Love on the Net
H.P. Brodsky25/04/2018- Lundi, 2 h, heure de Paris
— Coucou !
— Coucou, mon amour… Ça va ?
— Oui… Et toi ?
— Tu me manques déjà.
— Tu as fait bon voyage ?
— Bof… complètement naze. Le jetlag.
— Tu as combien de décalage avec ici ?
— Cinq heures ; j’en ai pour deux jours à me remettre, et au retour ce sera pareil.
— Ouais… Vivement ton retour quand même…
— Un mois, mon chéri. Si tout va bien…
— Hum. J’espère qu’ils vont te le signer, ce foutu contrat.
— Oui, moi aussi… Tu n’es pas trop fatigué ?
— Pourquoi, mon cœur ? Il n’est que deux heures du matin…
— De toute façon, tu n’as pas trop le choix. Je ne serai jamais libre avant. Parfois plus tard, même…
— Ouais… Mais moi, je me lève quand même à six heures et demie.
— Je m’en fous. Je veux pouvoir te parler tous les soirs.
— Moi aussi, tu le sais bien.
— De toute façon, ce soir, tu pourras te coucher tôt. Et demain aussi… Il faut que je récupère de la fatigue du voyage.
— Tu es gonflée… Et moi, je vais devoir vivre ici avec les heures de là-bas ?
— Toi, tu n’as rien à dire. Tu es mon esclave, tu te rappelles ?
— Oui.
— Tu es mon esclave, même quand je ne suis pas là.
— Oui, je sais.
— Tu dois être disponible pour moi dès que je me connecte.
— Oui.
— Oui qui ?
— Oui, Déesse.
— Tu as intérêt, sinon tu ne sauras pas où j’ai planqué la clef.
— Tu l’as laissée ici ?
— Ben oui, crétin. J’ai laissé le double. Je ne vais pas t’imposer un mois ou plus d’entière chasteté. Tu me crois folle à ce point ?
— Tu l’as mise où ?
— Chut… Tu l’apprendras quand tu l’auras mérité. L’autre clef est autour de mon cou… Elle pend jusqu’à la naissance de ma poitrine.
— Hum…
— Tu les aimes, mes seins, n’est-ce pas ?
— Si tu savais…
— Dis-moi comment tu les aimes.
— Ce n’est pas de l’amour, ma chérie : c’est de la vénération. Ils sont si doux, si délicats, si fermes au toucher…
— Tu aimes les caresser, les lécher ?
— Oui, mon amour…
— Ça t’excite de penser à eux ?
— Oui, mon amour…
— Comment tu te sens dans ta prison de plastique ?
— Excité, mon cœur… J’ai envie de me branler.
— Pas possible ce soir, ne rêve pas. Tu n’es pas un peu à l’étroit ?
— Très à l’étroit.
— Il va falloir que tu apprennes à te contrôler mieux que ça ; ce n’est que le premier soir.
— Comment veux-tu que je fasse ? Tu me rends complètement fou !
— Je ne sais pas, mon cœur… Prends une douche bien fraîche avant d’aller dormir.
— Déjà ?
— Je te l’ai dit : je suis crevée, ce soir… Allez, à demain mon amour. Je t’aime…
— Moi aussi je t’aime, espèce de sorcière…
- Lundi, 10 h, heure de Paris
— Je t’ai dit que tu devais être en ligne lorsque je me connectais. Tu n’es pas en ligne. Tant pis pour toi. En représailles, je ne me connecterai pas ce soir. De toute façon, je suis épuisée et j’ai besoin de dormir.
- Lundi, 14 h, heure de Paris
— Mon amour, tu sais bien que je suis au taf à cette heure. Comment veux-tu que je sois en ligne en même temps avec le boss en face de moi ? Je t’aime, mon cœur… Je t’en prie, ne sois pas injuste.
- Lundi, 18 h, heure de Paris
— Je suis injuste si je veux, esclave. Tu n’auras rien de moi ce soir, un point c’est tout. Débrouille-toi pour être connecté à 11 heures demain, c’est un ordre de ta Déesse. Sinon, tu passeras encore une nuit sans me parler.
- Mardi, 2 h 30, heure de Paris
— Tu me déçois de plus en plus en plus, esclave ! J’ai dit que tu n’aurais rien de moi ce soir, pas que tu ne devais pas m’attendre. Or, tu n’es pas connecté. Monsieur doit dormir pendant que je pense à lui… c’est inacceptable ! Il va vraiment falloir que je te dresse convenablement. Alors, avant de partir pour ton boulot de merde, tu vas t’infliger dix coups de martinet. Je veux que tu frappes fort et qu’il y ait des traces. Ensuite, tu m’enverras des photos pour prouver que tu m’as obéi. Et n’oublie pas d’être connecté à onze heures.
