Toute ressemblance avec des personnages réels ou fictifs n'est ni fortuite, ni involontaire.

Matthieu est plutôt timide et réservé ; à 18 ans, son expérience avec les femmes se limite à quelques baisers avec une fille du lycée, et leur relation n'a duré que quelques heures. Il faut dire qu'il paraît beaucoup plus jeune que son âge : il a à peine quelques poils au menton, et depuis qu'il est en âge d'avoir un téléphone portable, il préfère regarder des vidéos porno qu'essayer d'entrer en contact avec des personnes du sexe opposé. Sa mère étant décédée quand il avait 3 ans, il a été élevé par son père dans une cité de banlieue. Plutôt bon élève, il espère avoir son bac et faire des études de commerce. Il fait aussi régulièrement du sport avec ses amis du quartier.

Les vidéos porno… on peut dire qu'il adore ça. Il se masturbe tous les jours, parfois plusieurs fois. Ses préférées sont celles où il peut voir des MILFs : ça, c'est le truc qui le fait bander immédiatement. Pour lui, les filles de son âge sont sans intérêt ; par contre, à ses yeux, c'est la femme de 40 ans qui représente le summum de la beauté. Il s'est aussi aperçu qu'il avait une nette préférence pour les rousses ; il trouve cette couleur très érotique. Parfois, lorsqu'il a la chance d'en croiser une, il s'empresse de la regarder et la suit sur quelques pas ; mais à chaque fois ce ne sont que des cheveux teints, alors il est déçu, très déçu. Il aimerait tant en voir une en vrai !

Au fur et à mesure de ses visionnages de vidéos, il a été attiré par celles qui mettent en scène des Dominatrices maltraitant des hommes rabaissés au rang de simple objet de plaisir pour ces dames. Et ça, c'est quelque chose qu'il découvre et qu'il aime au plus haut point. Pour lui, voir une vidéo avec une MILF rousse et dominatrice, c'est la jouissance assurée avant la fin du film.

Et puis un jour, à la recherche d'il ne savait pas trop quoi, il atterri sur un site de littérature érotique où il a pris du plaisir à lire certains textes et où il a pu discuter sur le forum avec d'autres personnes de leurs envies, de leurs désirs, de leurs fantasmes. Un texte lui ayant particulièrement plu, il a envoyé un message à son auteure ; son message est resté sans réponse durant plusieurs jours. Tout ce qu'il savait d'elle, il l'avait lu sur son profil, peu renseigné à part son âge (40 ans), sa situation familiale (mariée), et qu'elle ne souhaitait ni rencontres ni photos.

Lorsqu'il vit qu'elle lui avait répondu, son cœur battit la chamade et son sexe durcit instantanément sans qu'il sache exactement pourquoi. La réponse était brève mais plutôt amicale, et ils échangèrent par la suite une importante correspondance. Il faisait tout pour qu'elle continue de s'intéresser à lui car il était en train de tomber amoureux d'elle.

Un jour elle lui proposa d'échanger des mails, et c'est alors que leur relation changea. Ils parlaient toujours de sexe ; lorsqu'il lui avait dit qu'il était puceau, elle avait immédiatement rectifié par vierge car elle avait horreur du mot puceau, ce qui le fit sourire. Leur relation amoureuse virtuelle s'amplifia. Il lui envoya une photo de son torse et de son ventre ; elle lui répondit qu'il avait un corps de rêve. C'était bien la première fois qu'on lui disait ça ! Quand il lui envoya une photo de son visage retouchée avec des petites cornes de diablotin et un nez de souris, elle lui répondit qu'il avait un visage d'ange. Elle ne demandait pas de photos, mais il ressentait l'envie de se montrer à celle qui l'appelait chaton ; ça le faisait craquer.

Et puis elle changea. Leur relation devint plus forte. Ils n'hésitaient pas à aller au bout de leurs fantasmes. Elle lui donna son numéro de téléphone, et lorsqu'il entendit sa voix, si douce, un peu grave, avec un accent du Sud, il craqua littéralement. Chaque appel se transforma en séance de masturbation ; il adorait l'entendre jouir.

Au cours de leur dernier appel, quelques minutes auparavant, elle lui avait demandé s'il voulait bien qu'ils se voient ; une première rencontre pour savoir si le réel était aussi merveilleux que le virtuel. « Se voir pour discuter, pas pour faire l'amour. » avait-elle précisé. Il avait raccroché d'une main tremblante : il allait enfin voir une vraie rousse, une MILF, une Dominatrice. Son cerveau se déconnecta un instant.

Il ne dormit pas de la nuit : c'est demain qu'il allait la voir !


Evelyne – appelons-la Eve, ainsi que ses proches le font – est née prématurément. On lui donnait peu de chances de survie, mais elle s'accrocha et réussit à survivre malgré l'avis des médecins. Née avec une malformation congénitale, elle ne pourra pas avoir d'enfant, mais ça ne semblait pas troubler cette éternelle ado. Son enfance et son adolescence furent difficiles du fait qu'elle était rousse, et sa croissance fut désordonnée. Même dans une école privée, les enfants sont durs avec ceux qui sortent de l'ordinaire. On l'appelait la sorcière, celle qui pue. Elle devint solitaire et n'avait que peu de contacts en dehors du cercle familial.

