Les vacances de printemps commençaient avec cette envie incroyable de se dépenser. Le canyoning allait être l'activité pour la semaine à venir ; elle correspondait bien à son envie plurielle de sport car elle combinait spéléologie, randonnée, escalade et sport d'eaux vives. La femme qu'il attendait devait avoir cette appétence d'aventure. Il irait avec elle faire de la spéléologie à ciel ouvert selon le surnom de cette discipline sportive. Ils chercheraient les profondeurs et espéreraient le ciel.

L'important était de donner de la verticalité à sa vie. Il y avait tant de vérité dans cette activité… Parfois à sec, parfois inondées, comme le regard nos existences font ce qu'elles peuvent pour surnager et progresser ici-bas. Elles cherchent à éviter les ravins, à surpasser les murs, et même à trouver le sens de l'exploration sauvage. On se laisse porter et emporter dans les toboggans des jours. Au milieu d'une terre en chaos et en construction, au cœur d'une source qui vient du centre de la terre, emmené vers le futur un peu bringuebalé, tout se joue en nous dans ce labyrinthe en brouillard dont l'eau est un fil d'Ariane immensément fragile.

Trouverait-il Ariane pour éviter de devoir suivre Icare dans sa chute ascensionnelle et fatale ? Ariane ou une autre, peu importe : pour l'heure, quelques femmes partageaient le lit de la rivière avec lui dans ce stage sportif. C'était en ce lieu que pouvait surgir sa naïade victorieuse et aventurière. Il ne cherchait pas une poupée de salon mais une vivante aux sources de la vie en tumulte. Il avait bien choisi son diamant de cœur. Avec un casque, une combinaison néoprène, des chaussures si peu sexy et un baudrier, les consœurs d'aventure ne le séduiraient pas sur le physique.

La journée s'annonçait belle ; la météo était ensoleillée et le ciel d'azur. Il restait à partager de bons moments.

C'est dans l'entraide et la mise en danger qu'une silhouette se détacha. Elle était celle qui gardait le moral et la détermination, même dans les passages les plus rudes. Elle ne cachait pas non plus ses craintes. Bref, elle était vraie. Il avait fini par oublier la galanterie pour la précéder et ouvrir la voie. Il commençait à avoir peur de la voir chuter ; il devenait protecteur. La femme semblait apprécier cela. Une attention à elle, un regard, un frisson de crainte lui laissaient penser que l'homme avait pour elle de l'admiration, voire de l'attirance. Elle jouait avec les rochers ; elle commençait à jongler avec le jeune homme. Discrètement, elle se laissait doubler parfois pour le voir tout penaud en attendre une autre… Dans ces instant-là, elle découvrait un regard perdu et inquiet. Elle adorait ce petit jeu subtil…

Juan Carlos ne visitait plus le torrent : il s'attachait à une source toute autre. Ce fut au bas d'une cascade qu'ils trinquèrent du casque pour la première fois : le jeune homme avait bêtement dévissé et avait fini dans les bras protecteurs et attentionnés de la femme. Il avait été sonné et s'était retrouvé dans le regard de la sauveteuse. L'homme balbutia :

— Excusez-moi, je songeais à autre chose. Cela m'apprendra à être distrait.
— Ah oui, vous suivez une femme dans un cadre fabuleux et vous aspirez à autre chose : vous êtes particulier !
— Ne le prenez pas mal. Peut-être que ma distraction vient aussi de vous. Vous ai-je fait mal en vous cognant le casque ?
— Si ma tête avait été une coupe de champagne, je n'aurais plus de verre en main ! Vous êtes une personne percutante !
— Dois-je alors espérer trinquer autrement ?
— Le torrent bouillonne mieux que le meilleur breuvage pétillant ; je préfère me saouler de nature, dit-elle dans un au-revoir et un saut vers la vasque suivante.

