Les chevaliers du zodiaque :
les vices du Sanctuaire
Nathan Kari27/01/2021
Le lion et l'agneau
Aujourd'hui, les gars sont venus me rechercher pour m'emmener en ville comme hier. Il n'y avait que Harvey et Mario. Quand j'ai demandé si Sanka venait, ils m'ont dit qu'ils l'avaient trouvé complètement défoncé dans la maison du Cancer, qu'il tenait à peine sur ses jambes et qu'il était incapable de dire quelque chose d'intelligible. Du coup ils l'ont raccompagné chez lui pour le coucher. Arrivé à destination, il a semblé reprendre un peu connaissance ; il les a donc remerciés, s'est couché et s'est allumé un nouveau pétard avant de leur souhaiter un bon week-end… et nous sommes mardi !
J'ai protesté quand ils ont voulus m'embarquer. Je suis vraiment mal à l'aise à l'idée de quitter mon poste, mais en même temps je m'emmerde tellement que toute excuse est bonne pour me changer un peu les idées. Et puis merde, dans plein de boulots, on a droit à une pause repas ; pourquoi pas dans celui-ci ? Bon, c'est vrai qu'hier nous sommes restés près de deux heures trente au resto ; ça fait un peu long pour une pause. Finalement, après moult arguments, je me suis laissé convaincre. Nous sommes donc retournés au même restaurant qu'hier.
Le repas s'est aussi bien déroulé que la veille. Nous avons bien mangé, médit sur nos collègues et fait du charme à la serveuse. Une très belle ambiance qui me rappelle certains jours au Jardin d'Aphrodite. Je me suis même permis une petite bière blonde, ma foi, délicieuse. Je me suis fait fureur pour ne pas en recommander une seconde ; j'ai un poste à responsabilité, tout de même, il ne faut pas que j'exagère.
Nous sommes allés au bar juste derrière. Oui, je sais que j'avais dit que je n'y mettrais pas les pieds, mais mes collègues ont réussi à me convaincre. En même temps, la perspective de retourner dans mon temple me faire chier me filait le bourdon. Pour ma défense, je dois dire que je n'avais pas la conscience tranquille : et si une invasion avait lieu pendant que j'étais absent ? Quel dommage de rater ça !
Harvey m'a rappelé le pari que nous avions fait tous les deux le jour de mon entretien, ce que j'avais complètement oublié. J'ai dû donc payer les boissons de mes confrères. Pour ma part, j'ai été raisonnable et n'ai consommé que des softs. En tant que chevalier, je me dois de garder la tête froide. Mais voir mes collègues hilares sous les effets de l'alcool m'a donné envie. Je crois que je finirai par me laisser tenter.
Et nous voilà donc à sortir tous les trois du bar à plus de dix-huit heures. Mes deux collègues sont légèrement titubants. Merde, j'ai passé tout mon après-midi ici et je n'ai pas vu le temps passer. J'espère que rien n'est arrivé en mon absence… Pour soulager ma conscience, je décide de retourner à mon temple vérifier que tout est OK et faire quelques heures supplémentaires de garde. Je souhaite donc une bonne soirée à mes compagnons et les abandonne. Destination : maison du Bélier.
Après plusieurs traversées de rues, me voilà au pied de la grande colline du Sanctuaire. Je monte les quelques marches en direction de mon temple quand je ressens une présence à l'intérieur : ah, ça y est, on s'absente quelques instants et les ennemis en profitent pour s'introduire ! Si ça se sait que j'ai quitté mon poste alors qu'il y avait une invasion, je suis mal… Je me prépare à charger pour éliminer la menace au plus vite. Cependant, je me rappelle l'incident avec la femme de ménage ; mieux vaudrait ne pas reproduire cela. Bon, je ressens un cosmos, mais sait-on jamais ; ce n'est peut-être pas un ennemi. Je devrai vérifier avant d'attaquer.
Je rentre discrètement dans le temple. La seule présence que je remarque est celle d'une femme, à peine consciente, allongée au sol. Je ne vois pas son visage recouvert par une épaisse et fouillue crinière orangée. Elle ne porte pas d'armure, et une forte odeur de whisky émane d'elle. D'ailleurs, une bouteille quasi-vide gît à deux pas de là. Bon, a priori, aucune menace.
