Un sexologue pervers
Lioubov2017Chapitre 4
Le samedi suivant, le sexologue arrive à l'heure prévue au cabinet de son confrère.
— Salut, Serge ; entre et installe-toi.
— Bonjour, Xavier ; alors, tu as réfléchi à un plan ?
— Ben, j'ai pensé que je pourrais me dissimuler dans la pièce attenante pour mater ; et suivant ce qui se passera, je pourrais intervenir si tu me fais signe…
— Je ne sais pas si c'est une bonne idée ; vois-tu, il me semble que nous aurions plus d'ascendant sur ce jeune couple si nous agissions à deux dès le départ. N'oublie pas que l'ami de notre patiente est du genre macho ; ils se laisseront plus facilement convaincre si nous sommes deux : pour ces jeunes, nous représentons l'autorité que nous confère notre âge et nos diplômes. Et fais comme moi : passe une blouse blanche ; ça les impressionnera plus que si tu les reçois en jeans.
— Tu as raison, Serge. Alors je te laisse débuter la consultation et je t'assisterai. Bon, il nous reste un quart d'heure avant le rendez-vous. Je te sers un cognac ? J'ai réussi à me procurer du Hennessy Paradis Impérial plus que centenaire ; une pure merveille ! Heureusement, parce qu'à trois mille euros la carafe…
— Volontiers. Tu as dû en ausculter, des chattes, pour te payer ça !
Xavier sort religieusement d'une armoire un magnifique flacon qui est déjà une œuvre d'art par lui-même et en verse quelques centilitres dans des verres à cognac en cristal. Les deux médecins s'absorbent dans la contemplation du liquide mordoré qu'ils réchauffent entre leurs doigts pour qu'il atteigne une température idoine, humant de temps en temps le précieux élixir et s'extasiant sur les délicates senteurs qui s'en exhalent, puis ils portent les fins récipients à leurs lèvres.
— Putain, que c'est bon… Moi qui suis athée, je me croirais au paradis ! Il porte bien son nom, ce cognac.
— Je te l'accorde : c'est un vrai chef d'œuvre !
Ils devisent de choses et d'autres pendant quelques minutes, mais la sonnette retentit et ils entendent des pas dans la salle d'attente.
— Les voilà ; ils ont dix minutes d'avance… chuchote Xavier.
— Pas grave. Laissons-les poireauter, ça les mettra en état d'infériorité. En attendant, terminons ce breuvage divin : je m'en voudrais d'en laisser ne serait-ce qu'une goutte au fond de mon verre !
Et ils se calent dans les confortables fauteuils pour déguster l'alcool ambré.
Dix minutes plus tard, le sexologue se lève, ouvre la porte de communication qui sépare la salle d'attente du cabinet et leur tend la main.
— Bonjour ; donnez-vous la peine d'entrer.
— Bonjour, Docteur, répondent simultanément deux voix dans lesquelles on perçoit de l'émotion.
— Asseyez-vous. Mademoiselle, vous connaissez mon confrère puisqu'il s'agit de votre gynécologue ; il va donc m'assister.
Puis, s'adressant à Xavier :
— Docteur, pouvez-vous me faire un rapide résumé de la situation, je vous prie ?
— Certes, mon cher confrère. Voilà : mademoiselle souffre d'intense dyspareunie à chaque tentative d'inculum a tergo. Mon examen n'a pas décelé d'endométriose, ce qui laisse supposer que l'origine de cette pathologie ne serait pas organique, mais plutôt psychologique ; c'est la raison pour laquelle je vous l'ai adressée.
— Merci, cher ami. Mademoiselle, il faut savoir que ces douleurs peuvent provenir de causes aussi différentes qu'une hygiène excessive de la zone uro-génitale, d'un sentiment de culpabilité pour tout ce qui touche à la sexualité, d'un manque de préparation avant l'intromission, voire même de conflits au sein du couple. Est-ce votre cas, Mademoiselle ?
La jolie Sarah, un peu gênée, réfléchit pendant quelques instants puis répond :
— Eh bien, Docteur, parmi toutes les causes que vous venez de citer, je n'en vois que deux : c'est vrai qu'il existe une sorte de conflit entre mon ami et moi, mais ça vient du fait qu'il lui est impossible de m'enc… pardon, de me sodomiser. Je pense que le problème vient surtout d'un manque de préparation.
— Intéressant… Comment vous-y prenez-vous, Monsieur, pour donner envie à votre partenaire lors des préliminaires ?
