Échange de mauvais procédés
Lioubov2017Chapitre 1
« Putain… je ne m'en sors plus ; j'ai besoin de fric ! »
Michel tournait en rond dans son living. Ce retraité de l'administration fiscale devait se contenter d'une maigre pension d'État pour joindre les deux bouts. Depuis un an qu'il ne travaillait plus, il avait dépensé la quasi-totalité de ses économies pour continuer à mener le train de vie auquel il était habitué. Certes, il était propriétaire d'un appartement boulevard Barbès, dans ce typique quartier de la Goutte d'Or, dans le XVIIIe arrondissement ; mais c'était là son seul patrimoine.
À 66 ans, c'était encore un bel homme : grand, svelte, aux longs cheveux châtain qu'il portait en catogan. Sa forme physique était irréprochable, et c'était bien là le drame : il avait encore de gros besoins sexuels qu'il ne pouvait assouvir qu'auprès des prostituées de la rue Saint-Denis, à deux pas de chez lui. Et ça lui coûtait cher : depuis qu'il était veuf, il allait voir les professionnelles au moins deux fois par semaine. Le problème, c'est qu'il n'était pas satisfait de ces rapports tarifés : il détestait le port du préservatif, qui amoindrissait les sensations que ressentait sa vieille verge, au gland déjà rendu moins sensible du fait de la circoncision qu'il avait dû subir soixante ans auparavant à cause d'un phimosis. Et puis, il n'aimait que les jeunes femmes ; celles de son âge, avec leurs peaux flasques et leurs chairs avachies, ne l'intéressaient pas du tout.
« Et si… Mais oui ! Voilà la solution : mon appartement est trop grand pour moi seul ; si je loue une chambre meublée à un étudiant, je vais m'en sortir ! »
Sitôt dit, sitôt fait : il se rendit au CROUS pour déposer une annonce. La démarche était d'une simplicité ahurissante, et personne n'avait tiqué devant le très faible loyer qu'il demandait. Sans doute pensait-on qu'il y avait encore de bons samaritains prêts à aider des étudiants dans le besoin. Sa demande spécifique d'avoir unE étudiantE fut aussi considérée comme normale, les filles étant généralement plus sages et plus disciplinées.
Plusieurs e-mails lui arrivèrent très vite, mais l'un d'eux attira particulièrement son attention : Camille – car tel était son prénom – avait attaché au message une photo ; et elle lui plaisait beaucoup. Il fut convenu de se rencontrer un samedi matin au petit bar tout proche de l'immeuble pour présenter les modalités de la location et voir si tous deux s'entendaient bien.
— Bonjour, Monsieur ; êtes-vous bien Michel ?
Il leva la tête et la reconnut immédiatement ; oui, c'était bien la jeune fille qui avait joint une photo à son e-mail. Elle était charmante, cette rousse aux yeux verts, même si elle faisait un peu godiche avec sa légère robe blanche carrément obsolète, cintrée au-dessus de la taille, avec un sage décolleté en « U » ; les sandalettes qu'elle portait étaient presque masquées par les amples plis de cette robe qui lui arrivait au niveau des chevilles.
— Bonjour, Mademoiselle ; vous êtes donc Camille… Je dois avouer que vous êtes encore plus mignonne que sur la photo que vous m'avez transmise.
Elle sourit, flattée.
— Merci, Monsieur ; je vous ai apporté les revenus de mes parents, les garanties, les papiers…
Pour Michel, la priorité ne consistait pas en ces paperasseries, mais plutôt dans la vision qu'offrait la jeune fille sans s'en douter. Elle se trouvait devant une large vitre du bar, et la vive lumière de ce chaud jour d'août rendait sa robe quasi-transparente ; elle découpait la silhouette de Camille, la rendant encore plus nue que nue. Il pouvait même distinguer son bas-ventre : elle ne portait pas de culotte ! En effet, très nerveuse ce matin-là, elle avait oublié d'en mettre une ; elle ne s'en était rendu compte qu'en s'asseyant dans le train, donc bien trop tard. Un peu gênée au départ, elle commençait à s'habituer à cette sensation nouvelle de liberté qui, en fait, n'était pas désagréable du tout… Curieusement, personne d'autre ne semblait s'en être rendu compte, si bien que Camille se sentait en confiance. Elle s'assit donc devant cet homme un peu troublé, mettant son regard brillant sur le compte de la forte luminosité ambiante.
