Le Club des nymphes II
Nathan Kari2018(Louise) Le choix d'Anzhelina
La journée se termine enfin, pour ce qui en est des cours, et je range mes affaires quand Anzhelina me rejoint, souriante. La réunion avec le bureau des élèves se faisant dans cette salle, nous attendons que les autres quittent les lieux. Thomas m'embrasse et me dit qu'il m'attendra impatiemment. Sa garce de sœur s'approche de nous.
— Je sais que ma présence n'est pas vraiment nécessaire, mais j'aimerais participer à la réunion. Cela te dérangerait si je reste ?
« Alors oui, moins je te vois et mieux je me porte ! » pensé-je. Mais elle est restée plutôt sage depuis sa défaite. Je prends ça en signe de bonne volonté et
— Bien, nous sommes prêts. Parlons donc de la soirée parrainage. Comme vous le savez, elle aura lieu à la fin de la semaine.
— Et comme l'exige la tradition, vous pouvez évidemment compter sur mon club pour vous épauler, rappelé-je, bien que ce soit évident pour tous.
Et Nathan commence à se lancer dans un discours où il décrit comment la soirée devrait se passer. Il souhaite l'organiser à l'école plutôt que dans un bar comme les années précédentes. Ce qui veut dire que les premières années n'auront pas à payer des verres à leurs aînés pour trouver leur parrain. Tandis qu'il discourt, je l'observe s'agiter par des gestes théâtraux. Je n'ai pas vraiment eu beaucoup de rapport avec lui l'année dernière. Je l'ai toujours trouvé un peu effacé et, à vrai dire, je n'ai pas voté pour lui ; mais il faut reconnaître qu'il est plutôt beau gosse. De grande taille et sportif, ses cheveux noirs et ses yeux bleus complètent sa plastique de presque-mannequin. Mais il y a toujours un truc que je trouve curieux chez lui et que je n'arrive pas à définir, quelque chose de pas naturel dans son regard ou je ne sais quoi qui le rend étrange.
Nous débattons ensuite sur la répartition des rôles : une équipe pour les boissons, une pour la distribution des indices, une pour s'occuper de la musique, une autre pour s'assurer qu'il n'y a pas de débordements, etc. Je propose de mélanger nymphes et BDE dans chaque équipe pour montrer notre solidarité. Après délibération, ma suggestion est acceptée. Plusieurs longues minutes plus tard, tous les détails semblent réglés. Je me suis arrangée pour que les nymphes épaulent au mieux le BDE.
— Bien. Maintenant, nous allons pouvoir nous répartir les fillots. Comme vous le savez, pour tous les autres élèves leurs fillots seront tirés au sort ; mais pour nous, privilégiés, nous nous autorisons le droit de les choisir. Avez-vous fait votre liste chez les nymphes ? me questionne le président.
— Oui, bien sûr, lui réponds-je en lui tendant un bout de papier.
— Hum, fait-il après y avoir jeté un coup d'œil, je vois que tu t'es réservée Morgane Liande.
— Oui, un problème ?
— Non, c'est juste que le BDE est aussi intéressé par cette Morgane.
— Morgane possède toutes les conditions pour rejoindre le club des nymphes, argumenté-je, et nous rejoindra très probablement. Il m'a paru donc judicieux de la prendre sous mon aile.
— Il y a un tas de filles possédant ces conditions, pinaille-t-il.
— Morgane a quelque chose en plus ; j'ai des projets pour elle.
C'est en effet celle qui s'est montrée la plus intéressée par le côté caritatif du club, et c'est – de l'avis de beaucoup – la plus jolie fille de première année ; je la vois donc bien pour me succéder. Elle n'est pour le moment pas au courant des activités libertines du club, mais j'ai bon espoir de la convaincre.
— Bon, admettons, concède Nathan avec un petit sourire en coin avant de parcourir la suite de la liste des yeux. Tiens, fait-il semblant de s'étonner, j'ignorais que Thomas était une nymphe. Pourquoi lui accorderons-nous le choix de son fillot ?
— Qui a-t-il choisi ? demande David.
— Oh, rien qu'Ondine Durand ! Pas la plus moche, en plus…
Le petit rire moqueur d'Élodie retentit dans mon oreille. Nathan Craine commence à m'agacer. Je sens que cela ne sera pas facile de s'entendre avec lui.
