Atterrissage caliente aux Canaries
Nostalgique4420/02/2019Chapitre 5
Nous étions passés dans une salle de bain aussi grande que le terminal trois de l'aéroport de Hambourg. En son centre régnait un immense jacuzzi pouvant recevoir au moins quatre personnes. Sur la façade, à droite de la porte d'entrée, deux grands lavabos de granit gris poli comme du marbre avec des robinets en forme de cygnes. Au-dessus, un immense miroir éclairé par une longue rampe de tubes au néon cachés par une plaque en verre blanc dépoli reflétait toute la salle de bain. Le sol était couvert de gros carreaux noirs et les murs de carrelage gris en dégradés de pastels, décorés à certains endroits d'orchidées. Au fond à gauche, une douche à l'italienne protégée par une paroi de verre amovible. Là aussi on était dans « le grand » car elle devait bien mesurer 3 mètres sur 3 !
Ingrid avait ouvert les robinets du jacuzzi après avoir programmé la température sur un écran tactile. Elle pianota encore et la lumière perdit de son intensité pour devenir douce, de couleur ambrée et intime. On se serait cru dans un salon de massage japonais. Même la geisha était là !
Nous étions nus tous les deux. Elle ouvrit une porte de placard cachée par un miroir dans l'un des murs et sortit des draps de bain ainsi que deux peignoirs de tissu éponge blanc qu'elle posa soigneusement sur un radiateur chauffe-serviettes. Ensuite elle s'approcha de moi, se haussa sur la pointe des pieds pour encercler ma nuque de ses deux mains et posa sa bouche sur la mienne dans un baiser plein de douceur, de tendresse et de sensualité. Tout son corps était plaqué étroitement contre le mien. Ses seins s'écrasaient sur ma poitrine ; mon sexe au garde-à-vous était serré entre nos deux ventres. J'avais passé mes mains dans son dos que je caressais centimètre par centimètre jusqu'à arriver à la naissance de ses fesses ; des fesses parfaites, de naïade, tout en muscles, sans une once de graisse… Les fesses d'une femme qui devait les entretenir. Mes doigts s'insinuèrent dans la raie ; sous mon index, je sentis le plissé autour de l'anus. C'est lorsque je voulus le caresser que ma compagne se détacha de moi, interrompant notre baiser, me prit la main et me tira vers le jacuzzi qui était à moitié plein.
On prit place l'un à côté de l'autre sur le rebord de faïence qui en faisait le tour et qui servait accessoirement de siège. Le niveau de l'eau nous arrivait à la poitrine J'avais relevé mon bras doit et le passai sur les épaules de ma compagne pour mieux l'attirer vers moi. Elle avait posé sa main droite sur ma cuisse à proximité de mon sexe en érection ; de l'autre main elle pianota sur l'écran tactile situé au-dessus de nos têtes. Aussitôt des bulles s'échappèrent du fond de la vasque pour venir crever à la surface dans un agréable bouillonnement qui massait nos deux corps.
Nos têtes s'étaient rapprochées et nos bouches s'étaient à nouveau fondues dans un délicieux et profond baiser. Elle jouait avec ma verge, faisant coulisser la peau de bas en haut en titillant mon gland de la pointe de ses doigts. J'avais pris un sein dans ma main droite alors que la gauche était partie en exploration entre ses cuisses, qu'elle avait ouvertes.
— Hum, c'est bon ce que tu me fais là, mon amour… j'aime. Tu me rends folle ! Qu'est-ce que je peux faire pour te rendre heureux ? Qu'est-ce que tu aimerais que je te fasse ?
— Rien : c'est formidable comme ça.
— J'ai une idée. Lève-toi et assieds-toi sur le bord en écartant les jambes, et tu me laisses faire.
Je me rendis à sa proposition. Je me levai et allai m'asseoir sur le bord du jacuzzi, les jambes écartées comme elle me l'avait demandé. Mon sexe se dressait de toute sa longueur, faisant un angle de 45° avec mon ventre, avec le gland gonflé qui lui donnait un air de champignon au long pied. Ingrid vint s'agenouiller entre mes jambes, me prit la verge entre son pouce et son index, déposa un baiser sur sa tête et me dit :
— Maintenant c'est moi qui dirige. Interdit de bouger, quoi qu'il arrive, jusqu'à ce que je t'y autorise.
