Une qui n’a pas froid aux yeux

Justement, je devais lui parler d'un dossier dont elle s'occupait. En général, ça se passait par téléphone : elle rentrait souvent assez tard du travail et je ne voulais pas abuser de son temps personnel, même si elle en consacrait une importante partie à la commune.

Je l'appelai en fin d'après-midi dès le lendemain et lui demandai de passer me voir au sujet du fameux dossier, à la mairie, à la fin de ma permanence bimensuelle. Elle me dit que c'était difficile, qu'elle ne serait pas à L. avant au moins 18 h 30 ce soir-là, mais j'insistai. Je devais travailler tard ; elle n'aurait qu'à passer à 19 heures. Elle céda. Je me dis que c'était un peu la prendre en traître mais, après tout, elle ne s'était pas montrée très correcte envers ma famille et je n'avais pas de scrupules à avoir.

Elle se présenta donc à mon bureau vers 19 h 15. Elle semblait un peu fatiguée, mais je la trouvai plutôt pimpante, joliment maquillée, ses cheveux bruns bien coiffés, et elle sentait la fine eau de toilette à plein nez. J'étais sûr qu'elle était repassée chez elle avant de venir me voir.

— Bonsoir, Louis.
— Bonsoir, Stéphanie. Ça va ? Tout va bien ?
— Oui, très bien… Monsieur le Maire, ajouta-t-elle en riant (c'était la façon habituelle de prendre nos fonctions à la plaisanterie).

J'abordai le dossier qui nous intéressait mais j'eus bien du mal à faire durer ça pour la forme, parce qu'hormis les trois-quatre questions que j'avais à lui poser, elle allait vite se demander pourquoi il avait été nécessaire de nous voir pour ça. Aussi j'enchaînai rapidement :

— Sinon, Stéphanie, je voulais vous parler de quelque chose qui me soucie énormément.

— Oui, quoi donc ?

Son expression avait changé du tout au tout, et elle devait faire des efforts conséquents pour continuer à afficher un air serein.

— Je vais être franc avec vous. Mon frère m'a raconté il y a quelques jours que vous avez une dette très importante envers lui. Vous savez de quoi je veux parler ? Le buffet de votre vin d'honneur. Je veux bien imaginer que vous traversez peut-être avec votre mari une période difficile – enfin, je le suppose – mais laissez-moi vous dire qu'il en est de même pour mon frère et sa famille. Les temps sont durs, Stéphanie ; le commerce n'est pas bien florissant, et les gens comme mon frère ont de très grosses charges à supporter. Aussi, avant que je vous laisse la parole, je tiens à vous informer que pour le sortir de ce mauvais pas je lui ai payé moi-même ce que vous lui deviez, à charge pour moi maintenant de récupérer auprès de vous cette dette. C'est maintenant mon affaire. Je veux bien vous aider, trouver des solutions, mais vous savez comme moi que de nos jours on doit payer ses dettes, et d'autant plus quand on est un élu. On se doit de montrer l'exemple.

Et vlan ! Ça, c'était pour la leçon de morale et la mettre devant ses obligations. J'espérais bien que ça allait porter ses fruits. Je lui ai passé la parole. Elle est devenue très pâle. Elle balbutia :