Atteignant sa taille adulte à l'âge de douze ans, son corps n'avait pas suivi la cadence de sa croissance ; ses surnoms devinrent alors la girafe, la perche, Skeletor, la planche à repasser. Elle se réfugia dans les études ; toujours première de la classe, elle devint la chouchou des profs, ce qui accentua son isolement. À 19 ans, elle était devenue une belle femme qui tomba amoureuse du premier mec qui l'embrassa. Ils se marièrent malgré l'avis défavorable de ses parents ; pour la protéger, ils lui établirent un contrat de mariage en béton armé doublé de kevlar, ce qu'elle détesta à l'époque. Pourtant, aujourd'hui elle l'apprécie car elle vient de demander le divorce.

Son mari, qu'elle appelle bite molle avec son amant virtuel, a lui aussi la quarantaine. Bedonnant, le crâne dégarni, il ne la touche que très rarement depuis quelque temps. Elle a bien essayé de provoquer son désir, mais comment faire quand il préfère regarder la fin d'une émission débile à la télé plutôt que de la rejoindre dans leur chambre ? Et puis un jour elle les a vus, lui et sa secrétaire, se diriger vers un hôtel alors qu'il venait de l'appeler pour la prévenir qu'il rentrerait tard car il avait un dossier à terminer. Elle entra dans une colère noire et profita de l'occasion pour le virer de sa vie. Le réceptionniste les regardait, étonné et retenant son fou rire quand elle l'appela sur son portable :

— Je te laisse 24 heures pour récupérer tes affaires ou je brûle tout ! Appelle-moi avant car je viens de changer les codes d'accès du portail et de la maison.
— Mais laisse-moi t'expliquer, Mamour… C'est…
— Ta gueule ! Tu as 24 heures, et pas une de plus !
— Mais je…
— Un autre truc : la boîte est à mon nom, et j'ai le plaisir de t'informer que tu es viré.

Il se tourna vers la secrétaire qui ne disait rien en éructant :

— Toi aussi je te vire !

Eve, qui n'en pouvait plus depuis des mois, qui ne supportait plus son absence de désir envers elle, allait enfin pouvoir faire ce dont elle avait envie : vivre l'amour avec son amant virtuel qui la faisait littéralement fondre depuis si longtemps. Il était si beau, si jeune, intelligent… Il la faisait rire ; et son sexe… oh, mon Dieu ! Elle n'enregistrait pas les photos qu'il lui envoyait, par peur que son mari tombe dessus ; mais son sexe était vraiment impressionnant, beaucoup plus grand que le seul qu'elle connaissait.
Elle lui avait envoyé quelques photos d'elle, rien de porno. Une photo de vacances où elle sortait de la mer, puis comme lui demandait celui qui l'appelait Maîtresse, des photos de ses jambes, de ses pieds, de ses mains, une de sa culotte dans laquelle elle venait de se caresser, et de ses seins qu'elle avait prise en soulevant le haut de son tee-shirt.

Elle était heureuse, mais terriblement angoissée ; serait-elle à la hauteur face à lui ? Elle n'avait absolument aucune expérience dans le domaine de la domination, et c'était la base de leur relation ! Entre écrire une scène et la faire réellement, ce n'est pas la même chose, surtout que de son côté elle aurait aimé être soumise ; elle était entrée dans son jeu, y prenait beaucoup de plaisir, mais serait-elle capable de le faire réellement ? Elle se renseigna sur les horaires des vols pour aller l'accueillir et passa le reste de la soirée à chercher ce qu'elle allait se mettre pour cette première rencontre.
C'était décidé. Elle l'appela, et ils se fixèrent un rendez-vous pour le lendemain.


Comment décrire leur rencontre ? Imaginez le croisement entre Jessica Rabbit pour le côté glamour et un tyrannosaurus rex pour le côté « si je t'attrape je te mords ! », et vous serez encore loin de ce que ressentit Matthieu lorsqu'il la vit pour la première fois. Subjugué par sa beauté, par sa façon de marcher en se dirigeant vers lui, il était paralysé, incapable de réagir, les yeux exorbités, la bouche entrouverte. Il vivait en direct live ce dont il rêvait depuis des mois. Elle semblait marcher sur un fil, ce qui lui donnait un air de prédatrice sensuelle avec son léger déhanché, ses seins qui suivaient le rythme et ses cheveux qui se soulevaient à chacun de ses pas. Elle s'approcha rapidement de lui avec un sourire de séductrice en série.

— Bonjour, Matthieu, comment vas-tu ?
— …
— Matthieu ? Tu vas bien ?
— …
— Matthieu ! Tu es tout pâle ; tu te sens bien ?
— Aaaggaaah…

Elle posa une main sur son épaule pour le secouer un peu.