Elle porta ses lèvres vers mon sexe, commença de me titiller avec sa langue toute la tige aux veines apparentes puis elle arriva en dessous du gland qu'elle se mit à lécher avec application. Ensuite, ses lèvres vinrent l'emprisonner et se mirent à l'aspirer comme si elles voulaient le vider de toute sa substance pendant que sa langue continuait son manège de massage et de caresses. Elle avait passé sa main libre sous ma verge, juste en dessous des bourses pour les emprisonner délicatement afin de les étirer un peu vers le bas. Puis, pendant que sa bouche me suçait, sa main me prit le sexe à sa base, juste au-dessus des bourses, pour commencer un mouvement de va-et-vient, une masturbation délicate et sensuelle en étirant la peau à l'extrême chaque fois qu'elle revenait vers le bas, faisant ainsi gonfler et durcir le gland au maximum.
La sensation était délicieuse, et je sentais au plus profond de moi que je n'allais pas pouvoir endurer longtemps encore un pareil traitement. Rapidement, la pression s'accentua et mon sexe se mit à vibrer dans la bouche de ma partenaire, devenant encore plus dur et congestionné. Ingrid le garda dans sa bouche en insistant avec sa langue sous le gland jusqu'à que mon premier jet vienne frapper le fond de sa gorge. Elle avala immédiatement ce premier jaillissement et continua ses caresses tout en me regardant dans les yeux d'un air satisfait, heureuse d'y être parvenue. Aussitôt un deuxième jet qui me parut aussi fort et aussi quantitatif que le premier se déversa dans sa bouche. Elle n'avala pas, attendant le troisième qui arriva une seconde plus tard. Elle se retira, se fit un rinçage de bouche avec mon sperme et l'avala.
— Tu sais que tu as bon goût, toi ? me dit-elle en souriant. J'aime te boire. À présent, je t'ai eu dans mon ventre par le bas, je t'ai eu dans mon ventre par le haut… Il faut que je me taise : j'allais dire des bêtises !
Je me doutais bien de ce qu'elle avait voulu dire et qu'elle avait interrompu, par décence peut-être. J'avais bien l'intention, lorsque l'occasion se présenterait, de lui donner mon sperme par la troisième ouverture aussi, dans cet endroit qu'elle n'avait pas osé nommer.
On sortit du jacuzzi et on passa sous la douche. Elle me savonna le dos de ses mains nues, puis le torse. Ce n'était plus du savonnage mais du massage au gel douche. Elle passa ensuite entre mes jambes où elle insista tout particulièrement sur mon sexe, mes bourses, et même autour de l'anus. Lorsqu' elle me tourna le dos, je compris que c'était pour que je m'occupe d'elle comme elle venait de la faire avec moi. Je lui caressai le dos sous le jet, descendis jusqu'aux fesses, et lorsque j'arrivai à elles ma partenaire s'inclina en écartant les jambes pour me faciliter la tâche. Son anus était là, sous mes doigts. J'en caressai le pourtour puis je posai le gras de mon index dessus. Ingrid dut lire dans mes pensées car elle me dit :
— Je ne suis pas habituée… Sans lubrifiant, il vaut mieux attendre, Liebling.
J'abandonnai mon idée et ma main descendit plus bas, jusqu'à sa chatte qui était grande ouverte. J'introduisis un doigt à l'orée son vagin ; cette fois, il y entra sans aucune difficulté : mon alésoir naturel avait fait le nécessaire, et sa cyprine n'y était pas étrangère. J'enlevai le Kleenex roulé et introduisis mon doigt jusqu'au fond. Ingrid appréciait, remuant ses fesses d'avant en arrière comme si mon sexe s'était trouvé à la place de ce doigt. Je sentais que si je l'avais pénétrée à ce moment-là, elle n'aurait pas refusé ; mais mon sexe, lui, en avait décidé autrement : il « bandait mou », insuffisamment pour que je puisse l'introduire.