— Euh… c'est à dire… Non, tout va bien, nous n'avons pas de problèmes financiers majeurs. Seulement voilà… Il y a eu comme un quiproquo avec mes parents et mes beaux-parents : ils nous avaient dit qu'ils prendraient ça en charge… et puis, une fois le mariage passé, ils ont prétendu que nous avions mal compris. Ils ont mis de l'argent sur la liste de mariage, et puis… enfin, quand il a été question de la note du traiteur… Enfin, ça s'est mal passé. Depuis, nous sommes brouillés. Nous ne nous parlons plus.
— Et avec les quatre ? Parents et beaux-parents ? Pour la même histoire ?
— Oui. Enfin, pour ça et pour d'autres choses…
— Et que comptez-vous faire à présent ? Il va bien falloir rembourser, même si ça peut être fait petit à petit.
— Oui. Enfin… voilà, je suis en négociation avec mes parents. Je leur ai expliqué la situation. Je leur ai demandé qu'ils me prêtent l'argent, tout simplement, parce que nous avions cette dette qui traînait…
— Ah bon ? Je croyais que vous ne vous parliez plus ?
— Si… enfin, non. Mais par courrier… enfin, par mails.
— Et…?
— Eh bien, dit-elle en se redressant un peu, comme reprenant de l'assurance, j'ai bon espoir maintenant que ça aboutisse.
— Mais quand ça, Stéphanie ? Ça fait presque un an que cette histoire traîne…
— Oui, je sais, mais ça avance.
— Qu'est-ce qui vous fait dire ça ? demandai-je d'un air sceptique, d'un air à qui on ne la fait pas.
— Eh bien, voilà : en fait, mon père est tout à fait braqué là-dessus et ne veut plus en parler. Mais ma mère – c'est avec ma mère que je corresponds en secret de mon père – je crois qu'elle va céder… bientôt. Enfin, elle me laisse entendre qu'elle serait d'accord pour me sortir de cette mauvaise passe.
— Oui… Enfin, pour l'heure – et depuis des mois – ce sont surtout mon frère et sa famille qui ont été dans cette mauvaise passe. Et d'après vous, ça aboutira quand ?
— Bientôt, bientôt… Enfin, j'espère… Euh… je veux dire qu’elle est à deux doigts de donner son accord.
— Et sans vouloir être indiscret ni me mêler de ce qui ne me regarde pas, votre mère peut sortir comme ça quatre mille euros sans que votre père ne s'en rende compte ?
— Oh, ma mère a de l'argent à elle. Oui, elle le peut.
— Et votre père ne s'en apercevra pas ?
— Ça, c'est leur affaire.

Je faillis répondre « Belle mentalité ! » mais je me contins.

— Bon, admettons. Vous savez, il n'y a pas de honte à être dans une situation difficile. Et vous savez que si vous êtes surendettée, il y existe des solutions. Sans aller jusqu'à déposer un dossier à la commission de surendettement, il est toujours possible de négocier certaines choses avec les banques, de demander à rééchelonner sa dette par exemple. Je ne vous parle évidemment pas des solutions de secours qu'on peut rechercher comme l'aide sociale, par exemple, car je pense que vous n'êtes pas dans une situation telle que celle-là. Vous gagnez correctement votre vie… enfin, je suppose.
— Oui, bien sûr. Ça va de ce côté-là.
— Vous êtes toujours assistante R.H. ?
— Euh… non. Je suis commerciale désormais. Et je travaille souvent de chez moi ; j'ai un accord avec mon employeur.
— Et ça marche bien ? Je veux dire, question rémunération.
— Oui. Enfin, ça dépend des mois… il y a une part variable… mais dans l'ensemble je m'en sors.
— Bon, écoutez, je ne tiens pas à vous en demander plus, je ne veux pas être indiscret. Mais je me permets de réitérer ma demande : est-ce que vous êtes très endettée ? Avez-vous besoin d'aide ?
— Non, non, je vous assure, nous n'avons quasiment aucun crédit – bon, un petit découvert à la banque tous les mois, mais bon, comme tout le monde – mais sinon ça va plutôt bien.
— Écoutez, Stéphanie, dis-je, montrant que j'avais décidé d'abréger cette conversation qui visiblement ne menait nulle part, si c'est ainsi, dans ce cas, je vais vous laisser un délai supplémentaire de deux mois pour me rembourser ce que vous deviez encore, il y a peu, à mon frère.
— Oui, d'accord, Louis. C'est très gentil à vous. Ne vous inquiétez pas ; vous pouvez me faire confiance : j'aurai les fonds avant ces deux mois, croyez-moi.
— Je vous crois, Stéphanie, c'est entendu.