Mal à l'aise, Mehdi se tortille sur son fauteuil avant de répondre :
— Bah, comme d'habitude : j'lui touche les nibards et j'lui mets des doigts dans la chatte. C'est bien comme ça qu'il faut faire, non ?
La voix chargée de reproches, l'étudiante se tourne vers son copain :
— Il est là le problème, Mehdi : tu ne sais pas comment t'y prendre ! Tu penses que c'est comme ça qu'on s'occupe d'une femme, qu'on lui fait plaisir ? Dites-lui, Docteur !
— Eh bien, Monsieur, il me semble que vous êtes un peu trop direct avec mademoiselle ; soyez un peu plus délicat, allez-y avec un peu plus de doigté.
— Ben quoi, la doigter, c'est bien c'que j'fais, non ?
— Écoute, Mehdi, tu ne comprends décidément rien ; laisse le docteur te montrer.
Sarah n'en revient pas… elle ose faire des reproches à Mehdi ! C'est vrai que l'excitation est plus que palpable ; parler de sa sexualité devant trois hommes aurait été irréalisable il y a quelques jours encore.
Le sexologue reprend la parole :
— Vous semblez ne pas comprendre mes propos, Monsieur ; lorsque je dis qu'il faut du doigté, cela signifie qu'il faut être léger, subtil. Il ne s'agit pas d'enfoncer directement un doigt dans le vagin de cette demoiselle sans l'avoir préparée délicatement auparavant ; n'est-ce pas, Mademoiselle ?
— Tout à fait, Docteur. Malheureusement, je ne pense pas qu'il puisse comprendre si vous ne lui faites pas de démonstration.
— Bien. Alors installez-vous sur la table d'examen, Mademoiselle, après avoir enlevé votre sous-vêtement et relevé votre jupe à hauteur de la taille.
Répondant à la demande du médecin, Sarah préfère enlever sa jupe complètement et se débarrasse des quelques grammes de dentelle noire de son string.
— Voilà… Maintenant, posez vos pieds dans les étriers.
Le sexologue s'approche, suivi de près par son confrère, très intéressé. Mehdi, resté assis sur le fauteuil, se tourne vers eux ; malheureusement pour lui, il ne peut voir que le dos des deux médecins.
Avec ces deux hommes à qui elle offre une vue imprenable sur son intimité, Sarah ne peut s'empêcher de ressentir un début d'excitation ; ses cuisses largement ouvertes laissent apercevoir ses petites lèvres gonflées d'où commencent à suinter quelques gouttes irisées.
Ayant volontairement omis d'enfiler un gant, le médecin approche un doigt et le passe délicatement à plusieurs reprises le long de la vulve qui s'ouvre sous cette caresse, puis il saisit les petites lèvres qu'il disjoint. Un filet de cyprine s'en écoule.
— Voyez par vous-même, mon cher confrère : cette jeune fille présente tous les signes d'un début d'excitation ; cette lubrification prouve qu'elle ne souffre pas de sécheresse vaginale.
Puis, s'adressant directement à Sarah :
— Alors, Mademoiselle, comment ressentez-vous ces attouchements ?
— Eh bien, Docteur, vous pouvez le constater par vous-même : vos effleurements me font un effet terrible, ce qui ne m'arrive jamais avec Mehdi.
— De ce côté-ci, tout semble fonctionner parfaitement, Mademoiselle. Mais vous étiez venue consulter pour un problème plus… comment dirais-je…
— Anal ? Oui, Docteur. Comme vous le savez déjà, Mehdi et moi ne pouvons pas avoir de rapports anaux ; c'est d'ailleurs une grande source de conflits entre nous, n'est-ce pas, Mehdi ?
— Ben oui, elle peut pas supporter que j'l'encule.
— Monsieur, un peu de retenue, je vous prie ! Ici, on dit « sodomiser », ou bien encore « pratiquer le coït anal ».
— Mehdi ! Sérieux, je suis pas ta pute ! C'est pas que je ne veux pas que tu me sodomises ; c'est que tu t'y prends mal. On n'est pas dans un porno ; et ça, tu as du mal à le comprendre. Je pense que tu as vraiment besoin de leçons…
— Hé, toi, arrête de m'énerver ! Les leçons, c'est aux hommes de les donner, et c'est moi l'homme ici, pas toi. Alors arrête de me gonfler !
— Toi, un homme ? Mais tu n'es même pas capable de faire plaisir à une femme ! Je ne vois que deux hommes dans cette pièce, et tu n'en fais pas partie. Si tu veux te taper des putes, alors va à la gare, t'auras du choix.