Ma compagne le comprit car elle se redressa et me fit face. Elle se saisit de ma verge et la garda dans sa main, ayant réussi à en faire le tour de ses doigts. Quant à moi, je massais ses seins parfaits et durs, essayant d'en faire pointer les tétons, qui eux aussi avaient perdu de leur rigidité.
— Pendant que je nous prépare de quoi nous restaurer…
— Tu ne vas tout de même pas te mettre à faire la cuisine, Ingrid !
— Juste un plateau télé. Ensuite on ira se coucher et… enfin, on verra.
Nous avons fait comme Ingrid l'avait proposé. Elle nous a préparé un plateau télé avec charcuteries, des cornichons à la Russe et quelques fromages cuits. Pour faire glisser tout cela, elle avait débouché une bouteille de Mumm Cordon Rouge. Tout en regardant les infos sur NDR (Nord Deutsche Rundfunk, chaîne régionale qui desservait toute l'Hanséatique), nous avons terminé le plateau ; quant à la bouteille, elle n'en valait guère mieux… Je sentais la fatigue me gagner ; ma compagne s'en rendit compte.
— Coup de barre, Schatz ? me demanda-t-elle en déposant un baiser sur mes lèvres.
— Oui, en effet… Changement de fuseau horaire, de climat, de température, et en plus toutes ces heures de bonheur dont tu m'as régalé… Je me sens vraiment HS ! Je suis désolé, chérie.
— Tu n'as pas à être désolé : moi aussi, je ne suis pas un robot de sexe. Sur moi aussi le changement et les heures de vol on fait leurs effets. Et puis tu m'as rendue tellement heureuse… Tu m'as fait décoller par trois fois, et moi aussi j'ai dépassé la quarantaine. Je vais te proposer une chose…
— Je t'écoute.
— On va aller se coucher comme des enfants bien sages, blottis l'un contre l'autre, et on va récupérer. Demain matin il fera jour. Tu as quelque chose de prévu ?
— Je décolle pour Brest avec un vol Air France. J'ai été invité par un copain à faire le voyage en cabine et je reviens trois jours plus tard.
— Tu vas voir ta Française ?
— Non, je vais voir mes parents ; ils habitent dans la plaine du Forez.
Et vlan ! Premier mensonge. Ce n'est pas parce que nous nous sommes envoyés en l'air pour la première fois que je devrais lui faire partager tous mes secrets !
— Oh, excuse-moi, je suis désolée. Et le vol est à quelle heure ?
— 12 h 45, et j'arrive à 14 h 15. Mais je dois passer chez moi avant pour prendre des vêtements de rechange.
— Tu me téléphones ?
— Bien entendu ! Ne te fais pas de souci.
— Avec les Françaises, je ne sais pas… grimaça-t-elle, mi-figue, mi-raisin.
— Aucune ne te vaut.
— Même pas ta copilote ? Celle qui était pendue à ton bras.
— Je n'en sais rien. Pourquoi me demandes-tu cela ? Tu serais jalouse ?
— Je suis amoureuse de toi ! Et toute femme amoureuse est un peu jalouse, c'est normal. Vous avez couché ensemble à Fuerteventura ?
— Mais non ! Qu'est-ce que tu racontes ? On n'a pas couché ensemble…
Inconsciemment, j'ai porté ma main à mon nez pour voir s'il ne s'était pas allongé à cause de ce gros mensonge ; mais chose que l'on ne sait pas ne fait pas souffrir, n'est-ce pas ?
— … on a passé la soirée ensemble dans le pueblo et puis nous sommes rentrés chacun chez soi car elle décollait ce matin de bonne heure.
— Alors je n'ai pas besoin de me faire du souci ?
— Absolument pas, chérie !
Et vlan… et un mensonge de plus !
Ce qu'elle ne savait pas et que je n'avais pas l'intention de lui dire, c'est que lorsque j'étais arrivé à l'aéroport de Fuerteventura (GCFV), avant de passer à la salle des opérations j'avais téléphoné à Eva. Je savais qu'elle avait atterri. Elle était encore à Nantes. Après deux sonneries, elle avait décroché.