— Matthieu ? Tu veux t'asseoir ? Tu veux boire un peu d'eau ? J'ai une bouteille.
— Ma… Ma… Ma…
— Matthieu, calme-toi et respire un grand coup, d'accord ?

Il ferma les yeux et prit une profonde inspiration.

— Voilà, c'est bien. Respire à fond et calme-toi.
— Maîtresse ? Vous êtes trop belle ! Vous êtes mieux que sur les photos ! Je sais pas ce qu'il m'est arrivé quand je vous ai vue. Vous… vous… vous allez bien ? Vous avez fait un bon voyage ?
— Oui, merci. Écoute, on va aller boire un verre et tu va t'asseoir pour te remettre de tes émotions, d'accord ?

Elle le prit par la nuque et ils se dirigèrent vers la sortie à la recherche d'une terrasse ensoleillée où s'installer et discuter. Elle essayait de détendre l'atmosphère en parlant de tout et de rien, et Matthieu semblait avoir retrouvé ses esprits. Passant devant une boutique de fringues, elle se demande encore aujourd'hui comment elle a osé faire ça, mais elle eut une idée : elle poussa la porte, entraînant Matthieu derrière elle, prit deux vêtements au hasard et se dirigea vers les cabines d'essayage. Une fois le rideau tiré, elle lui dit :

— À genoux ! Soulève ma robe !

Il le fit sans hésitation et sans réfléchir. Être à genoux devant elle, ils en avaient souvent parlé, et il se doutait plus ou moins de la suite. Prenant sa robe qui lui arrivait aux genoux, il la souleva, découvrant des jambes fuselées absolument parfaites, des cuisses… waouh ! Il vivait un rêve, et il sursauta quand elle prit le tissu et le releva sur son ventre, dévoilant un tanga d'un blanc immaculé, à part une petite tache d'humidité au niveau de l'entrecuisse.

— Baisse ma culotte !

Il obéit en tendant lentement ses mains vers le tanga et l'abaissa encore plus lentement, dévoilant ce qu'il rêvait de voir depuis si longtemps. Il se sentait comme un chevalier de la Table Ronde découvrant le Saint Graal ! Il fut subjugué par ce fil transparent reliant le tanga à la masse de poils roux qui recouvrait son sexe.

— Enlève-la-moi !

Ce qu'il fit. Lorsqu'elle souleva ses pieds chaussés de sandales à talons aiguilles, il regarda pour la première fois ses orteils vernis de vert pomme dont l'un était orné d'une bague en or décorée d'un triskell.

— Mets-la dans ta poche, ça te fera un souvenir…

Et avant qu'il ait eu le temps de le faire, elle posa une cuisse sur son épaule, lui prit les cheveux pour tirer sa tête en arrière.

— Ouvre ta bouche, chaton, et sors ta langue !

Dés qu'il le fit, elle se colla contre sa bouche et se frotta sur sa langue. Elle en avait tellement envie et depuis si longtemps ! Prenant sa tête à deux mains et s'agrippant à ses cheveux, elle se cambra pour se frotter contre sa délicieuse bouche et inclina la tête en arrière. Elle sentait sa langue glisser sur elle, glisser en elle ; il la léchait comme elle n'avait jamais été léchée. Et puis la façon qu'il avait de souffler dans son minou comme si il voulait gonfler un ballon et d'aspirer ensuite… elle sentait le plaisir monter de plus en plus vite.

Sur le point de jouir, elle baissa la tête pour le regarder, s'agrippant des deux mains à ses cheveux : son visage était tout rouge, et il la regardait d'un air suppliant. Elle comprit qu'elle l'étouffait, alors elle relâcha son étreinte pour qu'il puisse respirer ; il aspira bruyamment une grosse bouffée d'air. Elle le regardait, l'air amusé, avec une pointe d'inquiétude : si elle ne se maîtrisait pas, elle l'étoufferait à coup sûr ! Mais avant qu'il reprenne son souffle, elle le replaqua sur son minou enfiévré ; elle voulait jouir. Elle lui instillait son poison seconde après seconde, car comme disent les Écrits des Anciens : « Celui qui lèchera une rousse trouvera toutes les autres femmes fades et insipides. Pour trouver le chemin de la félicité, il devra ramper à ses pieds. » Elle le guida en lui disant comment faire mais en le gardant tout contre elle, jusqu'à son orgasme final qui fut phénoménal.

Reprenant ses esprits, elle retira sa cuisse de l'épaule de Matthieu, abaissa sa robe et l'aida à se relever. Elle prit un mouchoir en papier dans son sac et le lui tendit.

— Essuie-toi la bouche, je t'en ai mis de partout ; je n'ai jamais autant mouillé qu'aujourd'hui : regarde, tu en as même sur ton tee-shirt !

Il s'essuya un peu, confus mais tellement heureux de ce qu'il venait de vivre. Il pouvait mourir aujourd'hui mais il s'en foutait car il avait léché une Dominatrice MILF, et rousse de surcroît.