Les semaines passèrent très vite, et je remarquai que durant cette période Stéphanie se faisait de plus en plus rare aux séances du Conseil Municipal. J'étais inquiet : je trouvais que ça n'augurait rien de bon. J'avais remarqué que son ventre s'arrondissait, et que manifestement elle était enceinte. J'aurais pu penser qu'elle avait été arrêtée pour un début de grossesse à problème, mais ce que je lui avais entendu dire à ses collègues du Conseil allaient plutôt dans le sens inverse : je l'avais entendue raconter que tout se passait merveilleusement bien, qu'elle n'était pas malade, qu'elle était ravie.
Ce n'était donc pas sa grossesse qui était responsable de ses absences.

Les deux dernières semaines avant la fin de l'expiration de l'ultimatum que je lui avais fixé, je ne la vis non seulement pas, mais elle ne répondit pas aux appels sur son portable. Je lui laissai un message mais elle ne me rappela même pas.

Deux mois s'étaient écoulés depuis notre petite conversation et je lui n'avais pas parlé une seule fois. Ce n'était plus seulement contrariant : ça commençait à m'énerver sérieusement !
Ainsi, elle commençait à se comporter comme les patients fourbes qui me laissaient une ardoise et dont je n'entendais plus parler. J'étais déçu ; je ne m'étais pas attendu à ça.

Je pensais de plus en plus au portrait que m'en avait fait ma belle-sœur. Pourtant, jamais elle ne s'était montrée arrogante, prétentieuse ou méprisante envers moi. Mais je n'aime ni le mensonge ni la lâcheté, et son comportement tenait de l'un comme de l'autre. Ce qui m'irritait plus encore, c'était son manque de sincérité envers moi qui lui avais toujours fait confiance. Je n'étais bien sûr pas son ami, mais soit elle avait refusé ma main tendue par fierté, soit elle me menait en bateau : elle n'était dans ce cas qu'une jeune femme superficielle qui vivait au-dessus de ses moyens et profitait des autres ; bref, une manipulatrice.

Une partie de moi commençait à envisager cette option, mais l'autre partie n'y croyait pas, se refusait encore à la considérer ainsi, la prenait en pitié et voulait avec naïveté garder d'elle une image non manichéenne, c'est à dire l'image d'une jeune femme peut-être prisonnière d'une addiction aux achats compulsifs, par exemple, ou à un luxe dont elle n'avait pas les moyens, et qui ne savait pas sincèrement comment se sortir de ce piège.

Je laissai donc encore quelques jours passer, puis par une belle fin d'après-midi je débarquai chez elle à l'improviste. Elle habitait une petite résidence privée assez plaisante. Ça n'était pas chic, mais bien loin d'une résidence H.L.M.
Je rentrai derrière quelqu'un dans la cage d'escalier – ce qui m'évita de sonner à l'interphone – et montai à son appartement. Il était aux alentours de 17 heures. Je frappai. Elle était là et m'ouvrit.
Elle pâlit dès qu'elle me vit. Je lui dis d'un air très froid :

— Bonjour, Stéphanie. Je peux entrer ?
— Eh bien, euh…

Je crus qu'elle allait me refuser l'entrée, prétextant je ne sais quoi ; mais voyant mon air renfrogné, elle enchaîna aussitôt :

— Oui, entrez.

Son visage prit une expression lasse. Son ventre avait pris encore de l'ampleur ; elle devait bien être enceinte de six mois à présent ; cela lui donnait un joli profil. Elle s'était légèrement arrondie et ça lui allait bien. Elle avait le teint frais.

Je commençai par lui demander si sa grossesse se passait bien, ce qu'elle me confirma, puis je n'allai pas par quatre chemins car je n'avais pas l'intention de tourner autour du pot ni de perdre mon temps.