— Bonjour, mon cœur ! Sur le départ ?
— Oui. Juste un petit coucou pour te dire que j'ai apprécié ta gentille petite lettre et que moi aussi j'aimerais bien recommencer notre nuit d'escale.
— Moi, rien que d'y penser, j'en frissonne encore. J'ai une semaine de congés et je rentre directement sur Concarneau avec un Ryanair sur Quimper. Et toi, tu fais quoi quand tu arrives ?
— J'ai une semaine de repos avant de partir en formation à Francfort. J'ai pensé que peut-être…
— Chouette ! Quand est-ce que tu arrives ?
— Le plus vite possible ! Je vais essayer de voir si je trouve un vol en cabine avec une navette Hambourg-Brest. Je connais un copain, un quatre galons qui fait la route en régulier pour Air France. Je te téléphone, OK ?
— Oui, j'attends ton appel. Bises !
J'avais raccroché, et aussitôt après j'avais composé le numéro de David, le commandant de bord en question. Il se trouvait justement sur « Helmut Schmidt ». Il se fit un plaisir de me rendre ce service et de me prendre avec lui pour le lendemain… à charge de revanche, bien entendu ! J'arriverais à Brest vers les 14 heures et ensuite je prendrais un ATR (avion de transport régional biturbopropulseur), en cabine aussi, pour Quimper. Il connaissait un pote qui volait pour Proteus Airlines, une petite compagnie qui faisait du régional sur la Bretagne. Ensuite ce serait à moi de me débrouiller.
Je recomposai immédiatement le numéro d'Eva ; on aurait dit qu'elle attendait mon appel !
— Oui, Adam ?
— Je serai demain après-midi à 17 heures sur Quimper. Le temps de louer une voiture et de descendre sur Concarneau…
— Pas question ! m'interrompit Eva en ne me laissant pas terminer ma phrase. Je serai sur l'aéroport de Quimper à t'attendre. J'ai ma voiture. Et tu reste combien de temps ?
— On en discutera demain ; j'ai certaines choses à t'expliquer.
— Grave ?
— Non, travail. Allez, je te laisse car le boulot m'appelle. Je m'apprête à passer sous le portique. Je t'appelle aussitôt arrivé à Guipavas. Je t'embrasse.
— Moi aussi ! Fais vite… j'ai envie d'une saucisse de Francfort. Enfin, un peu plus grosse tout de même ! dit-elle en riant.
— Et moi de moules de Concarneau !
Et je raccrochai, satisfait car l'affaire était bien réglée et empaquetée.
Ingrid s'était levée du divan pour aller porter le plateau vide dans la cuisine. Elle emporta la bouteille après avoir versé le reste dans ma flûte. Elle était en peignoir de bain blanc noué à la ceinture. Au niveau de la poitrine, l'échancrure laissait un passage à ses seins ; seuls les aréoles et les tétons restaient cachés à ma vue. Même sans escarpins à talons aiguilles, elle avait de très belles jambes et mollets, musclés et sculptés à souhaits par des séances de fitness (elle me l'avait avoué lors d'une conversation).
— On va se coucher, Liebling ? me demanda-t-elle. Tu es fatigué, et demain tu as encore une journée bien chargée.
Elle ne croyait pas si bien dire !
Je quittai à contrecœur le confort du divan et fermai les pans de mon peignoir qui s'étaient ouverts et ne couvraient plus rien de ma masculinité. Je me réajustai et suivis ma chef de cabine, maîtresse et hôtesse dans sa chambre à coucher. Une pièce qui me parut immense avec en son centre, contre le mur du fond, un lit avec un matelas à eau dont la couette avait été retirée, comme une invitation à s'y allonger. De chaque côté de ce lit, de cette invitation au péché, une table de chevet avec une lampe dont l'abat-jour diffusait une lumière tamisée reposante.
— Allonge-toi, mon chéri ; mets-toi du côté que tu désires. Le temps de faire une rapide toilette et je viens te rejoindre.
