Dix-sept heures trente
Nathan Kari2017Chapitre 1
Je me souviens parfaitement de ce jour-là : le jour où j'ai commencé à me dire que quelque chose ne tournait pas rond chez moi. J'avais toujours trouvé que ma mère était une belle femme, mais ce matin-là elle était bien plus que cela. Elle était charmante, envoûtante, désirable. J'étais irrémédiablement attiré par ce corps de femme mûre. Il faut dire que la tenue qu'elle portait n'aidait en rien, bien au contraire. J'étais pourtant loin d'être un gamin tout juste pubère, à la découverte de sa sexualité, se laissant facilement impressionner par la vue d'une peau dénudée.
J'étais tranquillement en train de prendre mon petit déjeuner en compagnie de ma petite sœur quand ma mère est apparue et a en quelque sorte bouleversé ma vision de la famille. Elle n'était vêtue que d'une nuisette. Bien que pas spécialement subjective, celle-ci était légèrement usée et laissait apercevoir par transparence la couleur brune appétissante de ses tétons et la rondeur lourde et parfaite de sa poitrine. Elle s'est présentée à nous sans aucune gêne, comme elle l'avait fait de nombreux matins auparavant, comme si de rien n'était, sans s'imaginer un seul instant que j'aurais pu poser sur elle un regard bien moins innocent qu'habituellement.
Ce jour-là, quelque chose se déclencha en moi, quelque chose qui par engrenage allait bouleverser ma vie. Mes yeux ne purent se décoller tout de suite de ces formes maternelles. Je ne compris pas pourquoi mon regard était si attiré. Je ne saisis pas sur le coup ce qu'il m'arrivait. Je savais juste que c'était anormal. Ce n'est que la honte ressentie pour quelque chose que je ne parvenais pas encore à définir qui me fit détourner les yeux. Ma sœur Charlotte lui lança un bonjour détaché ; mes lèvres suivirent avec émotion. Ma mère s'installa à table et la journée débuta comme d'habitude.
Ce fut un choc pour moi. Je n'avais jamais ressenti cela auparavant, je ne l'avais jamais désirée. Je m'en serais bien passé. C'était ma mère, tout de même ! Comment pouvais-je me permettre de la voir autrement ? C'était mal.
J'avais beau chasser ces désirs les jours suivants, ils revenaient me hanter plus fortement qu'ils ne l'avaient fait la veille. Dès que ma mère faisait son apparition le matin dans sa nuisette, mon cœur ne pouvait pas s'empêcher de faire un bond et une chaleur m'irradiait. Mes désirs reprenaient possession de moi. Ils continuèrent de grandir avec le temps. Je ne pouvais plus m'empêcher de poser mon regard sur elle dès que j'en avais l'occasion – que je cherchais dorénavant à provoquer – dès que ses vêtements mettaient ses formes en valeur ou me permettaient de voir un centimètre carré de peau inhabituellement découverte. Mon problème était maintenant très clair : je fantasmais sur ma mère, je désirais même une relation incestueuse, bien que j'en eus honte. J'eus beau me retenir, mais ma mère réussit jusqu'à envahir mes pensées quand je me masturbai. Je finis par me faire jouir en m'imaginant lui faire l'amour ou tout simplement la caresser. Contrairement à ce que j'espérais, même ma première copine ne réussit pas à chasser ces désirs honteux de mon être.
— Je n'avais pas remarqué à quel point tu avais grandi…
C'était un matin, quelque temps après. Je rougis tout de suite de la remarque et détournai mes yeux de sa poitrine. Elle s'approcha de moi et passa sa main tendrement dans mes cheveux en me lançant un sourire rassurant. Si elle m'avait pris sur le fait – ce que j'avais cru au départ – elle n'avait pas l'air de m'en vouloir.
— Tu es devenu un vrai jeune homme, mon chéri, déclara-t-elle affectueusement. Tu vas faire craquer beaucoup de filles.
— Tu crois ? fis-je, dubitatif.