Devant cette vision excitante, la verge de Michel avait pris de l'ampleur ; il la sentait se déployer dans son pantalon de toile légère… D'une main qui se voulait discrète, il la déplaça pour être plus à l'aise. Ce faisant, il aperçut une tache sombre sur son pantalon (il ne portait jamais de sous-vêtement) : son gland coulait déjà…
Fort heureusement, la table cachait sa violente érection.
D'une oreille distraite, Michel écoutait la jeune fille lui expliquer qu'elle offrait toutes les garanties nécessaires et qu'elle serait une locataire exemplaire ; au fond de lui-même, il savait très bien qu'il n'avait pas besoin de tous ces documents pour le prouver : son visage innocent attestait de sa bonne foi, mais elle était trop jeune pour s'en rendre compte. Michel, de son côté, trouvait assez mignon de la voir se démener ainsi. Si elle savait… Il était déjà sous le charme que dégageait ce visage juvénile.
Profondément troublé, il se leva, tentant de masquer son érection à l'aide des documents que Camille lui avait remis.
— Je suppose que vous désirez visiter les lieux ?
— Oui, s'il vous plaît ; je vous suis.
— Il n'y a que quelques pas à faire : c'est juste à côté. Alors, allons-y.
Ils arrivèrent au pied d'un immeuble.
— Voilà : c'est au second étage.
Michel s'effaça galamment pour laisser Camille passer la première. En fait, son geste n'était pas si galant que ça… Il ne pensait qu'au moment où, dans l'escalier, la jeune fille allait onduler des hanches juste sous son nez.
La cage d'escalier, baignée dans la lumière colorée que diffusaient de nombreux vitraux, rendait la robe presque aussi transparente qu'elle l'avait été au bar. C'est donc avec délices qu'il suivit Camille pendant qu'elle gravissait les marches. Les mouvements de ses hanches étaient amples et gracieux, permettant à l'homme de bien profiter de la rondeur des fesses qui se mouvaient sous ses yeux. Le souffle de Michel se faisait court… Était-ce dû à son âge, à la chaleur ambiante, ou à la raideur de l'escalier ? Non : plutôt à la raideur de son membre qu'il sentait prêt à cracher un flot de semence dans son pantalon. Ah, ce petit cul qui bougeait là, sous ses yeux, dévoilé par la lumière… Comme il aurait aimé le saisir à pleines mains, y enfouir son nez et sa bouche !
Trop vite à son goût, ils arrivèrent sur le palier.
— Nous y sommes : entrez, Mademoiselle…
Camille fut agréablement surprise : l'appartement de cet immeuble haussmannien était tout simplement gigantesque, comparé aux ridicules chambres d'étudiants qu'elle avait visitées jusqu'ici. La hauteur sous plafond aurait permis d'y mettre une mezzanine ; et les fenêtres, très hautes, baignaient l'appartement de lumière. L'endroit était meublé simplement mais avec goût ; il plut immédiatement à la jeune fille.
— Laquelle sera ma chambre ?
— Je vous y conduis ; c'est celle-ci, qui est juste à côté de la mienne. Est-ce que ça vous convient ?
Camille découvrit une chambre qui devait faire presque 15 m2 : bien plus que tous les studios qu'elle avait vus.
— Si elle me plaît ? C'est un palais !
— Alors, je peux vous considérer comme ma locataire ? Dans ce cas, vous avez dû remarquer les conditions qui étaient précisées sur mon annonce. Vous aurez donc accès à tout l'appartement : living, cuisine et sanitaires. Vous n'aurez d'intimité que dans votre chambre. Ailleurs, vous devrez partager l'espace avec moi. Cela vous dérange-t-il ?
— Non, bien sûr !
Mais là, elle s'arrêta, semblant remarquer quelque chose…
— Dans ma chambre et dans les sanitaires, vous voulez dire ?