— Ce n'est pas la première fois que le club des nymphes permet à un ou plusieurs de ses favoris de choisir son fillot, rappelé-je. Ma propre marraine avait été choisie par son parrain. Et Élodie ici présente aussi a été choisie.
— C'est vrai, concède la garce.
— Cette année, le club se montre raisonnable et ne demande ce privilège que pour un favori, ajouté-je.
— Oui, et comme par hasard ce favori est ton petit copain… ironise David.
— Thomas n'est pas que son petit copain, s'agace Anzhelina. Il est apprécié par beaucoup des nôtres, et c'est aussi le frère d'Élodie : il a donc une place très importante pour notre club.
— Je ne vois pas en quoi le fait que les précédents BDE aient accepté ces cas particuliers nous obligerait à vous l'accorder aujourd'hui, déclare Nathan.
— Dois-je vous rappeler que vous avez été vous-même l'un des favoris de notre club l'année passée, contrairement à Bastien qui s'est présenté contre vous ? Dois-je vous rappelez que sans la popularité apportée par ce statut, le résultat de l'élection aurait pu être bien différent ? Les précédents BDE ont très souvent étés élus grâce à la confiance que nous leur accordions ; ils avaient au moins l'intelligence de nous remercier.
— Les précédents BDE ? grimace Nathan. Et moi, dois-je vous rappeler quelle bande d'incapables ils étaient ? Moi je dis que les précédents BDE étaient des faibles et que je ne vois pas pourquoi nous devrions suivre leur exemple.
Depuis la création du club des nymphes, le BDE a toujours étroitement collaboré avec nos membres. Pourquoi cherche-t-il à remettre en question cette alliance qui a continuellement été bénéfique à nos deux clubs ?
— Croyez-moi, vous ne voudriez pas nous avoir contre vous ! perds-je mon calme.
— Des menaces ? Je vous trouve bien exigeantes, toi et les tiennes. Vous voulez vous réserver toutes les plus belles filles de première année. Vous venez, et vous vous imaginez qu'on est tous à vos genoux. Vous voulez imposer tous vos caprices et on devrait vous obéir comme des petits chiens sans avoir rien à y redire ? Le BDE n'a pas à se laisser dominer par un autre club, surtout pas par le vôtre.
— Allons, allons… tempère Élodie, ne nous énervons pas. Nous avons tout intérêt à collaborer ensemble. Peut-être y a-t-il un moyen de s'entendre ; nous pourrions peut-être faire quelque chose pour vous en échange de ces privilèges.
— Hum… sourit Nathan. Peut-être, en effet.
— Oui, ajoute David. Si Louise tient vraiment à accaparer les plus belles filles pour son club et le plaisir de son mec, elle devrait se montrer bien plus convaincante.
Alors c'était ça tout leur cinéma ? Je comprends mieux leur petit jeu, maintenant. Tout ce qu'ils voulaient, c'était qu'on se donne à eux. Nathan s'approche de moi ; je n'ose le regarder dans les yeux. Il me passe la main au cul.
— Nous ne demandons qu'à nous entendre avec toi, Louise. Nous sommes prêts à t'accorder ce que tu nous demandes si tu te montres toi aussi coopérative avec nous.
— Qu'est-ce que vous voulez ? demandé-je, absente, pendant que des doigts tentent de s'engouffrer entre mes lèvres intimes.
Je ne réagis pas et laisse ses griffes progresser. Un frisson déplaisant me parcourt l'échine.
— Agenouille-toi. Tu vas nous sucer un par un, petite salope.
Je n'obéis pas tout de suite, hésitant sur la marche à suivre. Je n'ai pas envie d'accéder à leur demande, mais peut-être est-ce préférable plutôt que de chercher le conflit. Ce n'est pas très compliqué, ce qu'ils me demandent. Après tout, j'ai bien sucé cinq mecs d'affilée lors de mon initiation. Là, ils ne sont que deux de plus.
— Allez, chère présidente, me provoque Élodie ; tu as été élue, après tout. Montre-nous l'exemple et suce-les. Sois une véritable nymphe.