La combinaison bleue repartait de plus belle. La tête du jeune homme avait été secouée par l'aplomb de cette fille. Il repartait de plus belle à l'abordage. Il ne savait même pas son prénom ! Ils avaient eu un tête-à-tête fracassant ; le deuxième serait celui où il saurait comment l'appeler : il ne voulait pas la siffler. Il avait d'ailleurs noté le côté provocateur, rebelle et souverain de la femme. On ne l'abuserait pas facilement, elle était active et réactive.

Les descentes se poursuivaient au rythme du cours d'eau et des regards entrecroisés. La demoiselle avait bien remarqué qu'il la guettait. Il était un homme, et se laissait bien trop vite deviner. Dans ce lieu de vie surgissant, la femme aura toujours un temps d'avance…

Petit à petit, une connivence les unissait. Ils avaient une certaine intrépidité qui les isolait en avant du groupe. En fait, l'un et l'autre se surpassait pour ne pas perdre le contact et ainsi dévaler un peu plus vite les obstacles. C'était le plus sûr moyen de se dissocier du groupe. L'homme se sentait fort et dépassait même ses peurs pour elle : c'est cela, la force de l'amour, même quand il naît.

Le moniteur rabroua les tourtereaux. Il n'aimait pas les audacieux et les amoureux car cela les amenait à perdre la tête et la vigilance. Il les somma sur le champ de suspendre leur envolée. Dans le creux d'un rocher à l'abri de tout, Juan Carlos allait se risquer à demander le prénom de son accompagnatrice. Bredouillant trois mots, il demanda :

— C'est bête, je ne sais même pas comment vous appeler…
— Qu'importe ; sifflez moi !
— Ce n'est pas dans mes manières de faire.
— Vous manqueriez de fantaisie ou de folie ; dommage. Je ne sais pas non plus votre prénom, cher Monsieur !
— Juan Carlos.
— Royal et espagnol. Un choix de roi de vos parents ?
— Et vous ?
— Moi, je reprends ma course effrénée dans le torrent : le moniteur nous attend.

Une fois encore, le poisson lui glissait des mains. Dans un adios mêlant sourire et gerbe d'eau, la nymphe s'échappa. Le jeune homme commençait à se demander s'il n'était pas plus facile de dompter les torrents en furie que cette femme. Qu'importe, il réitèrerait sa demande. Le chimiste sentait monter la fatigue en lui et n'arrivait plus bien à suivre le groupe. Il essaya de rejoindre celle qui l'attirait, mais en usant ses forces. Il la voyait de plus en plus lointaine. Elle ne se retournait plus. Un songe était passé dans la rivière et il avait été emporté.

La course de la matinée se finit à la nage dans une réserve d'eau en bas d'une dernière cascade que l'homme avait descendue comme un paquet. Il nageait vers le moniteur qui souriait au téméraire qui avait déserté l'avant-garde pour être rompu de lassitude. Arrivé au bord du torrent, Juan Carlos chercha à se hisser avant de retomber dans l'eau. La combinaison de néoprène était devenue glissante. Un gant bleu se tendit pour faire émerger l'épuisé. Assis face à la rivière, il susurra un merci dans un soupir de répit. Il sentait tous ses muscles et en découvrait même des nouveaux qui se distinguaient par de petites douleurs et raideurs. Il était aussi mouillé qu'essoré d'épuisement. Une voix se fit entendre :

— Merci qui ?

Ce fut un homme confus qui se retourna vers une personne casquée quelque peu familière. Il rit en disant :

— Merci, belle inconnue !
— Inconnue suffira, vu le côté glamour de la combinaison.
— On est beau de son âme, vous savez…
— J'aime beaucoup cette parole. Allez vous reposer : on reprend dans une heure.
— Merci encore ! Mais merci qui ? bredouilla le jeune homme.

La silhouette avait déjà tourné les talons pour retrouver le reste du groupe. Dans une dernière malice, elle se retourna :

— Muchas gracias, Vénus !

Elle s'éloigna.