Je choisis le côté droit du lit, car ainsi j'avais toute ma liberté de mouvements pour ma main droite et je dormais sur le côté gauche. J'aimais bien, lorsque je ne dormais pas seul, enlacer ma partenaire en m'endormant. Elle était un peu, par transposition, le « doudou » vivant et humain.
J'ôtai mon peignoir que je déposai sur une chaise Louis XV tapissée de velours violet, et nu comme un ver je m'allongeai. S'allonger sur un water bed est quelque peu étrange pour celui qui n'en n'a pas l'habitude : on se croirait sur un canot pneumatique qui berce son passager au gré des vagues, quoique là il n'y a pas de vagues ; c'était la masse de mon corps qui, par le principe d'Archimède, déplaçait le volume d'eau dans la partie non sollicitée. Le matelas était chauffé à température du corps humain, et la sensation ressentie était plus qu'agréable.
Ingrid entra dans la chambre, nue comme une nymphe sortie du paradis. Ses seins fermes semblaient défier la pesanteur ; son pubis épilé était une invitation permanente à la dégustation. Elle avait coiffé ses cheveux en une natte qui pendait sur son épaule gauche. Elle entra dans le lit du côté gauche, occasionnant un mouvement de déplacement de la masse liquide dans tout le matelas. Elle plaça sa tête sur mon épaule, se tourna vers moi en posant sa cuisse gauche sur la mienne tout en collant son sexe contre ma cuisse. Elle remonta la couette sur nos corps et posa sa main sur mon ventre.
— On va être sages et se reposer…
Elle se contredit lorsqu'elle posa ses lèvres sur les miennes qui s'ouvrirent instantanément pour laisser le passage à sa langue qui vint faire mumuse avec la mienne. Un baiser langoureux, tendre et sensuel dans lequel je dénotai quelque chose d'autre qu'un baiser érotique, quelque chose de plus profond, une tendresse, une sensation remplie d'amour.
J'avais passé ma main dans son dos que je caressais par des attouchements intermittents. À chaque caresse je sentais sous mes doigts un léger soubresaut parcourir sa peau. Elle bascula par-dessus moi, écrasant ses seins contre ma poitrine, pressant son ventre contre le mien. Elle sentit que mon sexe s'était endurci. Elle passa une main entre nous et le saisit pour le placer contre sa chatte, tout contre ses petites lèvres ; je sentais sur mon gland la chaleur toute mouillée, gluante de ce sexe affamé.
Sa bouche s'était saisie de l'un de mes seins et sa langue excitait mes aréoles pour faire durcir mes tétons. Son ventre s'anima afin de faire coulisser ma verge sur ses nymphes et sur son clitoris, puis elle se redressa, se mit à genoux en bas de mon ventre et se saisit de ma verge pour la présenter devant l'entrée de son vagin, puis elle se laissa retomber lentement jusqu'à l'engloutir totalement dans son ventre.
Elle avait posé ses deux mains sur ma poitrine tout en commençant sans se relever un mouvement de pendule avec son bassin. Je me sentais aux anges. Rarement dans ma vie je n'avais ressenti cette sensation de bien-être, de possession entière dans cette communion débordante de plénitude de ce coït. Je tentai d'accompagner son mouvement de mon bassin comme si je cherchais à m'enfoncer encore plus profondément en elle alors que je sentais que mon gland était arrivé au fond, que je ne pouvais physiquement pas aller plus loin sans perforer ma compagne.
— Attends, Liebling, ne bouge pas. Laisse-moi faire : c'est moi qui te fais l'amour maintenant.
Ingrid s'était redressée. Son buste était perpendiculaire à mon torse. Elle avait placé ses deux mains derrière elle sur mes cuisses et fermait les yeux, attentive à ce qu'elle ressentait, cherchant par ses contactions du périnée et ses mouvements planétaires du bassin à conjuguer sa recherche du plaisir et du mien. Cette femme était l'Amour vivant et vibrant.
Je tenais ses seins dans mes mains ; enfin, seulement une partie car sans être énormes, ils étaient à la taille de ma compagne et juste comme je les aimais. J'essayai de me redresser pour en saisir les tétons dans ma bouche…
— Han, han… Ne bouge pas. Reste allongé, chéri, je suis sur le zebra en train de faire mon point fixe.