— Bon, Stéphanie, je vous avais laissé un délai de deux mois. J'estime que c'était déjà généreux de ma part dans la mesure où cette dette – initialement envers mon frère – remonte maintenant à quasiment un an. Vous avez fait la morte, ne dites pas le contraire ; vous avez même séché le Conseil Municipal – je suppose pour éviter de me voir – et vous ne répondez pas à mes appels sur votre portable. Vous ne rappelez pas quand je vous laisse un message.
Je suis très inquiet, Stéphanie, inquiet pour vous, mais aussi pour notre collaboration. Et vous ne tenez pas vos engagements.

Elle me coupa :

— Oui, je sais, Louis. Mais pour l'argent, il y a eu un contretemps…
— Ça suffit ! Arrêtez avec vos histoires. Vous n'avez pas l'argent ! Et votre mère (si cette histoire que vous m'avez racontée est bien vraie, ce dont je doute fortement) ne vous donnera pas cet argent, n'est-ce pas ? Ne prétendez pas autre chose !
— Non, dit-elle avec une très grande lassitude dans la voix et un air contrit, elle ne me donnera pas l'argent. Elle a refusé, elle ne peut pas…
— Bon, et alors ? Comment allez-vous faire pour me rembourser ce que vous me devez ?
— Je vais me débrouiller, Monsieur le maire, se ressaisit-elle soudain ; laissez-moi juste un mois.
— Un mois ? Et comment comptez-vous vous y prendre ? Alors qu'en deux mois… que dis-je, un an, vous n'avez pas trouvé moyen de payer votre dette, ni même une petite partie de celle-ci !
— Un mois, Louis, juste un mois ; je vous promets, je vais me débrouiller…
— Vous débrouiller ? C'est vague, ça… Avouez que vous n'avez pas la moindre idée de comment me rembourser.
— Mais si. Je vais faire un bon mois : je suis en train de décrocher des contrats pour ma boîte, je vais toucher de bonnes commissions ; et puis je peux demander une avance sur salaire : ils sont plutôt cools, en général…
— Bon, admettons. Dans ce cas, vous pourriez au moins me signer maintenant – en gage de votre confiance dans votre mois à venir et de votre bonne volonté – un petit chèque, un début de remboursement. Au moins 150 € ; même 100 €.
— Oh non, Louis, je regrette, ce n'est vraiment pas possible, là, maintenant…
— Ah bon ? Et 50 € ?
— Ah non, je ne peux pas… gémit-elle en affectant de se tordre les mains, affichant une mine anxieuse, prenant l'air de quelqu'un qui regrette profondément.
— Bon. Écoutez, Stéphanie ; je regrette, mais je trouve que vous mettez vraiment de la mauvaise volonté. Vous me décevez beaucoup, et je trouve que vous avez trahi la confiance que j'ai mise en vous. Dans ces conditions, je vais être au regret de vous retirer la délégation que je vous avais confiée. Ce qui veut dire, comme vous le savez, que vous ne pourrez plus percevoir les indemnités de défraiement en rapport avec vos déplacements et autres correspondant aux petites missions que la mairie vous a confiées ces derniers mois.
Par ailleurs, si vous ne remettez plus les pieds aux réunions du Conseil Municipal, je pourrai vous faire démissionner d'office par le préfet, comme la loi m'y autorise, puisque cela fait plus de trois séances que vous manquez.

Là, je vis soudain son visage passer par plusieurs expressions successives : d'abord la stupeur, puis la terreur, puis la colère (je crus voir un instant dans ses yeux une lueur des plus mauvaises), puis un air implorant, un air de petit chiot misérable ; je crus même qu'elle allait se mettre à pleurer.
Mais au lieu de ça, elle se jeta soudain à genoux à mes pieds. Je n'en revenais pas !