Juan Carlos venait de trouver que rien n'est plus sensuel qu'une femme qui se retourne pour crier un prénom. Il restait cependant désolé par l'allure trop joueuse de cette personne. Vénus était encore une manière de se dérober à lui en y mettant le nom de la déesse de l'amour. Il reprenait son souffle, heureux de sentir dans sa main qu'elle l'avait malgré tout tiré des eaux.

Vexé par ce faux prénom provocateur mais heureux de la politique de la main tendue, il passa l'après-midi à surveiller la femme.

Il avait surtout remarqué la qualité de son regard. N'en cherchez pas la couleur : les yeux, comme la robe, sont l'écrin du diamant intérieur. Son regard se plissait sur l'horizon ; on la sentait réfléchir et prévenir en cherchant en elle des informations. Elle intériorisait. Ses prunelles pointaient vers le paysage sauvage à dompter pour anticiper la suite. Elle s'extériorisait. Une seule et même manière de scruter avec attention combinant tout, entre la nappe phréatique génératrice de sources limpides et bouillonnantes, et les étincelles des incandescences célestes. Vénus était le trait d'union entre terre et ciel.

La sportive avait toujours les yeux plus loin et plus hauts ; elle semblait déjà quitter le sol. Juan Carlos était venu chercher dans le labyrinthe torrentiel et pyrénéen son fil d'Ariane ; il ne pensait pas trouver une fusée harponnant le ciel de son brasier intérieur en colloque avec les étoiles. Il ne lui avait pas parlé de l'après-midi mais ils avaient échangé parfois un sourire ou un clin d'œil malicieux.

L'activité se terminait avec la nuit tombante et chacun partait de son côté remiser sa combinaison quand la femme se rapprocha.

— J'ai une plus belle combinaison quand la nuit tombe, vous savez…
— Vénus possède un manteau rocheux représentant plus de la moitié du rayon de la planète, composé de silicates et d'oxydes de métaux. C'est une armure !
— J'ai les pieds sur terre, rassurez-vous.
— À dire vrai, c'est mieux pour faire du canyoning !
— À ce soir, 21 heures. Café des Trois Rivières.
— Chiche !

La femme venait de disparaître dans le baraquement pour se défaire de la tenue sportive. L'homme se hâta afin de la rattraper à la sortie. Il avait procédé rapidement, mais il ne retrouva pas pour autant celle qu'il espérait. Il lui fallait maintenant chercher si le Café des Trois Rivières existait vraiment et patienter jusqu'à 21 heures.


Le café était calme ; peu de monde s'y trouvait. Juan Carlos s'était positionné bien à l'avance en direction de la porte pour voir surgir celle qui arriverait peut-être. Trois hommes refaisaient le monde, une famille nombreuse occupait l'espace vocal, et une femme seule prenait un chocolat chaud. Elle avait un côté luxueux et glamour dans un pull-over noir à col roulé qui lui donnait un port de tête altier. Une magnifique rivière de diamants ornait la silhouette sobre. Il aurait bien voulu continuer le canyoning sur cette rivière là… mais il n'était pas là pour elle : il attendait Vénus, ou plutôt cette pétillante et indomptable blagueuse à l'allure fraîche et sportive. Il pensait qu'elle serait à l'heure, ou plutôt avec une minute de retard, juste pour faire croire qu'elle ne viendrait pas. Ainsi son surgissement provoquerait un soupir de soulagement.

Il était 20 h 58. Il la devinait dans l'ascenseur de son hôtel en train de se recoiffer ou de mettre du parfum. Elle allait passer rapidement dehors dans le froid avant d'arriver dans un souffle de brouillard issu de la nuit fraîche. A 20 h 59, le palpitant de l'homme accéléra à chaque passage d'ombres chinoises devant la vitrine du bistrot.

Il faut des roulements de tambour pour honorer la beauté ou pour célébrer l'instant fort d'une commémoration, à moins que ce soit le saut périlleux avant dans un numéro de trapéziste. Le chimiste bondirait alors en avant dans cette magnifique entrevue qu'il attendait. Il espérait juste de Vénus qu'elle lui saisisse une nouvelle fois la main pour ne pas s'écraser en contrebas.