En aéronautique, faire le point fixe consiste, lorsque l'avion est aligné sur la piste, à pousser les moteurs au maximum de leur puissance, les freins serrés, avant de les relâcher pour s'élancer sur le runway et décoller.
Je ne bougeai donc pas, restant allongé sur le dos et caressant ces seins qui avaient depuis longtemps hanté mes fantasmes. Je roulais les tétons entre pouces et index. Je sentais que ce vagin se resserrait de plus en plus sur mon pieu. Ingrid respirait de plus en plus bruyamment ; ses lèvres étaient entrouvertes et moi je sentais ma sève monter du fond de mon être, entre l'anus et le scrotum. Je n'allais pas pouvoir tenir longtemps… Quand d'un seul coup ma compagne poussa un cri d'animal blessé en decrescendo, j'ouvris mes vannes et laissai ma semence arroser son vagin. Au même moment, Ingrid se laissa tomber sur mon torse en étirant ses jambes le long des miennes et en les emprisonnant dans un étau sensuel. Elle continuait ses mouvements de va-et-vient : c'est elle qui me baisait.
— Oui, mon cœur, donne-moi tout… Oh oui ! Arrose-moi, remplis-moi. Je suis à toi !
Je jouissais par saccades, incapable aujourd'hui de préciser combien de temps cet orgasme avait duré. Ça durait et ça durait… Je me sentais gicler dans le ventre de ma partenaire en des jets puissants tandis que par des contactions de son vagin des mouvements de son abdomen elle me vidait, elle me trayait ! Sentant certainement qu'elle avait réussi son œuvre, que j'étais vidé, elle cessa tout mouvement. Sa bouche vint rejoindre la mienne pour le plus tendre des baisers reçus dans toute ma vie d'homme. Nous étions trempés de sueur mais je n'avais pas le courage de quitter ce nid de bonheur pour passer sous la douche.
— Hum… que je suis bien avec toi, chéri. Je suis heureuse… J'ai peur de vivre un rêve et de me réveiller…
— Réveille-toi, Madame : tu es dans la réalité ! Moi aussi, je suis bien avec toi.
Je ne sais pas combien de temps nous restâmes ainsi dans cette position, les yeux fermés, savourant ces instants…
Je commençais à m'assoupir lorsque je perçus un glissement sur mon corps. J'ouvris les yeux et vis Ingrid se laisser glisser vers mon entrejambe, se saisir délicatement de mon sexe avec ses lèvres pour le faire disparaître complètement dans sa bouche. « Elle ne veut tout de même pas remettre ça ! » pensai-je, quelque peu effrayé… surtout que ma verge semblait se réveiller ! Sa langue montait et descendait le long de ma hampe, faisait le tour du sillon en dessous du gland, insistant sur le V du frein ; Eva aspirait pour faire sortir tout ce qui pouvait encore subsister dans l'urètre.
— Tu veux encore, mon ange ? Tu n'es pas fatiguée ?
— Han ! Han ! Je voulais juste te nettoyer car je ne veux rien perdre de toi. J'aime ton goût et ta saveur ; je ne suis pas près de m'en lasser. Mais j'ai senti que ta bigounette avait apprécié le service de nettoyage, non ?
— Ouais ! Elle aussi a besoin de repos pour ce soir.
— Bonne nuit, mon amour ; repose-toi et viens contre moi. On va dormir à présent.
Ingrid s'était retournée sur son côté gauche après m'avoir plaqué un smack mouillé sur la bouche, collant ses fesses contre mon sexe et remontant ses jambes à son ventre, en chien de fusil. J'avais passé mon bras droit par-dessus sa poitrine et ma main avait trouvé sa place sur son sein droit.
Mon sexe, sentant la chaleur de ses fesses ainsi que la proximité de sa chatte, se redressa dans un semblant de garde-à-vous ; ma compagne ne pouvait pas ne pas le sentir.
— Bon, tu vas me la rentrer dans le vagin et on ne bouge plus. Elle sera au chaud, et nous on va faire dodo.