J'en profite pour reluquer ses formes plus en détail avant d'aller vérifier si elle va bien. Ne me jugez pas : j'ai déjà dit que les charmes féminins sont mon point faible ! Je dois dire que ce n'est pas désagréable à voir : une poitrine d'une taille pas exceptionnelle, mais les deux bosses me paraissent tout à fait acceptables. Et le cul moulé dans ce pantalon de toile m'a l'air assez appétissant.
Je m'approche donc et la remue en lui demandant si elle va bien. Elle gémit, un peu comme moi le matin quand je ne veux pas me lever. Sa conscience semble refaire surface peu à peu. Elle finit par se redresser, s'assoit en tailleur et me regarde, les yeux dans le brouillard.
— Bonjour, jeune homme, me salue-t-elle d'un grand sourire. Que faites-vous chez moi, petit galopin ?
Bien que l'alcool la fasse grimacer, elle semble plutôt jolie. Un beau regard vert et je jolies joues rondes et rougeâtres lui donnent un charme presque enfantin alors que quelques rides trahissent un âge plus avancé.
— En fait, c'est la maison du Bélier. Vous êtes plutôt chez moi, ici.
— Ah, vous devez êtes donc le nouveau… Francil, si j'ai bonne mémoire.
— En fait, c'est Francis, mon nom. Et vous, vous êtes ?
— Je suis… Je suis… peine-t-elle à réfléchir… De quoi ?
— Quel est votre nom ?
— Euh… Amalia, je crois…. Oui, c'est ça, Amalia du Lion.
— Eh bien, enchanté de faire votre connaissance dans ces drôles de conditions, ris-je. Je crois, Amalia, que vous avez un peu trop insisté sur la boisson pour ce soir. Je vous raccompagne jusqu'à votre temple.
— Bon… Beau gosse, déjà, tu ne me vouvoies pas… et ensuite, rien ne presse. On peut prendre un verre ici tous les deux, faire un peu connaissance et voir où tout ça nous mène.
Son discours et accompagné d'un clin d'œil très appuyé et d'un sourire charmeur. Je vois donc très bien où elle veut en venir, et je dois dire que je suis bien tenté. Elle est cependant saoule, et même si d'après ce qu'on m'a dit elle est plutôt du genre très volage, je m'en voudrais de profiter de la situation. Quoi qu'il en soit, je suis tout de même curieux d'en apprendre plus sur cette intrigante collègue.
Je l'emmène au sous-sol et l'assois sur le canapé. Je retire mon armure dont les pièces se rangent d'elles-mêmes dans leur boîte. Enfin je me baisse pour fouiller dans le bar voir ce que je peux dénicher. J'en ressors deux verres et une bouteille d'un vin local. Amalia a adopté une pose langoureuse et m'observe avec un sourire carnassier et un regard de prédateur. J'ai d'un coup l'impression d'être un bout de viande ; c'est étrange, comme sensation.
— Allez, viens à côté de mamie Amalia, joli petit cul, m'invite-t-elle d'une tape sur le canapé.
Mamie ? Il est vrai que Mario m'avait prévenu qu'elle était l'aînée des chevaliers d'or, mais elle ne semble pas si vieille que ça. Quel âge peut-elle bien avoir ?
Je lui tends son verre de vin. Elle renifle, le remue un peu et en boit une grosse gorgée.
— Trop facile, celui-là, déclare-t-elle. C'est un vin produit dans un petit village à dix kilomètres d'ici. Un très bon qui se garde des années. C'est notre principal fournisseur au Sanctuaire. Raoul était si prévisible… En revanche, pour l'année, j'ai un peu plus de mal à déterminer.
Elle avale une seconde grosse gorgée qui vide le verre entièrement et prend quelques secondes pour réfléchir.
— 2022, il me semble… Non, attends, il est plus fruité que celui de 2022 et n'a pas ce petit goût de cannelle si caractéristique. 2023, plutôt !
— Wow ! Je suis vraiment impressionné : c'est exactement ça. Tu es très douée.
Sa coupe en main, elle se relève pour aller le remplir une seconde fois. Après quelques hésitations au bar, elle revient, la bouteille à la main, et le verre sur le bar, vide. Elle se rassoit à côté de moi et s'avale une nouvelle gorgée. Si je ne me dépêche pas de finir mon verre, il semble que je n'aurai pas droit à un second.
— Alors, tu me trouves comment ? demande-t-elle en bombant le torse pour mettre sa poitrine en avant.
