Il y a déjà plus de quarante ans que je réside dans cette commune de huit mille habitants des Alpes-Maritimes, ville-dortoir aux environs de Nice. La vie y est paisible et peut se dérouler dans un parfait anonymat. Des commerces de proximité comme on peut en voir dans de nombreuses localités de ce type : un supermarché, des boucheries, des épiceries, des coiffeurs et plusieurs pharmacies. Malgré la proximité de Nice, on a tout sur place sans avoir à faire des kilomètres en voiture.

Nous logeons, ma femme et moi, à cinq minutes à pied de tous ces commerces. Nous vivons seuls, sans nos deux enfants partis faire leur vie ailleurs, à la capitale comme on dit ici. Cela fait quarante ans aussi que nous sommes mariés. Aucune ombre au tableau de notre vie de couple. Je n'ai jamais trompé ma femme, et je n'ai aucun doute là-dessus : elle non plus.

Notre vie sexuelle est riche car le désir, malgré des défaillances dues à mon âge – j'ai soixante-dix ans – est toujours là. Ma femme est très réceptive, et dès que je la sollicite, elle est toujours partante. Nos orgasmes, rapides, sont le plus souvent communs. Fellations, cunnilingus, sodomies font partie de nos habitudes. Il n'y a pas de moments ou de lieux particuliers, mais c'est toujours basé sur la surprise. Il suffit que je la frôle dans le garage pour que, quelques secondes plus tard, je la sodomise penchée sur l'établi. À l'inverse, alors que je change une ampoule, perché sur un escabeau, je peux avoir le plaisir de sentir mon short et mon caleçon descendre sur mes jambes et la bouche de ma compagne envelopper mon sexe rétréci pour lui donner vie et lui faire cracher sa semence qu'elle boira jusqu'à la lie.

Ma femme est belle, et ce n'est pas que dans ma tête vu le regard des hommes que nous côtoyons dans notre vie de tous les jours. À soixante-cinq ans elle en paraît dix de moins. Elle ne fait pas de sport mais demeure toujours svelte. Sa peau reste douce, et j'adore caresser son corps qui frémit au passage de mes mains.

Elle dit de moi que je suis beau et que, moi aussi, je ne fais pas mon âge. Là aussi je pourrais croire qu'elle me voit avec les yeux de l'amour, mais c'est confirmé par les yeux et les dires des femmes que nous connaissons. Quand nous sommes en société, je suis souvent entouré par la gent féminine, souvent surprise quand j'annonce mon âge et étonnée quand elle voit mes mains, qu'elle dit belles.

J'aurais pu profiter de ces succès mais je ne l'ai jamais fait, proclamant partout mon amour pour ma femme, verrouillant ainsi toute approche de détournement. Elle n'est pas jalouse car sûre de ma fidélité.
Jusqu'au jour où…


Il est dix heures ce matin alors que je me dirige vers la pharmacie, dont nous sommes clients depuis très longtemps, pour renouveler mon ordonnance. Il y a foule dans l'officine et je remarque que la pharmacienne avec qui nous avons l'habitude de procéder semble très occupée. C'est alors qu'une femme proche de la quarantaine me fait signe de m'avancer à son comptoir. Comme je ne l'ai jamais vue, je m'enquiers de cet état de fait.

— Vous êtes nouvelle ? lui dis-je en lui tendant mon ordonnance.
— Oui, je viens d'être embauchée ; je suis préparatrice.
— Alors bienvenue.
— Merci.

Elle se rend dans l'arrière-boutique et je peux alors admirer à loisir sa silhouette qui s'éloigne. Les courbes de son corps, même ceint d'une blouse, me semblent bien proportionnées.

À son retour je la dévisage discrètement. Ses lèvres finement ourlées s'ouvrent sur des dents blanches lorsqu'elle me demande ma carte vitale. Ses yeux, d'un bleu profond, me fixent avec attention. Son visage, encadré d'une chevelure blonde à mi-épaules, est magnifique et rayonne naturellement. Je suis troublé. Je bredouille quelques mots ; elle s'aperçoit de mon embarras mais n'en laisse rien paraître.

