Atterrissage caliente aux Canaries
Nostalgique4420/02/2019Chapitre 8
Le lendemain matin je me réveillai dans un lit vide ; une odeur de café frais flottait dans la chambre. Comme si elle avait eu une caméra pour me voir sortir des limbes du sommeil, Eva entra dans la pièce. Elle portait sa chemise blanche avec ses galons de copilote sur ses pattes d'épaules et son foulard d'uniforme. En pantalon bleu marine, elle était soigneusement maquillée. Elle s'approcha du lit.
— Je suis désolée, mon chéri, vraiment désolée ; je viens de revoir un message.
— Qu'est ce qu'il t'arrive ? demandai-je, surpris.
— On vient de me rappeler. Un collègue a eu un accident de la circulation cette nuit et je dois le remplacer. Un vol aller-retour pour Marrakech ; je serai de retour ce soir. Tu n'auras qu'à visiter la ville et le port. Tu verras, ça vaut le coup d'œil ! Ce soir, dès mon retour, j'irai voir un toubib afin de me faire prescrire quelques jours de repos pour que l'on puisse passer quelque temps ensemble. Tu peux rester jusqu'à quand ?
— Hélas… mentis je, je comptais rentrer demain matin.
— Flûte, flûte et flûte ! Ça, c'est la poisse ! Et tu ne peux pas rester quelques jours de plus ?
— Eh non, chérie ! J'ai un calendrier bien rempli, et c'est un miracle si j'ai pu me libérer pendant 48 heures pour venir te serrer dans mes bras.
— On se verra quand, alors ? demanda t-elle d'une voix semblant être au bord des larmes.
— Je ne peux pas te répondre, chérie ; aussitôt arrivé, je pars sur ma formation, et toi, de ton côté, c'est pareil. Si tu es d'accord, on laisse passer nos formations et on avise ?
— C'est dur ! Difficile de faire autrement… On se téléphone ?
— Bien entendu !
J'étais assis sur le rebord du lit et Eva se tenait debout devant moi. Mon sexe était au repos, a contrario des autres jours où, au lever, il se mettait au garde-à-vous. Ma compagne s'approcha de moi pour plaquer sa bouche contre la mienne. Nos lèvres s'ouvrirent pour laisser nos langues s'élancer dans une gymnastique free style qui ne tarda pas à provoquer une réaction au niveau de mon entrejambe. Eva s'en aperçut car de sa main libre elle me saisit la verge tandis que l'autre m'encerclait la nuque. Elle commença à faire glisser sa main sur mon sexe dans un mouvement de masturbation.
— C'est comme ça que je l'aime ! dit-elle en s'agenouillant. T'allais pas croire que j'allais partir sans que tu me donnes tes vitamines, dis !
— Sers-toi ! lui répondis-je avec un sourire coquin. Ce matin, c'est self service.
Eva ne put me répondre, ayant mon sexe profondément dans sa bouche. Elle allait et venait sur la hampe, s'attardant avec sa langue sur le frein du gland. De son autre main elle s'était saisie la base de ma verge et la masturbait délicatement. C'était bon, c'était chaud. Malgré mon endurance, à ce rythme-là je n'allais pas pouvoir durer longtemps. Elle alternait entre succions du le gland, caresses de la langue sur sa couronne et bisous furtifs sur la tige pendant que de l'autre main elle me massait les testicules.
Au bout de quelques minutes de ce traitement, je sentis la sève monter lentement mais sûrement du bas de mon entrejambe. Je me saisis de sa tête avec mes deux mains afin qu'elle me tienne profondément dans sa bouche. Je remarquai qu'elle avait retenu sa respiration, comme si elle se jetait en apnée dans la mer. Elle me tenait les fesses et aspirait mon sexe avec toute la force que ses joues lui permettait.
J'explosai dans sa bouche en plusieurs jets. Malgré qu'elle ne possédât pas de pomme d'Adam comme nous, les hommes, je la vis clairement déglutir ce que ma libido lui régalait. Les yeux fermés, elle avalait tout ; et quand je me fus vidé, elle se mit à nettoyer ma verge de tout vestige de l'éruption. Elle garda mon sexe dans sa bouche aussi longtemps qu'il resta en érection. Elle suçait, elle léchait, croyant sans doute qu'elle allait le ressusciter ; mais non : le matin, ma verge était plus difficile à fonctionner, et je ne connaissais personne qui ait réussi à la faire rebander aussitôt après avoir éjaculé et s'être transformée en coquillette.
Eva se redressa ; me prenant par les mains, elle m'attira à elle, me forçant ainsi à me lever du lit. Elle plaqua sa bouche sur la mienne en ouvrant ses lèvres pour laisser passer sa langue. Je ne résistai pas ; je n'avais aucune envie de résister. J'ouvris moi aussi mes lèvres pour permettre à nos bouches de communiquer dans un baiser doux, sensuel, au goût de sperme et tendre à la fois. À travers de sa chemise de pilote, je sentais la fermeté de ses seins contre ma poitrine. Quelques instants plus tard elle me dit :
— File vite dans la salle bain prendre ta douche ; je mets en route la cafetière et je viens te frotter le dos.
— Tu crois que cela va être prudent, dans ton uniforme ?