- Mardi, 11 h 02, heure de Paris
— Je suis là mon amour…
— Heureusement pour toi.
— Tu as reçu les photos ?
— On en parlera ce soir…
— On peut en parler maintenant si tu veux. Un peu… Le boss est descendu à l’étage en dessous.
— Je m’en tape de ton boss. Là, je dois me préparer. Je veux juste que tu comprennes à quel point je veux que tu m’appartiennes.
— Je suis entièrement à toi, mon amour.
— Nous sommes loin l’un de l’autre, alors j’ai besoin de savoir que tu penses à moi à chaque instant du jour ou de la nuit.
— C’est le cas… De toute façon, comment pourrais-je oublier, avec ma boîte en plastique autour de la queue ?
— Ha ha ha… Elle est là pour ça.
— Elle remplit parfaitement son rôle, je t’assure. Mais, putain, qu’est-ce que j’ai envie de toi !
— On verra ça ce soir, mon bel amour. À tout à l’heure… Je t’aime.
— Je t’aime.
- Mercredi, 2 h, heure de Paris
— Bonsoir, Déesse
— Bonsoir, esclave. Tu vas bien ?
— Je vais mieux.
— Comment ça ?
— Hier, tu m’as rendu dingue… Tu n’as cessé de souffler le chaud et le froid.
— On était d’accord sur la façon de jouer, non ?
— Oui, mon cœur… Mais tu joues tellement ton rôle à fond que parfois j’en suis presque inquiet. Tu aimes vraiment ça, tu es sûre ?
— Bien sûr. J’aime ça parce que je sais que tu aimes ça. Va comprendre…
— Tu n’avais jamais fait ce genre de truc avant ?
— Non, mais je m’amuse bien… J’imagine ta grosse queue en train de gonfler et qui se trouve à l’étroit, emprisonnée par cette cage que j’ai posée et dont je suis la seule à pouvoir te délivrer.
— Tu as vraiment planqué une clef dans mon appartement ?
— Ne me dis pas que tu l’as cherchée…
— … Non, je n’ai pas cherché.
— Menteur !
— Je t’assure.
— Tu mens, je le sais… Je te l’ai dit exprès pour que tu la cherches, et tu es tellement prévisible… Avoue !
— Oui, j’ai fouillé quelques tiroirs…
— Quinze.
— … ?
— Quinze coups de martinet avant de te coucher ce soir. Et au même endroit qu’hier matin, parce que là, on ne voit aucune trace sur les photos.
— Pourtant, je te promets que j’ai frappé fort.
— Je n’en sais rien. Tu es un menteur. JE VEUX voir des traces sur les prochaines photos. Tu te donnes quinze coups, et si on ne voit rien, tu recommences.
— Oui, Déesse.
— Tu as intérêt !
— Sinon, ta journée…
— … s’est bien passée. Demain soir, je risque de ne pas être connectée. Nous sommes invités au restaurant.
— Par qui ?
— Par les clients. Je ne peux pas refuser sous prétexte qu’il faut que je satisfasse mon esclave, mais je t’enverrai des messages par iPhone. Et tu as intérêt à répondre !
— Ça va paraître bizarre…
— Ne t’en fais pas : je sais être discrète, moi. Je n’ai pas peur du « boss ».
— Tu es folle…
— Oui, mon amour… tu me rends folle. Allez, zou ! Au lit ! Et n’oublie pas : je veux mes photos dans une heure au plus tard.
— Oui, Déesse.
— Je t’aime, espèce de pervers…
— Je t’aime, sorcière…
- Mercredi, 11 h, heure de Paris
— Pas convaincantes, les photos, mon chéri. Je crois que tu as tendance à abuser de ma bonté.
— Arrête, s’il te plaît… J’ai vérifié : on voit bien des traces cette fois.
— Mouais… Peut mieux faire. Tu peux te coucher tôt ce soir.
— Tu ne pourras pas discuter, finalement ?
— J’ai une autre idée. À l’heure où je vais rentrer, il sera quatre heures du matin chez toi.
— Oui, et ?
— Tu te connecteras à 4 h 30.
— Ça fait tôt…
— Je te veux à poil et à genoux devant ton écran d’ordinateur à quatre heures trente, devant une de mes photos.
— Laquelle ?
— Celle où on voit bien ma chatte…
— Pas possible. Si je mets la photo, je n’ai plus la conversation sur l’écran.
— Tu fais comme j’ai dit, et tu laisses ton téléphone près de toi. Je t’appellerai.
— Tu es folle ? De là-bas, ça va te coûter une blinde.
— M’en fous, c’est mon patron qui paye.
— Tu es certaine que ça ne va pas te poser de problèmes ?