— Votre carte vitale n'est pas à jour. Vous pouvez le faire sur ce terminal à droite du comptoir. Si vous voulez de l'aide, je peux vous montrer.

J'accepte avec plaisir et elle me rejoint près de l'appareil. Elle me prend la carte des mains pour me montrer comment faire ; lorsque ses doigts touchent les miens, j'en apprécie la fraîcheur. Je jette un coup d'œil dans l'échancrure de sa blouse mais je ne vois pas grand-chose ; il semble qu'elle n'a pas beaucoup de poitrine.

La mise à jour effectuée, elle retourne à son comptoir et me remet mes médicaments. Je bredouille un merci et quitte l'officine, rouge de confusion. Je suis dans tous mes états. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle m'a ébranlée. J'ai même eu un début d'érection.

Je retourne à la maison, et pour la première fois depuis très longtemps je gamberge ; comment pourrais-je faire pour séduire Hélène – c'est le prénom qui était inscrit sur le badge qu'elle portait – et arriver à mes fins ? Je ne me reconnais plus. Que m'arrive-t-il ? Et d'ailleurs comment puis-je envisager qu'un vieux monsieur comme moi puisse l'intéresser ? Elle est si jolie que son mari – est-elle mariée d'abord ? – doit être en rapport avec sa beauté. Je n'ai aucune chance…

Heureusement, à la maison ma femme n'est pas là. Elle ne peut constater mon émoi. Je m'isole dans mon bureau et, pour la première fois depuis longtemps, je ressens une irrésistible envie de me masturber en pensant, non pas à ma femme, mais à Hélène. Je suis tellement excité qu'en quelques minutes j'éjacule comme un gamin.

Ce jour-là, ma femme n'a pas compris pourquoi, dès son retour, je l'ai prise en levrette sur la table de la cuisine sans même lui enlever sa culotte. Je l'ai fait jouir longtemps et plusieurs fois car j'ai mis un moment pour finir du fait de ma branlette récente. Je l'ai laissée épuisée et heureuse. Elle m'a nettoyé la bite pour me remercier, et a même cru que j'avais pris la petite pilule bleue tellement j'étais dur.
Je me suis bien gardé de l'en dissuader…


Les jours passaient et je ne pouvais m'empêcher de songer à ma belle préparatrice. Toutes les nuits, rien que d'y penser je bandais en imaginant tous les outrages que je pourrais lui faire subir. Ma femme profitait bien de mon état qui déclenchait chez elle des orgasmes dévastateurs quand je la réveillais en pleine nuit pour me soulager de l'extrême tension qui m'envahissait. Elle s'activait rapidement, sa chatte immédiatement trempée, et me présentait son cul pour que je la sodomise en plantant un godemichet dans son con accueillant. Comme à son habitude, il y avait des variantes : elle me chevauchait, face à moi, plaçant mes mains sur ses seins pour que je les empoigne avec violence ou bien que je titille l'un de ses tétons pendant que je lui plantais mon index dans l'anus.

Je prenais tous les prétextes pour me rendre à la pharmacie. Je savais (car je m'étais informé discrètement) qu'Hélène était présente tous les après-midi sauf le mercredi. Elle était souvent seule au comptoir car la pharmacienne profitait de cette période calme pour travailler à l'arrière de son officine.

Au fil du temps, nos conversations devenaient de plus en plus intimes. Je savais qu'elle était mariée ; qu'elle et son mari – de huit ans plus âgé qu'elle – avaient eu deux enfants et que, oh surprise, elle avait quarante-huit ans. Je lui fis d'ailleurs part de mon étonnement car je lui en donnais dix de moins. Elle en fut très flattée, et même en rougit. En retour elle apprit tout de notre couple, ce qui nous rapprocha de plus en plus tellement nous avions des points communs.

Je la désirais de plus en plus, sans l'aimer, et ne voyais toujours pas comment le lui faire savoir sans me faire rabrouer sans ménagement ; j'avais trop peur qu'elle me dise que je me faisais des illusions car elle était une femme sans reproches qui n'avait que faire d'un homme trop vieux.