— Oh, s'il vous plaît, Louis… Monsieur le maire, Docteur ! Je sais que vous êtes un homme bon. Je sais bien que je n'ai pas assuré, que je ne me suis pas bien comportée, mais laissez-moi une chance, s'il vous plaît… Laissez-moi un mois, juste un mois, laissez-moi encore pendant un mois ma délégation ; je viendrai au Conseil Municipal, promis ! Je m'acquitterai de toutes les missions que vous me confierez, et je m'en acquitterai brillamment, je vous assure ; vous serez fière de moi. Monsieur le maire, s'il vous plaît…

Elle se foutait de ma gueule ! D'autant que lui confier des missions voulait dire qu'elle toucherait des frais alors que cela faisait presque trois mois que je ne lui avais rien remboursé, et pour cause : elle n'avait plus rien fait pour la mairie. J'avais vraiment l'impression qu'elle jouait un rôle, et que dans le même temps elle me prenait pour une bille.

Mais en attendant, elle était à genoux juste devant moi, et c'est moi qui la toisais, la dominais, la regardais avec mépris, un mépris que je ne pouvais plus dissimuler. En cet instant, j'avoue que pour la première fois, voir cette jolie brune aux yeux de braise à genoux et le visage à quelques centimètres de mon bas-ventre fit naître dans ma tête des idées coupables, des envies de soudard.

— Et en attendant, comment pourrais-je vous croire ? Comment vous accorder encore un sursis supplémentaire si vous ne me versez même pas un acompte… enfin, une avance… enfin, je veux dire, pas le moindre début de règlement de votre dette ?

Elle me regarda avec des yeux étranges, afficha un petit sourire que je ne lui connaissais pas, mi-sensuel mi-vicelard, et me dit avec un air de chatte :

— D'accord, Monsieur le maire ; je vais vous donner un acompte.

Et avant que j'aie eu le temps de réagir, elle m'avait ouvert la braguette, sorti ma queue, et avec une bouche s'arrondissant de façon obscène elle engloutit mon gland qu'elle se mit à sucer doucement et d'une façon qu'on ne m'avait jamais prodiguée.

Je fus surpris, et ma première réaction fut de protester vivement :

— Non, Stéphanie, non ! Qu'est-ce que vous faites ?

Elle continua quelques secondes, ses jolies petites mains tenant ma bite avec ses doigts délicats aux ongles joliment vernis de rouge, puis elle cessa le temps de me dire :

— Je ne peux pas vous faire un chèque, Louis, alors laissez-moi vous donner cette petite gratification en nature. Je paie avec ce que je peux…

Vaincu, ne trouvant pas la force de protester alors que son attitude avait fait naître en moi des désirs sordides, je m'abandonnai à ses caresses buccales.

Il est vrai qu'étant divorcé depuis presque cinq ans et n'ayant eu depuis des relations sexuelles qu'à de rares occasions – des coups vite faits et plutôt médiocres et décevants – ma libido ne se contentait que de la veuve Poignet qui, si elle a le mérite de vider le trop-plein quand il faut, ne remplace ni la bouche d'une femme, ni sa chatte, ni ses bras…

C'est qu'elle s'y prenait vraiment bien ! C'était vraiment une suceuse hors pair. Et bien que n'étant ni un grand fan de cette gâterie ni un grand connaisseur en raison de mon expérience limitée en la matière, je crois être objectif en disant qu'elle était super douée. Elle savait sucer ; elle semblait avoir autant d'expérience qu'une pute, et en plus elle aimait manifestement ça !

C'est vrai que je ne connaissais rien de son passé, et j'ignorais combien elle avait pu avoir de partenaires avant son mari, comme d'ailleurs ce que pouvaient être les mœurs de ce petit couple. À la campagne, il est difficile de se cacher, et beaucoup de choses finissent inévitablement par se savoir ; mais il y a toujours moyen d'être discret, voire d'aller en ville pour que sa vie sexuelle reste parfaitement invisible aux yeux des voisins et des commères aux aguets.
Et je me montrais plutôt, bien malgré moi, encore naïf avec les femmes.

Ma queue se raidit très vite, prenant de plus en plus de place dans sa bouche, ce qui eut l'avantage de lui donner encore plus de possibilités de me montrer toute l'étendue de son talent : avec ses deux fines et jolies mains, elle me branlait lentement tandis que ses lèvres glissaient sur la hampe en de longs allers-retours. Quant à sa langue – nom de Dieu ! – la diablesse savait excellemment en jouer !