— Bien évidemment. Tu es si mignon…
Et elle partit sans rien dire de plus. Ces quelques mots m'avaient donné chaud au cœur. Ma mère reconnaissait mon charme. Cela me donnait l'espoir de voir un jour mes fantasmes se réaliser, même si, dans ma tête, c'était très peu probable. En tout cas, cela permit de les nourrir davantage.
Je ne sais pas si elle s'était vraiment rendu compte que mon regard sur elle avait changé, que je ne la regardais pas tout le temps comme une mère, mais en tout cas elle n'a rien fait pour me calmer. Bien au contraire, j'avais plutôt l'impression qu'elle cherchait à se dévoiler un peu plus par quelques postures innocemment impudiques comme quand elle se baissait, me permettant d'apercevoir dans son décolleté une magnifique fente dessinée par ses imposants seins. Ces gestes, elle ne les avait jamais autant faits auparavant, à moins que je ne les aie pas remarqués.
Plus j'observais cette magnifique femme aux formes envoûtantes, plus je me laissais hypnotiser. Ma mère avait dépassé la quarantaine mais avait l'air d'en avoir dix de moins. Elle semblait dotée d'une classe naturelle qui la sublimait quelles que soient les situations. Ses longs cheveux étaient châtain clair, à la limite du blond, et elle savait parfaitement mettre en valeur ses yeux vert émeraude avec un subtil et léger maquillage qui lui rendait le regard pétillant. Elle affichait toujours un sourire rayonnant et à toute épreuve.
J'avais toujours été admiratif d'elle et de sa joie de vivre. Elle ne s'était jamais laissée abattre par les difficultés de la vie, et avait toujours su comment rebondir, contrairement à mon père qui avait plutôt tendance à se refermer sur lui dès qu'un problème pointait le bout de son nez. Même quand ce dernier s'était retrouvé au chômage après la fermeture de son usine, nous mettant dans une position financière difficile, elle ne s'était pas laissée abattre : elle avait enchaîné les heures supplémentaires tout en gérant la dépression de mon père et en s'occupant de ma sœur, de moi et de la maison. Finalement, elle avait réussi à trouver une piste pour mon père grâce à ses contacts, ce qui lui avait permis de retrouver une bonne place. C'était une femme forte et courageuse.
C'était un samedi, je crois. Tout du moins, c'était le week-end. J'étais allongé sur le canapé, un bouquin à la main, mais mes yeux étaient irrémédiablement attirés par ma mère en train de dépoussiérer les meubles. Elle portait une jupe assez courte qui lui mettait le fessier en valeur. Impossible de me concentrer sur mon bouquin bien que je fisse tous les efforts du monde. Voir ses fesses remuer à chacun de ses mouvements m'hypnotisait.
On frappa à la porte. Ma mère cria à ma sœur d'aller ouvrir tandis que l'excitation me gagnait peu à peu. Je sentais mon sexe se tendre doucement dans mon pantalon. Pris de honte, je modifiai ma position pour cacher mon état naissant. Je tentai, mais sans succès, de chasser les pensées incestueuses qui me traversaient l'esprit.
— C'est Julien, me surprit ma sœur, il voudrait savoir si tu veux faire un foot.
Je ne l'avais pas entendu arriver – trop concentré sur le derrière maternel – si bien qu'elle me fit bondir, ce qui la fit rire. Heureusement, elle n'eut pas l'air de comprendre vers quoi se portait mon attention. Aller prendre l'air et me défouler un peu me sembla une bonne idée : c'était l'excuse parfaite pour mettre fin à ma séance d'espionnage. Je demandai donc à ma sœur d'aller dire à Julien que j'arriverais dans quelques minutes, prétextant une page à finir. Je me donnais ainsi le temps de calmer un peu mon état.
Charlotte partit transmettre mon message en arborant un sourire espiègle, le même que celui de ma mère. Ce n'était pas d'ailleurs le seul héritage que lui avait transmis ma mère : Charlotte possédait nombre de ses charmes et était devenue une très belle jeune femme. Elle avait gagné les mêmes yeux verts et les mêmes cheveux, quoiqu'un peu plus dorés, que ceux de ma mère. Elle respirait aussi la fraîcheur et se montrait dotée d'une grande curiosité et d'une grande ouverture d'esprit.