Le destin en décida tout autrement…


En ce mois de juillet ma femme est à Paris pour voir nos enfants. Elle doit y rester une semaine. Je viens de l'accompagner ce midi à l'aéroport. Au retour, j'en profite pour me rendre à la pharmacie renouveler mon ordonnance. Hélène est là, seule ; pas de clients. Nous conversons comme à notre habitude et je lui dis que ma femme est partie quelques jours à Paris.

— Comme c'est drôle… mon mari est avec nos enfants depuis ce matin près de Biarritz.

Avant que je lui pose la question, elle précise :

— Il a beaucoup plus de congés que moi. Les vacances scolaires sont longues, nos enfants jeunes ; ça leur permet de ne pas rester à la maison et de retrouver leurs amis des années précédentes.

Je ne sais ce qui me prend alors et je lui dis :

— Puisque nous sommes seuls, voulez-vous dîner avec moi au restaurant ce soir ?

Sa réponse est immédiate :

— Oui, pourquoi pas ?

Quelques secondes s'écoulent, et avant que je puisse répondre elle ajoute :

— Aux dires de tous nos amis, je suis bonne cuisinière. Je vous propose plutôt, si vous le voulez bien, de vous inviter à la maison ce soir. Vingt heures, ça vous irait ?

Je ne m'attendais pas à ce genre de proposition de sa part, même dans mes rêves les plus fous. Je balbutie :

— Euh… oui, bien sûr. Ce sera avec plaisir. Mais cela ne va pas vous faire trop de travail ?
— Non : je quitte à dix-sept heures et j'aurai largement le temps de tout préparer. Vous aimez le poisson ?
— Oui, j'adore.
— Que pensez-vous d'un loup au fenouil ?
— Ce sera très bien.
— Je vous donne mon adresse à Vence et mon numéro de portable si vous avez du mal à trouver car la maison est un peu à l'écart.
— Pas de problème ; mon GPS devrait la localiser.
— Alors à tout à l'heure.

Je quitte la pharmacie quasiment tétanisé. Hélène m'invite chez elle à dîner en tête-à-tête ! Inespéré… J'ai du mal à marcher pour rentrer chez moi tant des pensées érotiques m'envahissent. Dans quatre heures, Hélène sera peut-être dans mes bras ; irréalisable. Je me fais des idées, c'est sûr. Ce dîner n'est qu'une invitation amicale ; ce ne peut pas être autre chose. Je suis trop vieux pour elle. Vingt-deux ans nous séparent ! Mais d'un autre côté, pourquoi fait-elle ça au moment où nous sommes seuls tous les deux ?

Le temps passe ; je me prépare pour cette soirée. Après une douche, je prends un comprimé de Cialis pour être performant pendant plusieurs heures. J'enfile un pantalon blanc et un sweat shirt bleu foncé, le tout accompagné de chaussures et d'une ceinture de la même teinte. Je me parfume d'une touche d'Homme Idéal de Guerlain.
Je suis prêt ; le sort en est jeté !


Il est un peu plus de vingt heures quand je sonne à son domicile. Elle ouvre la porte, et là, c'est le choc ! Elle apparaît dans une robe blanche ultracourte puisque l'ourlet est largement au-dessus de ses genoux. Ses jambes bronzées, bien droites, sont cambrées par des chaussures Louboutin à très hauts talons. Un profond décolleté laisse apparaître de petits seins plantés très haut sur sa poitrine. Dans le mouvement qu'elle fait pour m'accueillir, je vois même surgir furtivement l'un de ses tétons. Tous ces trésors, habituellement cachés sous sa blouse blanche de travail, me sont enfin dévoilés pour mon plus grand plaisir. J'ai du mal à cacher mes émotions.

Son visage, encadré par ses cheveux mi-longs, révèle ses yeux d'un bleu profond et son nez mutin. Ses lèvres, finement ourlées, que j'ai déjà envie de baiser, s'ouvrent pour me souhaiter la bienvenue.