— Fais pas chier, pauvre conne !
— Jeune homme, je vous prie de ne pas proférer de grossièretés dans mon cabinet ; calmez-vous !
— Je t'emmerde, Mehdi ! Je ne sais même pas pourquoi on est là, ensemble. Nous deux, ça ne collera jamais. Et c'est pas qu'à cause d'un problème de sodomie : c'est à cause de ta connerie !
— Ma connerie, espèce de pouffe ? Elle te dit merde ! T'auras plus à la supporter : j'me casse, et définitivement. Allez, fais-toi bien tripoter par ces deux pédés ; amuse-toi bien. Ciao !
Furieux, il se lève et part en claquant la porte.
Le calme revenu dans le cabinet médical, le Dr de Feule reprend :
— Alors, Mademoiselle, parlez-nous de vos problèmes de sodomie. L'avez-vous déjà pratiquée avec d'autres partenaires que ce grossier individu ?
— Non. Il a été mon premier, Docteur, répond-elle, un peu déconcertée par la dispute qui vient d'avoir lieu.
— Dans ce cas, il faudrait tester si vous êtes réceptive aux caresses anales. Voulez-vous bien vous mettre à plat-ventre pour que nous puissions procéder à un examen ?
— Oui, tout de suite, Docteur.
Cette demande fait retrouver à Sarah l'excitation qu'elle éprouvait au début de la séance. Très vite, elle se met à plat-ventre, impatiente de découvrir les douces caresses des deux médecins.
À la vue du joli petit cul rebondi qui s'offre à leurs regards lubriques, les deux complices échangent un sourire vicieux. Le sexologue pervers s'agenouille au pied de la table d'examen, se penche légèrement et, plaçant sa langue sur la vulve de la jeune fille, il la fait lentement remonter jusqu'au creux de ses reins, laissant sur la peau satinée de la jeune fille une trace humide d'un mélange de salive et de cyprine.
Ces quelques coups de langue permettent à Sarah de ressentir un réel plaisir, et elle ne peut s'empêcher de laisser s'échapper quelques soupirs.
— Humm, Docteur… c'est très agréable, ce que vous me faites.
— Je vous rassure, Mademoiselle : vous êtes très réceptive de ce côté-là aussi. Voyons jusqu'où ces stimulations peuvent vous mener…
Il reprend ses caresses, léchant les deux fissures, faisant pénétrer la pointe de sa langue à l'entrée du vagin de Sarah tout en massant délicatement le petit cratère de son anus, puis il remplace son doigt par sa langue habile qui tourne autour de l'entrée interdite qui commence à s'entrouvrir sous la délicate caresse.
La belle étudiante est très réceptive ; grâce à cet homme, elle découvre des émotions et des sensations encore inconnues. Ces caresses la mettent dans un état second.
— Docteur, si je peux me permettre… Vous excellez dans ce domaine.
— Pourquoi dites-vous que j'excelle, Mademoiselle ? Que ressentez-vous ?
— Eh bien, Docteur, j'éprouve de l'excitation ; une excitation très intense.
— Assez intense pour vous amener à l'orgasme ? Dois-je continuer ?
— Aimeriez-vous continuer, Docteur ?
— D'un strict point de vue professionnel, oui : il serait intéressant – pour le bien de la science, cela va sans dire – de déterminer si certaines caresses peuvent provoquer un orgasme anal. Maintenant, tout à fait personnellement, je dois vous avouer que, oui, j'aimerais continuer car vous m'excitez beaucoup, Mademoiselle. D'ailleurs, il me semble que je ne suis pas le seul à l'être, d'après ce que je peux voir : mon confrère présente une émotion… palpable. Alors, on continue ?
— En prenant en considération toutes vos indications, je pense qu'il serait judicieux pour vous, pour moi, pour votre confrère, et sans oublier pour le bien de la science… de continuer la séance, répond-elle d'une voix rendue rauque par le désir qui l'envahit.
Voir le pantalon de son gynécologue déformé par une grosseur conséquente augmente encore son excitation, et c'est tout naturellement que la belle Sarah darde un regard provocateur sur l'autre médecin en cambrant ses fesses comme pour l'inciter à les rejoindre. Succombant à ce regard de braise, Xavier s'approche et se place le long de la table d'auscultation, à proximité de la main droite de l'étudiante, tout en laissant son regard errer sur la croupe attirante de la jeune fille.
— Docteur ? Je vous en prie, allez-y… dit-elle avec un sourire espiègle.