Joignant le geste à la parole, sa main s'empara de ma verge et la plaça sur sa vulve, juste à l'entrée de son vagin. Un léger mouvement des fesses dans ma direction et mon sexe était rentré. Inconsciemment, mon pubis devint indépendant et débuta un mouvement de va-et-vient.
— Nein, Schatz… schluss. Jetzt Schlafen! (Non, trésor… terminé. Maintenant dormir !)
Plus facile à dire qu'à faire, car elle aussi, sans qu'elle ne s'en rende compte, faisait des petits mouvements pas désagréables du tout ! Que répondre à ça ? On aurait bien dit que si à bord c'était moi le boss, ici c'était elle la chef de cabine qui se chargeait du bien-être.
Rapidement je sombrai dans les bras de Morphée, la tenant étroitement serrée contre moi, mon sexe au chaud dans ce nid si accueillant.
Au petit matin à 9 heures, je sortais des limbes de la nuit. Au premier abord en ouvrant les yeux, je me demandai où j'étais ; il me fallut quelques secondes pour réaliser que j'étais chez Ingrid, pour me rappeler nos péripéties de la veille.
Ainsi, elle était amoureuse de moi : elle avait bien caché son jeu, la cachottière ! Par contre, elle s'était bien rattrapée du temps d'attente. Un vrai volcan dans un tas de duvet… De plus, nous faisions équipe au travail – ce qui n'était pas pour me déplaire – mais il y avait Eva… que j'allais rejoindre cet après-midi-là. Comment allais-je pouvoir gérer ça, avec ces deux femmes qui me plaisaient autant l'une que l'autre ?
Ingrid avait un gros avantage : elle travaillait avec moi, dans la même équipe, On faisait partie de la même crew. On pourrait passer nos escales ensemble. Par contre, il nous faudrait être hyper prudents… Comment allais-je gérer cette histoire dans l'immédiat ? Inconsciemment, je ne m'en rendis pas compte immédiatement mais je venais de faire un choix, de résoudre le problème… J'improviserais avec Eva ce soir : je ne suis jamais à court d'idées !
La porte de la chambre venait de s'ouvrir, laissant le passage à Ingrid drapée dans un kimono rose et blanc avec un ramage de cerisiers en fleurs. Elle s'approcha du lit, se mit à genoux sur la moquette d'épaisse laine grise et m'enlaça tendrement pour me souhaiter le bonjour avec un tendre baiser.
— Gut Morgen, mein Schatz! Gut geschlafen? (Bonjour, mon trésor ! Bien dormi ?)
— Oh oui ! Avec toi, je me suis cru au paradis en ouvrant les yeux.
— Alors moi, je me suis sentie hyper heureuse avec l'homme qui m'a rendue totalement dingue de lui, hier au soir et cette nuit.
J'en ai profité pour passer une main dans l'échancrure du kimono et saisir un sein. Ingrid avait également de la suite dans les idées car elle venait de passer sa main sous la couette et s'était saisie de l'objet de ses désirs… objet qui, avec le traitement qu'elle commençait à lui faire subir, n'allait pas tarder à se manifester dans toute sa splendeur.
— Wouahou !… En forme, on dirait.
— Tu t'étonnes ? Avec tes doigts de fée…
— Il serait peut-être plus judicieux qu'on aille prendre notre douche, et ensuite on prendrait le petit déjeuner, ne crois-tu pas ?
— À moins que tu veuilles prendre ton petit déjeuner à la source tout de suite…
— Sous la douche, si tu es sage !
Nous sommes passés dans la salle de bain. D'un mouvement d'épaules gracieux, Ingrid s'était débarrassée de son kimono qui gisait sur le sol, faisant une tache claire sur le carrelage sombre. Moi, je ne m'étais pas encombré de mon peignoir de bain ; j'étais resté tel que j'étais dans le lit : nu, comme Adam dans les jardins du paradis (ne cherchez pas un jeu de mot inexistant) et j'avais traversé la chambre puis la salle de bain pour me retrouver avec ma compagne dans la douche à l'italienne. Elle se blottit contre moi, de dos, plaquant ses fesses contre mon bas-ventre ; il n'en fallut pas plus pour que ma verge, nantie d'une force indépendante, se dresse pour se caler directement dans la raie de ma compagne et en diriger le gland contre son anus.