J'en ai vues des coquines, au Jardin d'Aphrodite, mais aucune qui était aussi rentre-dedans. Me voilà étrangement mal à l'aise. Depuis que j'ai posé ma démission au Jardin d'Aphrodite, je n'ai pas baisé. Je suis donc en manque, mais j'ai encore des réticences à profiter de la situation. D'un autre côté, elle ne semble pas si saoule que cela. Oui, elle était un peu à la ramasse au réveil, mais maintenant elle a l'air de savoir parfaitement ce qu'elle fait.
— Tu es vraiment très ravissante.
Elle sourit. Ses pattes d'oies au coin de l'œil lui donnent vraiment beaucoup de charme.
— Et quel âge me donnerais-tu ?
Hou là là… la question-piège ! Je ne sais jamais quoi répondre. Donner trop risquerait de la vexer, et donner trop peu risquerait de me faire passer pour un faux-cul. Et en même temps, j'ai toujours été une brêle à cet exercice. La seule astuce efficace que j'ai trouvée, c'est de donner une fourchette assez large.
— Euh, je dirais entre vingt et soixante ans.
Astuce copyrightée par moi-même : merci de trouver votre propre méthode.
— Ah-ah ! rit-elle. J'aurai cent quarante-sept ans le vingt-sept juillet.
Je manque de recracher la gorgée de vin que je viens de prendre. Quand Mario disait qu'elle ne faisait pas son âge, je ne m'attendais pas du tout à ça. En effet, je suis obligé de confirmer qu'elle est bien conservée. Mais comment est-ce possible ? Bah, je suppose que cela doit être lié à son pouvoir. Peu importe.
— Imagine l'expérience accumulée au fil de toutes ces années… Je connais ton genre d'homme : plutôt bel homme, tu dois avoir pas mal de succès et plusieurs conquêtes à ton actif, si bien que tu imagines être un pro et avoir tout vu. Mais sache, mon petit, que tu n'es rien à côté de moi, rien qu'un tout petit vermisseau qui est sur le point de tout découvrir. Tu es chrysalide, je vais faire de toi un papillon. Tu es le puceau à qui je vais tout apprendre.
— Gloups !
Elle me renifle dans le cou tandis que sa main palpe mon sexe qui s'est atrocement durci lors de son petit discours. Une vague de frissons me parcourt l'échine. Je me sens désarmé devant elle et, je dois dire, la sensation n'est pas si désagréable. J'ai hâte d'en voir plus. Elle m'a vraiment mis l'eau à la bouche.
Ses lèvres se posent sur ma nuque et sa langue trace un chemin jusqu'au lobe de mon oreille, qu'elle finit par lécher. Wow ! J'ignorais que l'on puisse ressentir du plaisir juste avec ça. Je commence à me détendre de plus en plus et laisse la petite bête faire son affaire. Une main finit par s'emparer de mon visage pour le tourner vers le sien afin que la dame m'embrasse langoureusement. Malgré le fort goût de whisky, c'est le plus merveilleux baiser que j'ai échangé de toute ma vie. Même ceux d'Aphrodite faisaient pâle figure à côté du sien.
Amalia met soudain fin à notre contact, prend un peu de recul et semble réfléchir. Merde, ai-je fait quelque chose de mal ?
— Hum, une blonde… belge… wallonne, plus exactement, de… attends, ne me dis rien… ah mince, je ne me rappelle plus le nom du bled, mais c'est à vingt-cinq kilomètres au sud-ouest de Liège. Bon choix, c'est une excellente cuvée.
La bière que j'ai consommée à midi… purée, elle est décidément vraiment douée !
— Bon, à mon tour de déguster, sourit-elle à pleines dents.
Et voilà sa tête qui plonge vers mon sexe que ses mains viennent juste de libérer. Une intense chaleur m'enveloppe le gland et me voici aussitôt transporté au Paradis. Mais une nouvelle fois, ce contact est brisé par ma partenaire. Quoi encore ?
— Hum, une brune de vingt-cinq ans. De l'est de la Crète, il me semble… Elle mouillait abondamment… Mais il y a un autre détail qui m'échappe…
— C'est incroyable, fais-je, abasourdi. Cela remonte à trois semaines. Comment fais-tu pour…
— Chut, m'arrête-t-elle, je réfléchis… Ah, j'y suis ! C'était évident, en fait : tu ne l'as pas prise que par devant.