— Bonjour, Hervé (c'est mon prénom) ; vous n'avez pas eu de mal à trouver ?
— Non, pas de difficultés particulières.
— On s'embrasse et on se tutoie ?
— Si vous… si tu veux.

Elle s'avance alors vers moi, et c'est là que tout bascule…

Je m'apprête à l'embrasser sur les joues mais elle détourne la tête et ses lèvres fraîches se posent sur les miennes. Je suis tellement troublé, sans réaction, qu'elle décide de prendre l'initiative. Sa langue rejoint rapidement la mienne dans un baiser fougueux. On sent qu'elle n'attendait que ça. Je réponds à ses attentes en la prenant vivement dans mes bras. Je commence à bander, ce que je ne peux lui cacher : je suis si dur. Pour le lui faire sentir encore plus, j'agrippe ses fesses de mes deux mains et presse son bassin contre le mien. Elle est maintenant au courant de mes intentions malhonnêtes qu'elle semble apprécier.

Alors que nos dents s'entrechoquent, mes mains partent à la découverte de son corps. Je soulève sa robe pour peloter son petit cul bien ferme, et là j'ai la surprise de découvrir qu'elle n'a pas de culotte. Si j'avais besoin d'une confirmation, elle est là : Hélène a tout prémédité !

Je continue mes explorations pour voir jusqu'où je peux aller avec elle. Ses vêtements me gênent. Je passe la main dans son dos pour descendre la fermeture à glissière jusqu'au bas de ses reins ; j'en profite pour lui caresser la raie des fesses. Lorsque je libère le tissu de ses épaules, sa robe tombe en corolle à ses pieds. Hélène ne porte pas de soutien-gorge ; elle est entièrement nue, à ma merci. Elle se laisse faire, abandonnée.

Les pointes de ses petits seins dardent vers moi dans un appel au baiser. Je les suçote alternativement. Elle gémit. Je les mordille. Elle gémit encore. Je glisse un doigt dans son sexe glabre qui laisse entendre un bruit de clapotis tant elle est mouillée. Je décide d'aller plus loin. Deux autres viennent rejoindre le premier. Je les courbe tous les trois pour qu'ils viennent toucher son point G et j'entame une sarabande infernale à l'intérieur de son vagin. Elle crie. Elle hurle. Elle s'arc-boute contre la console dans l'entrée. Un jet de mouille jaillit de sa fente et ruisselle sur le carrelage. Elle s'écroule par terre tellement sa jouissance a été forte.
Elle a juste une parole :

— Tu m'as tuée !

J'en profite pour me déshabiller. Mon sexe me fait mal tant il est dur. Je veux profiter de son corps jusqu'au bout comme si c'était un moment unique à partager. Je la relève doucement, la dirige vers l'escalier tout proche et la penche sur les marches, son cul bien en évidence. J'écarte ses cuisses pour faciliter l'accès à sa chatounette. Mon vit triomphant se glisse entre ses nymphes et trouve l'accès de son antre secret. Il pénètre lentement son intimité, à la recherche de son utérus. Hélène pousse des petits cris à chacune des progressions de ma verge.

Je suis au bout. Mes bourses touchent ses fesses. Je fais alors palpiter mon gland abouté à l'entrée de sa matrice. Mes mains sont libres ; je les porte sur ses seins et prends chacun de ses tétons entre le pouce et l'index pour les faire rouler entre mes doigts. Elle s'agite, me dit que c'est bon et qu'elle veut que je continue. Elle me dit aussi que jamais quelqu'un, y compris son mari, ne l'a aussi bien baisée.