De quoi se mêle-t-elle, celle-là ? Elle devrait déjà s'estimer heureuse que je lui aie accordé le droit de rester dans le club après tout ce qu'elle m'a fait. Elle n'a pas à me dire quoi faire. Oui, c'est ça, comprends-je ; sa remarque vient de me faire prendre conscience d'un élément que j'avais oublié.
— Élodie, rappelé-je d'un ton calme, une véritable nymphe n'a pas à se laisser mener par les hommes. Elle choisit avec qui elle veut coucher et elle le fait comme elle l'entend. Aucun homme ne peut lui imposer des faveurs sexuelles pour n'importe quelle raison. Je ne vous sucerai pas ! continué-je en direction de Nathan. Je vous ai apporté toute l'aide que j'ai à vous offrir pour la soirée parrainage ; je tiendrai mes engagements, mais vous n'aurez rien d'autre de moi. Maintenant, vous pouvez accéder à nos requêtes ou non, c'est vous qui voyez. De toute façon, qu'elles soient nos fillotes ou non, c'est nous qu'elles rejoindront.
— Pardon ? semble s'étonner Nathan. Es-tu bien sûre de vouloir nous défier ?
— Moi je vais le faire, propose Miss-Punk.
— Anzhelina, non ! protesté-je. N'as-tu pas écouté ce que je viens de dire ?
— Si, absolument. Nous avons le choix, alors je choisis donc de le faire. Je vais les sucer.
— Non, proteste aussi Nathan. C'est à la présidente de le faire !
— Euh, Préz', Miss Punk est vice-présidente ; ça peut le faire. Louise ne le fera sûrement pas, et perso, moi j'ai bien envie de me faire sucer avec toute cette histoire, intervient Manuel, le vice-président de Nathan. Ce marché me conviendrait, et je suppose que les autres sont aussi de mon avis.
— Oui, confirment les autres membres du BDE.
Nathan se retourne vers les siens après m'avoir jeté un coup d'œil agacé et semble réfléchir. Ce n'est qu'après de longues secondes qu'il donne son accord. Anzhelina s'agenouille tandis que le président du BDE s'approche d'elle en ouvrant sa braguette. Ma vice-présidente s'empare donc du sexe de Nathan d'une main décidée et l'embouche. Le visage de ce dernier reste stoïque un bon moment, mais très vite il ne parvient plus à cacher le plaisir qu'est en train de lui procurer mon bras droit, et un rictus mauvais s'affiche sur son visage. Il me fixe des yeux tandis que ses mains s'emparent de la tête d'Anzhelina pour la maintenir et il commence à donner des coups de reins. Ma vice-présidente émet des bruits étranges et se met à baver abondamment sur son top, mais elle se laisse cependant manœuvrer. Nathan se montre sans délicatesse et continue de me défier du regard. Il malmène ma collègue en espérant me faire réagir, cherchant la petite bête pour mettre le feu aux poudres, mais j'essaye de garder mon calme. Après tout, Miss Punk l'a choisi et je dois respecter son choix. Finalement, Nathan ne semble plus contenir son plaisir et explose dans la bouche d'Anzhelina.
David s'approche d'Anzhelina, son sexe bandé déjà à l'air. Sans lui laisser le temps de reprendre son souffle, il lui enfonce son pieu dans la bouche et se montre aussi brutal que son chef. Un sourire goguenard illumine son visage de crétin. Je me sens coupable de laisser ma vice-présidente se faire malmener la bouche ainsi : cela aurait dû être moi ; peut-être aurais-je dû accepter. David continue de lui baiser la bouche en lui donnant des noms d'oiseaux. Anzhelina bave encore sur ses habits et manque de s'étrangler à plusieurs reprises, mais elle tient le coup. Elle semble déterminée à accomplir la mission qu'elle s'est donnée. Cela me rappelle mon initiation où je m'étais aussi fait malmener la bouche de la même manière. Cela aurait dû être moi. Élodie s'assoit à mes côtés tandis que David se vide à son tour.
— Tu vas laisser ta vice-présidente faire tout le sale boulot ? siffle-t-elle tandis que Manuel remplace David. Tu parles d'une présidente !
— Si tu tiens tant à l'aider, occupe-t-en toi-même.
