèvres à croquer, des yeux en amande d'un azur pétillant, un charmant petit nez retroussé, le tout sublimé par une coiffure complexe et un maquillage étincelant. Le seul défaut qui me rebutait chez elle était cette petite lueur hautaine dans le regard, du genre de celle qui pense qu'elle ne se prend pas pour de la merde, et qui la fait souvent vous regarder comme si vous n'étiez pas digne de mériter son regard.
Après le repas, les danses commencèrent. Comme je n'étais pas d'humeur, je sortis prendre l'air. Je me posai près de la porte pour respirer un peu. C'était bien, j'étais seul. Le bruit assourdissant de la musique était atténué par l'épaisseur de la porte. Une petite odeur de pins flottait dans l'air, accompagnant une fraîcheur revigorante. Je pris une grande bouffée d'oxygène. Puis la porte s'ouvrit. Quelqu'un venait perturber ma tranquillité méritée.
Je tournai mon regard pour découvrir une Tatiana titubante. Elle ne vit pas la marche et bascula. Elle ne dut son salut que grâce à mes reflexes. Ma main la rattrapa juste en dessous de sa poitrine. L'autre vint la retenir dans le dos. Le peu de temps que dura notre contact, je puis humer une forte odeur d'alcool émaner d'elle. Elle se redressa finalement et je la lâchai, non sans être venu frôler sa poitrine plantureuse au passage. Elle était ivre : autant en profiter un peu.
— Merci, dit-elle.
Nous nous assîmes chacun sur une marche du perron. Elle m'offrit un verre de champagne qu'elle m'avait apporté mais qu'elle avait à moitié renversé lors de sa presque-chute. Le silence régna quelques minutes. Tatiana semblait observer les étoiles, l'air pensif. Moi, j'en profitais pour la reluquer discrètement. Y avait-il un soutien-gorge sous cette robe ? En tout cas, il n'y avait pas de bretelles visibles.
— Oh putain, je suis complètement bourrée ! rit-elle.
— Tu devrais marcher un peu, lui conseillai-je. Ça t'aidera à faire passer.
— Mouais, mais dans mon état, c'est plus prudent que je n'y aille pas toute seule. Tu m'accompagnes ?
— Pourquoi pas ?
Ça allait surement me changer les idées. Et puis, marcher aux côtés d'une si sublime créature ne devrait pas être désagréable. Comme elle peinait à marcher droit, Tatiana vint s'agripper à mon bras. Nous nous engageâmes le long de la route principale et bifurquâmes vers le jardin public. Le long de notre trajet, elle me parla de son métier de coiffeuse, et principalement des clients étranges qu'elle rencontrait parfois. Comme je n'écoutais que d'une oreille, je fis semblant de rire à chaque fois qu'elle se moquait d'un de ses clients.
La lune brillait doucement dans le ciel, donnant à la scène une lueur argentée éclairant les pins d'un côté et les parterres de fleurs de l'autre. Tatiana voulut faire une halte ; nous nous posâmes dans un kiosque en bois.
— Ah, ça fait du bien de prendre l'air… soupira-t-elle. Je n'en pouvais plus de ce mariage.
Tiens, ça nous faisait un point commun. Comme j'étais intrigué par cette révélation, je l'encourageai à développer le fond de sa pensée.
— Ne crois pas que je ne suis pas heureuse pour mon frère et ta sœur, se confia-t-elle. Je les adore tous les deux, et je suis très contente qu'ils se soient mariés. C'est juste que parfois, je me dis que la vie est injuste. Moi, je tombe toujours sur des sales types, et ta sœur trouve le bon gars du premier coup. J'aimerais moi aussi me poser avec un mec, mais je finis toujours avec des types qui ne cherchent qu'à se vider les couilles et qui ne te rappellent jamais après… Et toi ?
— Moi ? fis-je, surpris. On ne peut pas vraiment dire que j'ai beaucoup de chance avec mes relations, et…
— Non, ce n'est pas ce que je voulais dire, me coupa-t-elle. Je voulais juste savoir si tu ne cherchais qu'à me baiser comme tous les autres.