Ses mots agissent sur moi comme un excitant. Je m'agite à nouveau. J'entre, je ressors, alternant les mouvements tel un marteau-piqueur. En accompagnant mes mouvements, Hélène montre qu'elle adore. Elle a plusieurs orgasmes mais je reste toujours aussi dur et n'ai nullement le désir d'en finir. Effet du Cialis ? C'est trop bon de la sentir à ma merci ! Elle crie, s'agite, se baise elle-même. Heureusement, il n'y a pas de voisins proches car ses cris sont intenses…

Son petit trou secret palpite au-dessus de ma bite comme un appel pour une pénétration profonde. Je décide de tester. Un doigt dans son fondement ; elle ne dit rien et semble apprécier. Deux doigts ; elle soupire. Je sors mon sexe de sa chatte trempée. Il est enduit de sa mouille : cela devrait faciliter ma tâche. Je dirige mon glaive vers son anus et tente une pénétration. Une claque sur ses fesses pour la détendre et mon gland franchit les deux sphincters avec une facilité déconcertante. Ne serais-je pas le premier ? À éclaircir, ma foi…

Je décide de la défoncer analement et vaginalement. Ce sont alors des successions alternatives entre son cul et son con. Hélène est au bord de l'explosion. Je sens qu'elle n'en peut plus et qu'elle voudrait que je termine. Le problème, c'est que je voudrais bien, mais que je ne sais pas où ! Je le lui demande crûment ; elle me répond du tac au tac :

— Dans le cul.

Je porte alors mon estocade. Pendant que je continue à la défoncer analement, j'introduis deux doigts dans son sexe et titille son clitoris entre mon pouce et mon index. Dans une ultime poussée j'éjacule pour la première fois en elle, dans son fondement, heureux de l'avoir baisée, moi qui avais tant rêvé de le faire pendant des mois. Elle pousse un cri strident, proche de l'agonie, me montrant que son orgasme a été atteint en même temps que le mien.

Sans dire un mot, je la prends dans mes bras et me dirige vers ce que j'entrevois comme étant le salon, où je la pose doucement sur le canapé. Je m'allonge à côté d'elle, mets ma main en conque sur son pubis et l'embrasse doucement sur les lèvres. Elle ferme les yeux et me dit dans un souffle :

— Je t'aime…

Il y a moins d'une heure que je suis arrivé, et nous avons déjà fait l'amour comme des bêtes, tant notre désir mutuel était intense. Peu de paroles mais des actes, forts. Hélène, c'est une évidence, s'est laissée posséder sans barguigner. Elle est là, nue, sans défense, tout contre moi, et ce n'est pas un rêve comme ceux que j'ai eus depuis que je l'ai découverte pour la première fois il y a déjà plusieurs mois. Et là, sans hésiter, elle m'avoue qu'elle m'aime !

— Tu es sûre de ce que tu dis ? Tu ne vas pas un peu vite ?
— Non ! Dès que je t'ai vu entrer dans la pharmacie, ce fut le coup de foudre. Tu ne t'en es pas aperçu, mais le premier jour, quand je suis allée chercher tes médicaments dans l'arrière-boutique, mes jambes flageolaient. Lors de mon retour j'ai vu que tu étais troublé, et quand je t'ai guidé pour mettre à jour ta carte vitale j'aurais aimé que tu me prennes dans tes bras. Puis, au fil du temps, j'ai appris à te connaître. L'amour que j'avais pour toi s'amplifiait mais la réciproque me semblait impossible, tant tu parlais avec amour de ta femme. Alors j'ai un peu joué la bonne copine, me contentant de nos échanges verbaux. Pour libérer cette tension permanente je me masturbais dans mon bain en pensant à toi. Pour me satisfaire, j'ai même acheté un gode que j'appelle « Hervé ». Je faisais déjà rarement l'amour avec mon mari, mais ça s'est encore plus espacé. Les rares fois où nous le faisions je jouissais uniquement parce que je pensais à toi. Tu es devenu ma drogue…

Pendant son monologue, je ne dis rien pour qu'elle puisse se livrer entièrement ; ma main virevolte sur son corps pour en découvrir tous les détails. Effectivement, elle a très peu de poitrine mais ses tétons sont proéminents. Je m'y attarde un peu pour les exciter. Ils répondent immédiatement à mes caresses en se dressant encore plus. Hélène, tout en continuant à se livrer, gémit. Elle reprend :