— Je ne suis qu'une simple nymphe sans aucun pouvoir, rappelle-t-elle, amère, tandis qu'Anzhelina essaye d'avaler au mieux le gros engin qu'on tente de lui enfourner dans la bouche. C'est toi la présidente, c'est toi qui a été élue, c'est toi qu'ils voulaient, et te voilà incapable d'assurer ton rôle. Tu laisses les autres accomplir ce qui doit être fait. Tu fais honte au club !
Je ne réponds pas. Ces accusations ne font que nourrir ma culpabilité. J'ai l'impression d'avoir trahi Miss Punk, et j'hésite de plus en plus à prendre sa relève ; mais je ne peux me résoudre à sucer ces types. Me voilà donc condamnée à voir mon amie subir leurs assauts.
Le troisième gars a terminé. Miss Punk n'a pas pu tout avaler la quantité importante de sperme qu'il vient d'éjaculer et a donc été obligée de recracher de grosses giclées sur son top. C'est au tour de leur secrétaire de prendre son plaisir. Anzhelina l'embouche sans attendre et tente de reprendre le contrôle de la situation. Ce type se montre magnanime et se laisse faire plutôt que jouer les brutes. Les soins que lui apporte mon bras droit ont rapidement raison de lui.
Au tour du cinquième, Mike, un type qui a participé plusieurs fois à nos soirées l'année dernière. Il semble plutôt mal à l'aise et refuse son tour. Les autres l'encouragent et le voilà hésitant.
— Allez qu'est-ce que tu attends ? le provoque Anzhelina. Ne te fais pas prier.
— Es-tu sûre ? s'inquiète-t-il.
— J'ai promis de tous vous sucer, et je compte tenir ma promesse. Alors viens.
Cela suffit pour dissiper ses derniers doutes, et Mike sort son sexe que Miss Punk embouche. Visiblement, malgré ses craintes, le type était bien excité. Très rapidement, il émet des grognements de plaisir. Il semble perdre le contrôle de ses gestes et agrippe d'une main ferme la tignasse blonde de ma vice-présidente. Alors qu'il semblait avoir des scrupules à profiter de la situation plus tôt, le voilà maintenant aussi sauvage que l'étaient Nathan et David. Il se retire finalement subitement et choisit de jouir sur le visage d'Anzhelina. Il semble d'un coup retrouver ses esprits et jette un regard désolé à Miss Punk avant de laisser sa place au suivant.
Tandis qu'elle suce l'avant-dernier, Anzhelina semble commencer à fatiguer. Elle supporte de moins en moins les coups de bite violents dans la bouche. J'aurais dû l'en empêcher. J'aurais dû le faire moi-même. Ce n'était pas à elle de les sucer. C'est ma faute si elle se fait malmener ainsi. Élodie retient difficilement son sourire en voyant la culpabilité assombrir mon visage.
— Tu étais de mèche avec eux, n'est-ce-pas ? l'accusé-je. C'est pour ça que tu as voulu rester à la réunion. C'est pour ça que tu leur as proposé une contrepartie.
— Moi ? Je n'ai fait que penser au bien du club, se défend-t-elle, comme ce qu'aurait dû faire une véritable présidente.
— Il faudra t'en remettre un jour ! lui craché-je.
— Me remettre de quoi ?
— D'avoir perdu les élections contre moi. Remets-t'en. Et pense aussi à me lâcher la grappe un jour.
— Tss, siffle-t-elle. Tu t'accordes bien trop d'intérêt. Les élections n'ont plus aucune importance à mes yeux maintenant… Au fait, tu passeras le bonjour à mon frère et tu lui rappelleras que mon défi tient toujours.
— Ah oui, le fameux pari où tu t'imagines que tu vas le mettre dans ton lit avant la fin de l'année ! Tu connais vraiment mal ton frère si tu penses qu'il va accepter de coucher avec toi.
— Oh ! Alors il t'en a déjà parlé ? Tu sais, je connais mon frère bien mieux que tu ne le penses. Quant au pari, nous verrons bien.
C'est peu après ces mots qu'Anzhelina finit enfin avec le dernier gars qui lui jouit aussi sur le visage. Tandis qu'elle se relève doucement, Nathan s'avance en affichant un air victorieux surjoué.
— Bien. Nous voilà donc d'accord. À la prochaine, Mesdemoiselles.