— Euh… bah… c'est que… balbutiai-je, pris au dépourvu.
— Ne crois pas que ça me dérange. Je mentirais si je disais ne pas aimer baiser. Au contraire, j'en raffole. C'est juste que ça m'agace qu'au final je me retrouve toujours seule. En attendant, c'est toujours un excellent moyen de passer le temps ; et puis ça me remonterait le moral, ce soir. Je t'ai vu me mater à table. Tu avais l'air d'apprécier mes nibards.
Elle m'expliqua tout cela en me mettant la main au panier. J'étais déjà tout dur. Il faut dire que l'idée de sauter ce canon me plaisait bien, d'autant plus que c'était la sœur de Thierry. J'avais ainsi l'impression de me venger. Il me prenait ma sœur ? Je contre-attaquais en la baisant quelques heures avant le mariage et en enchaînant sur sa propre sœur. Cette dernière était ivre ? Peu importait : je ne l'avais pas forcée à boire, et elle voulait juste baiser pour se remonter le moral. Je n'avais donc aucun scrupule à profiter de la situation. C'était la seconde fois de ma vie qu'on me faisait du rentre-dedans. La première avait été Delphine, et ça avait débouché sur une courte relation qui m'avait occupé quelque temps. J'embrassai donc la bouche alcoolisée de Tatiana et la plaquai le long de la rambarde de bois. Je lui pelotai le cul, puis les seins. Je ne me gênais pas pour la tripoter.
— Je savais bien qu'ils te plaisaient, mes gros nibards ! s'enorgueillit-elle en me palpant l'entrejambe.
Je la retournai brutalement, la fis se tenir à la rambarde et descendis la fermeture Éclair dans son dos, ce qui permit de libérer sa poitrine trop longtemps compressée. J'avais vu juste : il n'y avait pas de soutien-gorge. Je remontai le bas de sa robe au niveau de sa taille, sortis mon sexe et la pénétrai sans attendre. Elle était déjà complètement trempée. Elle ne m'avait donc pas menti en m'affirmant qu'elle aimait se faire baiser. Elle adorait la bite ? Très bien, elle allait en déguster ! Je commençai donc à la pilonner sans ménagement en levrette en plein milieu du parc de la commune. N'importe quel passant aurait pu nous surprendre, mais c'était peu probable étant donné l'heure qu'il était, à moins qu'un autre invité passe par ici. Je continuais de lui triturer sa poitrine plantureuse qui se balançait au rythme de mes coups de reins. Je la malaxais, la comprimais avec vigueur et sans aucune délicatesse. Tatiana avait raison : ses nichons m'attiraient beaucoup. J'en avais rarement vus de si gros, et c'était la première fois que je pouvais en profiter et jouer avec ; alors je m'en donnais à cœur-joie.
Encore une fois, comme plus tôt dans la journée, c'était avec bestialité que je concevais ce rapport sexuel. Je laissais ainsi échapper toute la rage accumulée en sachant ma sœur liée à un autre homme. Je me vengeais de Thierry, je me vengeais de la vie. Et la salope aimait ça, vu la façon dont elle couinait. Si Charlotte s'était faite discrète, Tatiana ne se gênait pas de faire partager son plaisir. On devait l'entendre de loin… Finalement, quelqu'un finirait sûrement par nous surprendre, alerté par ce raffut. Je m'imaginais alors que ce soit Charlotte ; comment réagirait-elle ? Je l'avais déjà vue me jeter des regards noirs quand mes yeux s'étaient égarés sur la poitrine de Tatiana, à table. J'espérais au fond la rendre jalouse. Elle comprendrait au moins ce que je pouvais ressentir.
Quoi qu'il en soit, j'essayai de chasser ma sœur de mes pensées et de me consacrer uniquement à la divine créature que je pilonnais en levrette et qui gémissait comme une folle. Ses hurlements étaient très communicatifs, si bien que je me mis moi-même à en pousser au fur et à mesure que je m'approchais de l'extase. Nous criâmes finalement en chœur quand je me vidai les couilles dans sa chatte dégoulinante.
C'est dans son lit que je finis cette nuit-là, où je la baisai une nouvelle fois.