Les minutes filaient désormais alors que l'homme doutait tant du prénom que du rendez-vous.

La porte s'entrouvrit à 21 h 09 pour laisser entrer deux grands bûcherons barbus. Vénus a ses secrets, mais la montagne sa réalité !

La femme à la belle allure souriait en regardant le jeune homme faire des allers et retour des yeux entre sa montre et la porte ; elle le devinait en attente d'une belle. Elle risqua ces mots :

— Vous semblez attendre quelqu'un ?
— Peut-être, Madame, ou plutôt je croyais espérer quelqu'une.
— Comment peut-on faire attendre un aussi charmant jeune homme ?
— Certainement parce qu'on ne croit pas être attendue.
— Vous semblez déçu…
— Non. On est désappointé quand on sait ce qu'on rate. Je vous avoue que je ne la connaissais pas vraiment. Je ne sais donc pas ce que je manque. Je l'ai connue à la rivière ce jour ; je ne mérite peut-être pas son océan.
— Peut-être se fait-elle belle ? Vous savez, nous, les femmes…
— Ce serait dommage de penser que je cherchais une image ou une allure. Qu'importe la robe en écrin de sensualité si le diamant étincelle de vérité lumineuse et généreuse !
— Vous êtes poète ?
— Non, du tout : chimiste, répondit le jeune homme un peu lassé de cette femme trop invasive.

Le silence montra rapidement à cette personne qu'elle ne devait plus poser d'autres questions.

Après avoir concédé grassement une demi-heure de retard possible, le jeune homme se leva et se dirigea vers la porte. Il salua quand même sa voisine de table :

— Bonsoir à vous.
— Bonsoir, Monsieur. Vous avez eu peu de patience pour attendre Vénus…

L'homme fit volte-face et retourna vers la table en dévisageant son interlocutrice :

— Qui vous a dit que…
— Zen. Cool, jeune roi espagnol. Personne.
— Alors comment avez-vous…
— … su ? Je suis Vénus. Je veux bien reconnaître que le casque et la combinaison changent les gens, mais quand même !
— Comment ? C'est…
— Moi. Juste moi.

Vite assis en face d'elle, il s'étonna de sa manière d'avoir laissé le vide s'installer entre eux deux. Elle n'était pas timide. Quelles raisons l'avaient poussée à agir ainsi ? Elle n'avait rien calculé. Elle avait été surprise par cette non-reconnaissance ; ensuite, elle avait pris plaisir à être la spectatrice qui se délectait de se voir attendue.

Une chevelure magnifique, dense et sauvage en guise de casque avait complètement changé le visage de Vénus. La sportive engoncée dans la combinaison laissait désormais rayonner un port de tête terrible. Si Juan Carlos était roi couronné, la femme avait souligné sa ligne d'épaule et son torse d'un admirable collier de lumière. Une autre rivière bien plus ravageuse invitait à la descente…

Elle n'avait pas fait de folies vestimentaires, mais le sobre et le sombre posaient des formes qui dansaient avec grâce. La femme était habillée de l'intérieur, habitée de grâce et étincelante en danseuse quand elle se déplaçait. Le jeune homme qui côtoyait la haute société avait souvent trouvé ridicule le côté mode des dames. C'était pour lui une course à l'armement alors qu'il ne vibrait que sur les personnes qui s'affirmaient dans les plus simples vêtements. Le glamour n'était pas rutilant ou sophistiqué : il était modéré et simple, juste rehaussé d'un détail subtil et sublimé par l'âme et la personnalité. Il se souvint de l'entrée de ce fantôme plein de distinction et de classe qui, dans sa démarche chaloupée, aurait rendu irréelles toutes les robes. Remis de ses émotions, il demanda :