Et le BDE disparaît. Élodie les suit de peu et Anzhelina tente de se nettoyer avec des Kleenex. Je m'approche d'elle.
— Laisse-moi t'aider.
— Non, c'est bon, me repousse-t-elle.
— Tu es sûre ?
— Mais oui ! s'emporte-t-elle.
— Je suis désolée. Cela n'aurait pas dû se passer ainsi.
— Ça va ! s'agace-t-elle. J'ai juste fait un choix, et je ne regrette pas. Ce n'était pas si terrible que ça, et au moins nous aurons les fillots que nous demandions. L'affaire est réglée.
— OK, cédé-je.
— D'ailleurs, pourrait-on éviter d'en reparler à l'avenir ?
— D'accord. Mais si le BDE nous refait un coup comme ce soir, je me fous des conséquences ; ce sera la guerre ! Nous ne nous laisserons pas marcher sur les pieds.
— Merci, Louise.
Je l'accompagne aux toilettes pour qu'elle puisse mieux se nettoyer, et finalement elle me laisse l'aider en affichant un air absent. Elle remet sa veste pour cacher les traces de sperme sur son top et nous sortons enfin de l'école. J'ai hâte de retrouver mon Thomas. Après les émotions de la soirée, je crois que j'en ai bien besoin.
— Bon. Bah, passe une bonne soirée, souhaité-je à Anzhelina avant de la quitter. Essaye de te reposer.
— Attends… fait-elle, surprise. Et le restau qu'on devait se faire avec les autres ?
— Quoi ? me rappelé-je soudain. C'était ce soir ?
— Bah oui, nous avions prévu de nous retrouver au restaurant avec toutes les nymphes pour discuter du club. Tu ne vas pas annuler, j'espère ?
— Merde alors ! J'avais complètement oublié. Désolée. Attends deux secondes.
J'aurais bien aimé annuler, mais Anzhelina a l'air vraiment implorant et je ne peux rien lui refuser après ce qu'elle a fait ce soir. J'envoie donc un SMS à Thomas pour le prévenir que je ne suis pas près de rentrer. Nous nous dirigeons donc vers le restaurant à petit pas car nous avons un peu d'avance. Anzhelina commence à se détendre au contact de l'air frais.
Le repas commence après l'arrivée d'Anita, ma trésorière. Il ne manque qu'Élodie, mais j'ai le pressentiment qu'elle ne viendra pas, ce qui m'arrange d'un côté. Tandis que nous mangeons l'entrée, je fais un rapport sur le déroulement de la soirée parrainage et sur le rôle de chacune. Peu après, Marie et Anita veulent savoir si le BDE a accepté nos demandes de fillots. Je leur explique, sans entrer dans les détails, que les négociations ont été difficiles mais que nous sommes parvenus à nous mettre d'accord. Je remarque Marie jeter un coup d'œil autour de la table.
— Hé, mais nous ne sommes que douze à table ; on devrait être treize. Il manque qui ?
— Élodie, lui répond Sandrine.
« Judas ! pensé-je. Sûrement occupée à me vendre aux Romains ! »
Le sujet suivant consiste à faire un point sur les potentielles recrues. Finalement, nous nous apercevons que nous ne savons pas vraiment combien d'entre elles sont réellement motivées pour nous rejoindre, et il nous apparaît important d'être fixées.
— Tu pourrais peut-être organiser une soirée chez toi après la soirée parrainage, comme l'avait fait Sarah l'année dernière, me suggère Anzhelina. Nous pourrions ainsi tester, observer et discuter avec les potentielles et avoir une meilleure idée sur celles qui nous rejoindront.
L'idée de m'occuper en plus d'organiser une soirée dans mon appartement ne m'enchante pas ; j'ai déjà pas mal de choses à gérer, mais ma réticence semble fâcher Miss Punk ; je cède.
Le repas se termine assez tard et je me dépêche de rentrer pour avoir ce corps-à-corps avec Thomas que j'attends depuis toute la journée.
Lorsque j'arrive dans notre chambre, c'est pour le découvrir endormi sur le lit, la lumière allumée, un livre de cours posé à côté de lui. Trop tard. J'étais éreintée, après tout ; ce sera pour une prochaine fois.