Salauds !
Oshmonek2017Elle est une salope
Huit heures ; je me réveille et jette un coup d'œil autour de moi : je ne suis pas chez moi. Où suis-je ? Je ne reconnais pas les lieux, et surtout je ne parviens pas à me rappeler comment je suis arrivé là. En voulant me tourner sur le côté afin de me lever, je constate que l'opération est plus compliquée qu'elle ne devrait. Je me sens lourd ; une sensation de peser une tonne et de porter un casque de béton sur la tête. De plus, ma main droite est menottée et attachée à la tête de lit à barreaux. En plus de ce mal de crâne monstrueux, je ne parviens pas à avoir une idée claire de ce que je fais ici, ni comment j'y suis arrivé.
Le lit est grand, les draps propres, et la grande baie vitrée laisse entrer la lumière matinale. Une douce odeur de sexe embaume toute la pièce. Je ne sais pas comment je me suis retrouvé ici, mais visiblement j'ai baisé une partie de la nuit. Je prends alors conscience que cela a dû être une sacrée partie, car même mon sexe me fait mal.
La porte de la chambre est entrebâillée, et j'entends des bruits dans la pièce voisine qui, me semble-t-il, est une salle de bain. L'eau coule ; l'eau d'une douche. Je n'ai qu'à patienter pour rencontrer celui ou celle qui m'a mis là et qui me retient.
La réponse arrive rapidement car la porte s'ouvre enfin et livre le passage à… Nathalie, nue, et ruisselante de l'eau de sa douche.
— Cela fait un bien fou ! Tu devrais en faire autant… Ah non, j'oubliais : tu ne peux pas sortir du lit.
Elle a dit tout cela sur le ton le plus naturel qui soit et m'a offert son plus joli sourire pour accompagner ces mots.
— Détache-moi et raconte-moi comment je suis arrivé là.
Tout en frottant ses cheveux avec la serviette, elle me répond simplement :
— Non, je te garde encore un peu. Pour ce qui est de la manière dont tu es arrivé là…
Elle hésite puis me lâche :
— … non plus !
— C'est dommage que je ne me souvienne pas de cette nuit ; je suis sûr que nous avons fait des trucs dingues… Détache-moi.
— Oui, en effet, c'est dommage : c'était plutôt bien. Pas encore ce que j'attends, mais bien. Non, toujours pas.
Pourquoi ne veut-elle pas me détacher ? Je ne suis plus bon à rien et je dois rentrer chez moi.
— Bon, ça suffit. Arrête de faire ta salope, je ne suis pas un de tes soumis ; détache moi !
— Non.
Elle me tourne le dos et retourne dans la salle de bain.
Je commence à m'agacer de la situation. Je tire et secoue mon bras entravé, essayant de me défaire de la menotte. J'entends alors Nathalie qui, depuis la salle de bain, s'écrie :
— Pas la peine de t'exciter : le lit est scellé, et tout est en acier. Pas la peine d'appeler non plus : nous sommes à des kilomètres de la première habitation.
— Mais tu veux quoi, bordel ?
Elle entre à nouveau dans la pièce. Elle porte maintenant une parure de sous-vêtements de dentelle verte. Elle penche alors la tête sur le côté pour fixer une boucle d'oreille et me dit :
— Mais rien de plus que ce que je prends, mon Richard chéri !
Puis elle quitte la pièce par une autre porte, qu'elle prend soin de refermer à clef derrière elle. Me voilà seul, menotté au lit, nu comme un ver, chez cette salope de Nathalie qui se joue de moi. Elle est partie, et je pense que je vais avoir le temps de réfléchir à ce qui a bien pu se passer hier soir.
Je me souviens seulement d'avoir salué la belle après avoir décidé de partir, puis c'est le trou noir. Plus rien jusqu'à ce matin.
Je cherche autour du lit ; il y a toutes nos fringues d'hier. Mon portable doit bien être quelque part… Putain ! Non, je ne l'ai pas : il est dans ma voiture. Les moyens de communication modernes sont interdits au club, et je l'ai laissé dans la boîte à gants.
J'essaie de me lever pour regarder par la baie vitrée, mais de là ou je me trouve je ne vois rien d'autre que la cime de quelques arbres.
Brusquement, la clef tourne à nouveau dans la serrure ; dans un geste puéril je me rassois sur le matelas, posant ma seule main libre sur mon sexe. Nathalie, vêtue d'un tailleur vert anglais, maquillée et pimpante, entre dans la chambre, semblant chercher quelque chose du regard. Elle trouve, s'avance vers moi. Je lui saisis le bras au moment où elle va s'emparer d'une petite fiole qui a roulé sur le sol.
— À quoi tu joues ?
Mon regard est mauvais, la pression de mes doigts sur son bras est forte. Elle plante ses yeux dans les miens et m'assène un coup de genou en plein dans les gonades, me faisant lâcher prise et me tordre de douleur.
— Je joue. Simplement, nous n'avons peut-être pas les mêmes règles. Attends-moi sagement ; je reviens dans une heure, et tu auras toutes les réponses.
Le coup m'a couché totalement sur le lit. Je suis sonné, dans une semi-conscience, au milieu de nuées de douleur. J'ai des flashes qui me semblent être issus de cette dernière nuit ; j'y vois Nathalie sur moi, nue, ses magnifiques seins dansant au rythme de sa chevauchée… Je distingue une autre femme me suçant la queue… Je ressens aussi une douleur qui irradie de mes tétons, de mon cul.
Je reprends petit à petit conscience ; la douleur du coup de genou disparaît, mais laisse place à des douleurs dont je n'avais pas encore pris conscience : mon anus et mes tétons me font mal. Je ne sais pas si ces images sont le fruit de mon imagination ou si ce sont des souvenirs ; ce dont je suis sûr, c'est que l'on m'a fait mal aux pectoraux et à mon fessier.