— Des problèmes, c’est toi qui vas en avoir si tu continues à discuter. À demain 4 h 30, esclave ! Je t’aime…
Jeudi, 4 h 55, heure de Paris
— Allô ?
— Alors, esclave ? J’espère que tu es dans la tenue et la position que j’ai demandées.
— Oui, ma Déesse.
— Tu es resté tout ce temps à genoux devant ton écran ?
— …
— Réponds ! Tu as encore désobéi ?
— Je croyais que tu n’appellerais plus.
— Je fais toujours ce que j’ai promis, moi. Tu sais ce qu’il en coûte de désobéir.
— S’il te plaît, ma chérie, pas le martinet. Pas ce matin…
— Non, pas de martinet… Tu as de la chance, je suis de bonne humeur. Va chercher la clef de ta cage.
— Où l’as-tu mise ?
— Sous ton nez, nigaud : regarde sur ton porte-clefs.
— Putain !
— Ha ha ha…
— Tu m’as bien eu cette fois.
— Allez, prends-la et délivre ta queue.
— … Voilà, c’est fait.
— Bien. Va te remettre en position devant ma photo.
— J’y suis.
— Tu aimes ma chatte ?
— Tu le sais bien…
— Putain, si tu étais près de moi, tu pourrais la lécher…
— J’en ai tellement envie, mon amour…
— Je suis complètement trempée rien qu’à y penser. Tu aimes ça quand je suis trempée, hein ? Quand tu as le visage plein de ma mouille et que ta langue me lape comme un petit chien…
— Oh là là…
— Tu es en train de te caresser ?
— Oui, mon amour…
— Attention : tu n’as pas le droit de jouir pour l’instant. Retiens-toi.
— Je ne sais pas si je vais pouvoir…
— Alors stop ! Tu ôtes ta main de ta queue.
— Mais…
— Tout de suite !
— Oui.
— Elle est dans quel état, ta queue ?
— Au maximum du maximum.
— J’aimerais bien voir ça…
— …
— Tu es là ?
— On vient de sonner à la porte.
— À cette heure-ci ? Tu te fiches de moi ?
— Non, je t’assure… Attends, j’enfile un truc et je vais voir.
— NON !
— Faut bien, ma puce…
— Alors tu vas ouvrir à poil. J’ai dit : à poil !
Porte de l’appartement – 5 h 20, heure de Paris
— Qu’est-ce que…
— Je t’avais dit d’ouvrir à poil !
— Mais qu’est-ce que tu fais là ?
— Je te l’ai dit : j’ai envie que tu me bouffes la chatte et de te baiser à mort.
— Mais alors… Tu n’étais pas partie ?
— Je suis ta Maîtresse ; je n’ai pas de compte à te rendre. Montre-moi ta queue… Bien, je vois que tu as obéi, pour une fois. Tu permets ?
— Tout ce que tu voudras, mon amour.
— Bien. Je m’installe ici, sur le fauteuil. Viens me lécher, petit enfoiré ; tu m’as mise dans tous mes états. Et si tu me fais jouir avec ta langue, alors… tu pourras me prendre sur la table de ton salon.
— Merci, ma chérie.
— Seulement si tu me fais jouir d’abord avec ta langue. Sinon je te remets la cage ; compris ? Hé… Qu’est-ce qui te prend ?
— Ça suffit comme ça, mon cœur ! Tu m’as trop chauffé depuis trois jours ; et là, tu viens de te jeter dans la gueule d’un loup affamé !
— Mais enfin…
— Non : c’est mon tour de prendre les commandes, petite salope ! Je vais te baiser sur la table comme tu l’as demandé, mais tout de suite !
— Oh… Espèce de brute… Sale petit pervers…
— Oui, si tu veux. Et bien pire encore…
— Oh oui… J’aime quand tu deviens brutal comme ça… Prends-moi… Plus fort… Plus fort…
— Ooooh mon amour, qu’est-ce que j’aime être en toi…
— Regarde-moi. Je veux que tu me baises en me regardant dans les yeux.
— Oui, ma chérie.
— Ralentis, maintenant. Je veux que ça dure longtemps. Longtemps…
— Moi aussi.
— Et je ne veux pas que tu jouisses avant moi. Compris ?
— Hé…
— Suffit, esclave ! Tu sais très bien que j’obtiens toujours ce que veux. Tu croyais vraiment pouvoir te rebeller ?
— Au moins, j’aurai essayé…
— J’aime ça, quand tu essaies… Mais n’oublie jamais : à ce jeu, je gagne toujours.
— Hum, parce que je te laisse gagner…
— Le résultat est le même. Mais qu’est-ce que je t’aime, putain !
— Qu’est-ce que je t’aime, sorcière…