Fière d'avoir trouvé le détail qui lui échappait, la voilà repartie à l'assaut de mon sexe, pour mon plus grand bonheur. Je suis de retour au Paradis. Ces trucs qu'elle effectue avec sa langue et ses lèvres, on ne m'avait jamais fait ça. C'est absolument divin. Elle utilise même ses dents. Le premier coup, quand je l'ai vue sortir les crocs, j'ai eu peur pour mon gland, mais le résultat a été plus qu'étonnant. La pression des dents n'est pas suffisante pour mettre mon membre en danger. Elle est quand même douloureuse, mais dans le bon sens du terme. C'est le genre de douleur qu'on redemanderait mille fois et qui est capable de te faire décoller. D'ailleurs, je commence à ne plus tenir en place tellement je prends mon pied comme je ne l'ai jamais pris.
— Doucement, cow-boy, tire pas plus vite que ton ombre ; mamie tient à en profiter aussi !
Elle ralentit donc la cadence, histoire que je reprenne mon souffle, me lèche sur toute la longueur de mon membre et finit par m'emboucher les couilles. Elle me malaxe bien l'ensemble dans sa cavité buccale tout en me foudroyant du regard.
Finalement, elle semble décider qu'elle a assez dégusté et veut passer aux choses plus sérieuses. En quelques mouvements, ses habits sont déchiquetés et la voilà à poil. Elle arrache aussi mes derniers remparts vestimentaires. J'essaye de la prendre dans mes bras pour l'enlacer mais elle me repousse, me plaque sur le canapé et commence à m'enjamber.
— Doucement, mon chou, pas de gestes brusques. Laisse-moi agir à ma guise. Tu vas voir, mamie va te faire un bien fou, mon agneau.
Par contre, pourrait-on arrêter avec le « mamie » ? Je n'arrête pas de repenser à ma grand-mère maternelle, Anisette. Je la vois en pleine action avec sa peau qui tombe, ses croûtes et toutes ses rides. Ce n'est pas vraiment ce qu'il y a de plus excitant. Mon père l'appelait « Mémé Traînée ». Enfant, je n'ai jamais su pourquoi, mais je crois que je commence à comprendre maintenant.
Elle s'empale sur ma queue, et moi j'oublie instantanément ce à quoi je pensais. C'est comme si, toute ma vie, j'avais eu le désir de planter mon dard dans son antre sans que je ne le sache. Toute mon existence n'a été que le prologue de ce moment. Je suis comme chez moi, ici. Merde alors, jamais une femme ne m'avait fait cet effet. Quel est donc son pouvoir ?
Elle coulisse, elle ondule, elle danse sur ma pine. Mon Dieu, qu'elle est douée ! Elle fait monter dangereusement la pression mais sait comment me retenir au bord du gouffre sans que je n'y tombe. Elle maintient le plaisir à son paroxysme par de savants mouvements du bassin. L'émotion va me rendre dingue ; c'est une vraie torture, une très délicieuse torture. D'habitude, je tiens une dizaine de minutes – mon endurance n'a toujours été que dans la moyenne – mais là, ça fait pas loin d'une demi-heure qu'elle me procure ses soins et je n'ai toujours pas joui, même si j'ai depuis tout à l'heure l'impression que ça va arriver d'une milliseconde à l'autre. C'est horrible comme sensation, parce qu'on a envie que ça s'arrête, qu'on n'en peut plus, que l'on veut enfin jouir, mais en même temps c'est tellement bon… C'est donc ça qu'elle disait quand elle parlait d'expérience ? Je dois avouer qu'elle n'avait pas tort du tout.
Elle aussi a l'air de ressentir un énorme plaisir. Prendre son pied l'a transformée en furie. Le spectacle est vraiment savoureux, c'est un vrai animal qui se déchaîne sur ma pine : elle griffe, elle mord, et je saigne ; mais je n'en ai cure, bien au contraire. Mon Dieu, maltraite-moi encore, je suis ton jouet… Moi qui pensais avoir connu les meilleurs coups au Jardin d'Aphrodite, je me trompais, même si nos demoiselles étaient aussi très douées.
Puis, contre toute attente, alors que je ne pensais pas qu'elle puisse mieux faire, voilà qu'elle me sort le bouquet final. À peine prévenu par son regard terrifiant, je n'ai pas le temps de me préparer. La voilà qui ondule sur ma pine à une vitesse inimaginable, faisant appel à toute l'énergie de son cosmos. La température de mon sexe grimpe en flèche, ce qui me procure une horrible mais savoureuse sensation de brûlure. J'ignore comment je fais pour tenir encore deux minutes sous ce traitement incroyable avant de jouir en poussant un hurlement terrible. Me voilà épuisé, vanné, achevé. Le lion a bouffé l'agneau !