Je commençais à décoller, à grimper aux rideaux. Mes deux mains lui tenaient la tête de plus en plus fermement et je ne résistai pas à l'instinct de mes reins pour commencer à lui baiser la bouche en de longs mouvements souples, parfaitement coordonnés aux mouvements de son cou.
Elle me suçait parfois exclusivement le gland comme une vraie salope, me tétant, me pompant, les joues creuses comme si elle voulait me vider de toute ma substance, de s'abreuver à ma source et me prendre toute mon énergie vitale.

Je sentis mon plaisir monter rapidement, vite – trop vite – d'autant que la jeune dame n'avait, j'imagine, pas l'intention de s'éterniser, mais plutôt envie de se débarrasser de moi rapidement, autant d'ailleurs pour que je m'en aille au plus vite que par fierté, fierté des femmes ravies du pouvoir qu'elles ont sur les hommes.

Je sentais que je n'allais pas tarder à partir et qu'elle n'avait pas l'intention d'arrêter pour me finir avec sa main : elle était donc prête à tout recevoir dans sa bouche. J'ignorais si elle avait décidé d'avaler ou de recracher, mais telle qu'elle était partie, j'aurais plutôt misé sur la première option.
Néanmoins, ressentant des envies de me venger d'elle, envies de l'humilier, ou en tout cas de ne pas la laisser faire ce qu'elle avait décidé, je lui dis avec autorité :

— Arrêtez, Stéphanie !

Je repoussai sa tête en arrière assez fortement pour qu'elle ne puisse résister.

— Je veux éjaculer en plein sur votre petite gueule. Je pense que vous avez mérité au moins ça !

Elle me lança un regard noir, presque méchant ; je compris qu'elle n'était pas du genre à se laisser faire malgré l'air de soumission qu'elle prenait quand ça l'arrangeait et qu'elle était bien quelqu'un qui prétendait le plus souvent rester maître du jeu.
Mais je ne lui laissai pas le choix.
J'attrapai ses cheveux bruns de ma main gauche et la maintins par sa tignasse. Mon poing retenait sa tête pour ne pas qu'elle puisse la reculer pour échapper aux premiers jets de foutre tandis que de ma main droite je me mis à me branler à une allure croissante, dirigeant bien ma pine comme une lance en direction de son visage tout en la regardant droit dans les yeux. Elle ne les baissa pas, soutenant avec fierté mon regard avec un air de défi, comme si le premier qui lâchait le regard de l'autre avait perdu.

Soudain ma jouissance arriva. Un premier jet puissant et copieux lui atterrit sur le haut du nez et le front, le second sur l'œil gauche et sa paupière maquillée, le troisième déjà plus faible en plein sur la bouche, et les suivants en perte de vitesse tombèrent sur sa joue.
Consciencieusement, j'essuyai ma bite qui continuait à couler sur tout son visage, ses joues, son menton, en lui manipulant la tête par les cheveux. Elle avait un air écœuré, mais surtout méprisant et haineux.

On pouvait objectivement conclure de cette scène que c'est moi qui l'avais utilisée, et non pas elle qui m'avait offert une gratification.

Pour finir, j'essuyai consciencieusement mes deux mains dans sa chevelure. Elle n'avait plus qu'à passer sous la douche et se faire un shampoing. Si elle croyait se tirer de cette séance en buvant un Orangina… elle avait été eue !

Je remballai ma queue, laissant ma débitrice à genoux, le visage tout englué de ma semence nacrée, et tournai les talons avant même qu'elle ne se fût relevée.

— Allez, au revoir Stéphanie. Et n'oubliez pas : un mois… maximum ! Et d'ici là je vous verrai au Conseil Municipal. Sinon, vous savez… Vous êtes prévenue.

Je sortis et claquai la porte de son appartement.