— Un uniforme, ça s'enlève… Allez, file vite, sinon je te viole !
Je me relaxais sous le jet de la douche ; l'eau qui coulait sur mon corps me donnait une sensation de régénérescence. C'était bon. Je regardais les carreaux de faïence, profitant de ce bien-être lorsque je sentis deux mains se poser sur mes épaules : Eva était derrière moi, totalement nue, tenant dans sa main un filet de nylon qu'elle avait enduit de mon gel douche posé depuis la veille sur l'étagère. Je ressentis le bien-être du frottement qui descendait jusqu'en bas de mon dos, s'insinuant dans la raie de mes fesses, puis ce fut une main qui prit sa place, un ongle caressant la corolle de mon rectum. Elle avait plaqué ses seins contre mon dos et profitait du glissement que procurait le gel douche pour me masser avec. C'était bon, c'était doux, et je recommençais à bander comme un âne.
Elle vint en face de moi afin de m'encercler la nuque de ses bras, et après avoir levé une jambe, elle plaça mon sexe entre ses cuisses tout contre le sien. Elle m'embrassait dans le cou tout en ondulant du bassin. Je sentais qu'elle mouillait car ma verge glissait facilement entre ses grandes lèvres.
— Viens, prends-moi une dernière fois avant de partir.
Me prenant par la main, elle me guida vers la cuvette des WC sur laquelle elle se pencha en écartant suffisamment les jambes pour me montrer son abricot ouvert. Comprenant l'invitation, je m'approchai d'elle et positionnai mon gland contre sa vulve ; mais sans me laisser le choix d'une initiative, elle recula son bassin d'un seul coup, m'engloutissant totalement en elle.
— Laisse-moi faire ! C'est moi qui pilote.
En effet, son bassin se mouvait de façon à faire des va-et-vient sur ma bite, entamant de temps en temps un mouvement circulaire « à la tahitienne ». C'était effarant tellement je la sentais bien. Chaque fois que ses fesses venaient buter contre mon pubis, j'entendais un claquement et je sentais mon gland buter en fin de course. Puis elle passa sa main droite entre ses jambes, se saisit de ma verge qui venait de sortir et la dirigea d'elle-même vers son anus. La maintenant fermement contre lui, elle me dit simplement :
— Vas-y. Pousse.
Je poussai. Après une sensible résistance, j'entrai dans son rectum. D'un mouvement des fesses venant à ma rencontre, elle s'empala toute seule. Je fis un mouvement pour la baiser ainsi.
— Vas-y, chéri, baise moi… Oh oui, encule-moi bien à fond ! Fais-moi jouir, fais-moi crier, mon amour… Oui, défonce-moi ! C'est bon…
J'allais et venais de plus en plus vite dans son rectum. C'était chaud, c'était bon. Je glissais en elle comme si elle s'était enduite de gel intime. Je la tenais par les hanches et la pilonnais de plus en plus fort. Ses fesses claquaient contre mon ventre.
— Ouiiiiii ! Va plus vite, plus fort… Je t'aime… Ça y est, je viens, mon chéri… Tu me fais jouir… Ouiii, remplis-moi !
Moi aussi, je venais pour la deuxième fois en l'espace d'une heure. Je me sentais me vider au sens propre comme au figuré : je me vidais de ma semence dans les reins de mon amante qui me vidait à son tour de mes forces.
Je restai en elle aussi longtemps que mon sexe me le permit et, lorsqu'il perdit de sa superbe, en se contractant Eva m'expulsa en accompagnant ma sortie du sperme qui ne voulait pas rester en elle. Nous passâmes à nouveau sous la douche afin de nous requinquer de la gymnastique matutinale, nous savonnant pudiquement mutuellement, nous passant le pommeau de douche pour nous rincer, puis le drap de bain passa de main en main pour bien nous sécher sans oublier le moindre recoin, le moindre méandre de nos corps.
Au petit déjeuner, nous décidâmes que je n'allais pas attendre son retour : je partirais pour Hambourg ce jour même. Je dois reconnaître qu'elle ne le prit pas de gaîté de cœur, mais après de belles promesses de Gascon on prit la route ensemble, dans sa voiture.
Arrivés à Brest, je me rendis compte qu'il n'y aurait ce jour-là aucun vol pour Hambourg. Au bureau de la Lufthansa, on me proposa un vol pour Francfort mais avec une escale de plusieurs heures à Orly, puis un vol intérieur pour la ville hanséatique où j'habitais. Mon retour allait durer plus de huit heures alors qu'il ne m'avait fallu que trois heures pour venir sauter ma collègue. Mais qu'est ce que l'on peut être con, tout de même, lorsqu'on se laisse guider par sa zigounette !
Je ne revis plus jamais Eva. Quelques coups de téléphone par-ci par-là, et comme le dit si bien le proverbe : « Loin des yeux, loin du cœur. »
Par contre, après notre formation, Ingrid et moi on se mit en ménage. Elle céda sa maison à son mari, divorça, et deux ans plus tard elle me donna la joie d'être papa d'un beau garçon dont je tairai le prénom ; garçon qui aujourd'hui, au mois de mai, vient de fêter son trentième anniversaire.