Merci les Bleus !
Olympe7618/05/2022Je n'aime pas le foot, mais ce jour-là j'ai imploré les prolongations et les tirs au but. L'écran crachant commentaires exaltés et autres « holà » déclencherait le chrono de ma séance de sport très spéciale, un challenge particulier, une rencontre pas qu'amicale… Je comptais bien exploser le compteur et repartir sur un score qui rendrait évident le match retour…
Ils avaient encore gagné, et ce serait la fête au Stade de France.
Pour moi, une fiesta d'un tout autre genre…
Ceux-là m'avaient proposé une rencontre, six mois plus tôt, dans une banlieue inconnue, effrayante pour la provinciale que je suis, mais, pour mes premières fois, je préfère avoir des repères qui me sécurisent.
Mon mari irait encourager les joueurs… et je jouirais dans un hôtel à deux stations du stade.
Les Men in Black sont arrivés. Même morphologie, même look… Martinique et Haïti…
La retransmission du match en direct sur le grand écran nous donne le timing.
De la bonne herbe, et je plane très vite entre ces deux corps bruns et musclés qui se complètent. Leurs gestes m'enveloppent d'abord sous la douche, serrés dans le minuscule espace, délicieux savonnage à quatre mains, tournis ne me permettant déjà plus de distinguer qui fait quoi… des clones, des jumeaux… parfaitement synchronisés…
Sur la pelouse, les Bleus courent, la foule hurle son enthousiasme, et sur le grand lit blanc, mes deux complices noirs me font crier un tout autre chant… L'art du trio…
Trop souvent, à trois, ces messieurs attendent la classique levrette-fellation… mais, bordel, je déteste ça ! Les gars, je ne suce pas bien en étant pilonnée ! Et je suis trop perdue dans mes sensations en faisant plusieurs choses à la fois, trop d'informations différentes qui m'empêchent de savourer ! J'aime quand de grandes mains me caressent partout, une bouche me mord le cou, une voix chuchote à mon oreille pour accompagner les mouvements du comparse… « C'est bon ? Il te baise bien, mon pote ? Tu sens bien sa queue ? »
Hummm, là, oui… Encouragée, accompagnée… Prise en étau, mordue, griffée, pincée… Jouer de mouvements ambidextres synchronisés en les branlant l'un et l'autre, comme une danseuse balinaise… Sexes jumeaux réagissant de façon similaire…
Incroyable perfection de la combinaison de nos trois corps et de nos envies, sensations au diapason, chants des supporters en musique de fond…
Quand le coup de sifflet final résonne, je sais qu'il me reste encore le temps de la fête en l'honneur de nos champions. Encore un peu, les garçons… Vous êtes si bons…
Mes jambes sont molles d'avoir été soulevées, secouées, entravées dans nos prouesses acrobatiques…
Comme une somnambule dans le métro…
Puis la foule que crache le stade accompagne mon tournis…
Et innocemment, dans la voiture nous ramenant chez nous, j'écoute mon mari me raconter sa soirée : les Bleus sont des petits joueurs. Dans mon corps et dans ma tête, mes Men in Black sont les grands vainqueurs…