— Euh… oui, bien entendu. Mais le problème, avec ces vieux appartements, c'est qu'il n'y a pas de serrures aux portes ; pas de clés, donc.
— Oh, ne vous en faites pas : c'est pareil chez mes parents et il n'y a pas de soucis. Si je vous conviens, je désire être votre locataire.
— Bien ; vous me convenez tout à fait !
C'est intentionnellement que Michel avait employé cette phrase à double sens.
— Où dois-je signer ?
— Attendez, Mademoiselle : avant de signer le contrat de bail, il faut préciser certains points. Vous avez bien noté les termes de mon annonce : 250 € plus services. Vous comprenez que pour compenser un loyer aussi minime, il vous faudra effectuer quelques tâches domestiques…
— Bien évidemment ! Ne vous en faites pas : je sais très bien faire le ménage, repasser, faire la cuisine et la vaisselle.
— Cela me convient ; mais vous n'aurez pas à faire ceci chaque jour : nous alternerons. Par contre, j'ai une exigence un peu particulière…
Camille sourit.
— Je vous écoute.
— Lorsque vous effectuerez ces tâches ménagères, je vous demanderai de porter une tenue adéquate. Une tenue de soubrette.
L'expression du visage de Camille changea ; elle ne comprenait pas de quoi il parlait. Michel dut préciser :
— Un petit tablier blanc ; des bas résille autofixants ; des escarpins noirs à talons hauts ; une jupe noire, un chemisier blanc… Enfin, presque transparent, le chemisier, si vous voyez ce que je veux dire… Et pas de soutien-gorge dessous. Quant à la jupe, elle devra être courte ; très courte, même, avec une fermeture Éclair sur l'arrière.
Sa respiration s'était accélérée en énumérant les éléments de la tenue, et c'est un peu haletant qu'il ajouta :
— Je m'occuperai personnellement de vous fournir tout ça.
Sous l'effet de la surprise, les yeux de Camille s'arrondirent.
— Je… je dois y réfléchir.
La voix de Michel prit des inflexions presque menaçantes :
— C'est à vous de voir, Mademoiselle ; mais je vous conseille de ne pas réfléchir trop longtemps : vous n'êtes pas la seule à être intéressée. J'ai une longue liste d'attente, avec de nombreuses candidatures !
— Cela n'influera pas sur ma décision. Je vous répondrai d'ici ce soir, vous avez ma parole.
— Bien. Je compte sur vous. Au fait, vous n'avez pas visité la salle de bain. Prenez votre temps : j'ai quelque chose à faire.
Michel s'éclipsa vers les toilettes, y pénétra, mais laissa la porte entrouverte. Oh, juste quelques centimètres, mais qui devraient suffire pour voir Camille passer pour se rendre à la salle de bain. Il dégagea son membre congestionné et entreprit une langoureuse masturbation, attendant que la jeune fille passe à proximité…
— Je préfère partir maintenant, il me faut réfléchir rapidement.
Le plan de Michel tombait à l'eau : Camille était partie, refermant la porte derrière elle. Son membre, qui n'avait rien perdu de sa rigidité, tressautait en bas de son ventre ; son gros gland décalotté était prêt à cracher… Non, il ne pouvait pas rester comme ça, avec cette envie qui le tenaillait ! Il continua néanmoins à caresser son membre violacé en se remémorant le corps presque dévoilé de l'excitante jeune fille. Il ne lui fallut que quelques allers et retours pour envoyer de longues salves de sperme qui frappèrent la porte de plein fouet, puis se mirent à dégouliner le long de celle-ci.
De retour chez ses parents, Camille hésita longuement ; elle y avait déjà réfléchi pendant tout le voyage. N'étant pas idiote, elle se doutait bien d'où cela pourrait la mener… Mais se loger sur Paris était presque impossible, et le lieu lui plaisait. Et qui sait ; peut-être allait-elle y prendre goût ? Elle finit par envoyer un SMS à Michel en début de soirée : « J'accepte vos conditions ; je viendrai emménager dans trois jours. »
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