Elle passa une main derrière elle pour se saisir de mon sexe, l'abaisser un peu afin de le placer plus bas, à la naissance de sa chatte. Prenant appui sur la barre de maintien scellée dans le mur, elle se recula un peu, écarta ses cuisses, cambra son fessier en arrière et creusa son dos, prenant position afin de me faciliter l'introduction dans ce havre de bonheur. Tout était chaud, mouillé lubrifié, ardent… Aussitôt ressentit-elle mon gland au seuil de son vagin qu'elle fit un mouvement de son arrière-train. Je me sentis aspiré en elle jusqu'à la garde.
Elle prit la direction des opérations. C'est elle qui se faisait l'amour en se servant de moi. Elle reculait et avançait son bassin en contractant ses muscles vaginaux. Parfois elle entamait une danse polynésienne, prodiguant à mon sexe une sensation paradisiaque. Quant à moi, de mes deux mains j'avais saisi ses seins et je jouais avec ses tétons en les faisant durcir entre pouces et index.
Ce traitement m'annonça qu'un orgasme se préparait au creux de mes reins. Mon gland augmenta de volume, durcit, et ma respiration trahit ma prochaine éjaculation. Ingrid ressentit cela car elle se dégagea de mon sexe et se mit à genoux devant lui pour le prendre en bouche. Sa langue me massait intensivement la couronne ; sa bouche me suçait, m'aspirait comme un appel… que j'entendis, car dans un spasme violent j'envoyai mon premier jet de sperme. Malgré qu'elle s'y soit attendue et préparée, elle fut surprise par sa venue, par sa force. Elle eut comme un haut-le-cœur mais déglutit tout, ses yeux vissés dans les miens pour observer les effets de mon orgasme.
Rapidement, un deuxième jet se brisa au fond de sa gorge, pas aussi fort, mais avec une sensation d'abondance. Deux autres jets suivirent les premiers, moins puissants mais si profonds que j'en eu les genoux qui tremblaient. Ingrid continuait à me sucer. La pointe de sa langue essayait de s'introduire dans l'orifice du méat ; elle faisait le vide en creusant ses joues pour mieux m'aspirer, mieux me vider. Sentant ma verge perdre de sa vigueur, elle la sortit de sa bouche, déposa un baiser sur le gland et me dit en riant :
— Bien ! Et la voilà toute propre et vidée pour affronter la journée. Monsieur a aimé ?
— J'ai adoré ; tu as dû t'en apercevoir ! On dirait bien que Madame a su aller chercher sa vitamine matinale, ses protéines…
— Oui ! J'ai eu un orgasme silencieux juste avant que je te termine ; je voulais te boire avant que tu t'en ailles. Tu sais que j'aime ton goût, ta saveur, et la façon dont tu me fais l'amour. J'ai l'impression qu'avec toi jamais je ne serai rassasiée, que j'aurai toujours envie.
— Tu sais, moi aussi j'aime te serrer dans mes bras, te sentir contre moi, me sentir en toi… Ressentir toutes tes réactions, toutes tes attentes, tous tes désirs, et je suis heureux en voyant sur ton visage se dessiner ton plaisir.
Mon sexe était devenu l'ombre de lui-même. Je voulus asseoir Ingrid sur le fauteuil de douche et m'agenouiller devant elle afin de lui prodiguer du plaisir avec ma bouche, mais elle en avait décidé autrement. Elle me prit la tête dans ses deux mains, plongea son regard dans le mien, et avant de poser ses lèvres sur les miennes elle me dit :
— La suite à ton retour, Liebling. On se rince, on prend le petit déj', et toi tu files vite. N'oublie pas de m'appeler aussitôt que tu seras arrivé.
— C'est promis, mon cœur.
— Au fait…
— Oui ?
— Ich Liebe dich, Adam!
Waouh !… Celle-là, je ne m'y attendais pas !