Le match de foot me fit, en effet, un bien fou et me permit de me changer les idées. Je rentrai vers dix-sept heures trente pour me laver. J'avais beaucoup transpiré et étais recouvert de boue suite à une chute. Je me dirigeai donc dans la salle de bain pour prendre une douche méritée.
Je me déshabillai doucement. Les vêtements glissaient les uns derrière les autres. Prêt à les jeter dans le panier des affaires sales, je remarquai au sommet de la pile une petite culotte en dentelle appartenant à ma mère. Je ne sais pas pourquoi mon regard resta fixé sur ce sous-vêtement. Je repris mes esprits et grimpai dans la douche. L'eau coulait doucement sur mon corps. La chaleur de ce jet me détendait. Je me savonnai et commençai à me frotter, mais mon regard fut attiré par ce tissu. « Je pourrais peut-être… » Non, il me fallait chasser cette idée imbécile de la tête.
Je finis de me laver et me séchai pour enfin enfiler un caleçon propre. Avant de franchir la porte, je ne sais pas pourquoi je fis deux pas en arrière et je m'emparai de la culotte maternelle. Je me précipitai comme un voleur dans ma chambre et fermai promptement ma porte après mon entrée. Pourquoi avais-je fait cela ?
Je m'assis sur mon lit et observai ce si doux tissu dans ma main comme un précieux cadeau.
Une chaleur exquise envahit mon bas-ventre, une torpeur s'empara de mes muscles et mon membre se raidit. Je ne pouvais que reconnaître que la culotte m'excitait. Je me sentais stupide, mais j'avais envie de sentir son odeur. D'un bras hésitant, je la portai à hauteur du nez pour en humer le parfum. Les arômes me firent tourner la tête. Je finis par me débarrasser de mon propre sous-vêtement et libérai mon sexe tendu. Ma main l'enserra délicatement et commença à glisser sur tout son long. Je me retrouvai à me masturber tout en respirant le parfum qui imprégnait la culotte maternelle. J'avais honte, mais c'était si excitant !
— Mon Dieu, mais qu'est-ce que tu fais ?
Cette voix me fit sursauter. Je jetai un regard sur le visage choqué de ma petite sœur.
— Non, attends, c'est pas ce que tu crois !
— Mam… commença-t-elle à hurler.
Je me précipitai sur elle en un instant et plaquai ma main sur sa bouche pour la faire taire. Je l'attirai ensuite violemment à l'intérieur et fermai la porte d'un coup de pied pour enfin plaquer Charlotte contre le mur. Elle se défendit mais je la maintins en me servant de mon corps.
— Ne crie pas, s'il te plaît. Je peux tout t'expliquer. Tu promets de ne pas crier ?
Elle me répondit positivement d'un signe de tête. Je pris donc le risque de lui libérer la bouche.
— Ne me fais pas de mal, implora-t-elle.
— Te faire du mal ? Mais t'es cinglée ou quoi ? Pourquoi te ferais-je du mal ? Tu es ma sœur, tout de même.
— Je croyais que tu allais me… Tu t'es plaqué contre moi et…
— Non ! Non ! réagis-je soudain en comprenant de quoi elle voulait parler. J'ai juste paniqué. Excuse-moi.
— D'accord, se rassura-t-elle. Tu peux donc me lâcher. T'as ton truc pointé sur mon ventre.
— Oh merde, désolé, obéis-je.
— Et la prochaine fois, évite de m'obstruer la bouche avec la main qui tenait ta bi… ta chose.
— Bon, écoute, encore désolé. Mais je te promets que ce n'était pas ce que tu crois.
— Pas ce que je crois ? Tu n'étais donc pas en train de te branler avec la culotte de m'man ?
— Euh… Je te promets que c'était la première fois. Je ne sais pas ce qui m'a pris. Écoute, Charlotte, tu dois me promettre de ne rien dire à m'man. Il ne faut pas qu'elle le sache.
— Ne rien dire ? Mais t'étais en train de te…
— Je t'en prie. Elle va me tuer si elle le sait.
— Bon, d'accord. Mais toi, tu dois me promettre de ne jamais recommencer.
— Marché conclu, m'exclamai-je, rassuré.
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