— Au fait, plus sérieusement, quel est votre prénom ?
— Mes parents, persuadés d'avoir enfanté un astre et riches de s'aimer, m'ont vraiment prénommée Vénus. C'était le pire cadeau à faire à une petite fille ! Tant de fois j'ai subi la déesse de l'amour. Mais, pas à pas, de croissance physique en élévation intérieure, elle m'a happée. Beaucoup me trouvent grande en pensant que mes parents m'ont mis du bon fumier aux pieds. Je n'ai été qu'aspirée par le ciel et par mes cousines les étoiles.
— C'est vrai qu'on vous sent presque flotter entre le firmament et le sol.
— Ne le croyez pas : Vénus aussi connaît des éclipses.

La vérité profonde des mots de la femme et son allure toute en densité fécondaient à présent des mots rares. Ils se racontaient leur vie et leurs envies. Elle salua avec bonheur le côté un peu timide mais très respectueux du jeune homme. Elle pouvait exister en tout sous son regard. C'est la raison pour laquelle elle l'avait invité dans ce bar. C'est la raison pour laquelle il ne l'avait pas reconnue de suite, tant ses pudeurs lui avaient seulement fait effleurer la femme et son allure.

La nuit avançait, le partage aussi.

Ils se confiaient ; ils riaient et s'écoutaient sans rien dire. Vénus n'avait pas trouvé depuis longtemps un tel admirateur et un tel écoutant. Elle s'était régalée de l'air de biche effrayée du jeune homme qui guettait sa montre et sentait le rendez-vous se perdre. Elle avait souvent eu des désillusions dans ses amours car elle ne se pensait pas digne d'être attendue. Elle avait espéré avec le jeune, elle avait tremblé avec lui, elle avait senti le cœur battre si fort, elle avait éprouvé des ténèbres et un froid à remplir le cœur. Juan Carlos n'avait pas séduit son interlocutrice : il avait juste dévoilé à nu ce que c'était de l'attendre à 21 heures dans ce petit village de montagne après une descente de rivière ou depuis bien plus longtemps comme une envie d'aimer et d'être aimé.

Le tenancier du bar sonna la fin de la soirée.
Sur le trottoir, les deux êtres se parlèrent encore longuement.

— Vénus, nous n'avons pas la même direction pour l'hôtel, je pense…
— Non, mais d'autres labyrinthes naturels nous rassembleront demain.
— Certes. Pour autant, la rivière ne sera pas aussi magique que celle que j'ai regardée ce soir.
— Exact : la rivière retourne dans son lit. Seule. Pas de canyoning, ce soir. La rivière de diamants est généreuse, malicieuse, mais périlleuse !
— Vous me refusez de cascader en vous ?
— Vous avez déjà eu bien du mal en fin de matinée ; et sans ma main secourable, où seriez-vous ? Alors de là à penser suivre le cours de notre partage en chute d'eau ou en chut de mots, il y a bien trop de risque et de vertige. Même pour un roi.
— À demain, Vénus. Retournez vers les étoiles avec celles que vous avez dans les yeux quand vous plaisantez astucieusement ou quand vous frémissez d'être un peu entrevue à la dérobée de l'âme.

Juan Carlos tourna les talons pour retourner chez lui. Il avait un désir fou d'être à demain pour retrouver l'aventurière torrentielle. Il avait la sagesse de reconnaître que le collier étincelant enlaçait avec bien plus de richesse les épaules de la femme que ses propres bras n'auraient pu le faire. Il restait sur sa faim car la rivière de diamants avait certainement masqué le diamant intime dans la poitrine de Vénus. Elle était unique.

Il ne sert à rien à Don Juan de s'essouffler au bras des femmes ; il lui suffit juste de s'inspirer d'une seule et d'insuffler en son âme l'éternel. Chacune est unique, île de voyage insoumise et sauvage. Elle est une aile aux battements intenses et célestes. Elle est Elle dans les découvertes. Elle devient de plus en plus unique dans la communion qui se dévoile pas à pas.

Il la reverrait bientôt ; il l'avait trop attendue…