— Je sais que tu es amoureux de ta femme et je n'attends rien de plus de ta part, si ce n'est des instants de bonheur comme ceux que tu viens de m'accorder depuis ton arrivée. Je suis prête à tout pour que ça puisse continuer. Fais de moi ce que tu veux ; ce sera un oui massif de ma part à toutes les propositions que tu pourras me faire. D'ailleurs tu as très bien commencé… Tu m'as sodomisée alors que jamais personne ne l'avait fait.
— Quoi ? Tu veux dire que ton mari ou un autre homme t'ont laissée vierge du cul ?
— Oui, et personne ne m'avait fait gicler comme tu as pu le faire en mettant tes doigts dans ma chatte.
— Tu suces ton mari, quand même, et il te fait des cunnilingus ?
— Non, il trouve que c'est sale et que ce sont les putes qui font ça.
— Tu ne vas quand même pas dire qu'il te fait l'amour uniquement en missionnaire ?
— Si. Et quelques rares fois en levrette.
— C'est ton seul homme dans ta vie ?
— Oui : je l'ai connu quand j'avais dix-huit ans ; il en avait vingt-six.
— Jamais tu n'as eu l'occasion de le tromper ?
— Si, mais je n'ai jamais franchi le pas. À la pharmacie, beaucoup d'hommes me font la cour mais ça ne va pas plus loin. Pourtant je regarde quelquefois des films pornos et je rêve toutes les nuits de ce que certaines femmes subissent et que j'aimerais que l'on me fasse. Tu vas désormais faire partie de mes rêves, dans lesquels cette soirée prendra une grande place.

Je suis estomaqué par le peu d'expérience d'Hélène alors qu'elle a quarante-huit ans. Je sens que je vais bien m'amuser avec elle.

— Pour répondre à tes attentes, oui, tu as deviné, jamais je ne quitterai ma femme. Depuis que je te connais j'ai une forte attirance pour toi et je ne pensais pas que ça puisse se concrétiser physiquement. Ce n'était qu'un fantasme. Je pensais être trop vieux pour toi et que tu étais fidèle à ton mari comme je le suis – ou plutôt l'étais – avec ma femme. Mais tu as compris, ça doit en rester là : une histoire de cul uniquement. J'ai beaucoup de choses à te faire découvrir compte-tenu de ton peu d'expérience que je viens de découvrir après ta confession.
— Oui, apprends-moi ! Mais d'abord, as-tu faim ? Normalement, je t'ai invité à diner et je dois encore faire cuire le poisson ; tout le reste est prêt.
— Ça ne presse pas ; nous avons tout notre temps. J'ai surtout faim de toi, et comme tu veux apprendre, je voudrais te faire goûter un hors-d'œuvre délicieux : suce-moi la bite !

À ces mots, obéissante – voire pratiquement soumise – Hélène se lève du canapé, s'agenouille près de moi et penche sa tête sur mon sexe au repos. Vu son manque d'expérience, je la guide et lui indique comment faire. Elle apprend vite (les films pornos ?) et ne tarde pas à me faire bander. Ça m'excite au plus haut point mais je dois me contrôler pour jouir d'elle au maximum et faire en sorte qu'elle ne puisse plus se passer de moi.

Je lui demande de se mettre au-dessus de moi en position de soixante-neuf. Ma langue glisse sur sa fente odorante, déjà juteuse. J'écarte ses grandes lèvres avec mes doigts pour mieux débusquer son clitoris et pouvoir ainsi le suçoter. Je sens que ça lui plaît car sa bouche aspire de plus en plus fort mon gland tumescent. Par des mouvements du bassin je lui fais comprendre qu'elle doit en faire encore plus en prenant mon phallus le plus loin possible dans sa gorge ; elle comprend rapidement, et c'est divin. Sa bouche est chaude et fraîche à la fois. Elle prend alors des initiatives et vient me lécher les bourses puis, sur sa lancée, le périnée. Sans que je formule quoi que ce soit, sa langue entame sur mon anus une feuille de rose. Magnifique ! Je lui rends la pareille ; elle apprécie.

Elle revient sur mon vit et, d'une poussée violente qu'elle maîtrise parfaitement, elle l'enfourne jusqu'au fin fond de sa gorge. Je ne peux résister à cet assaut, et alors qu'au même instant une attaque vicieuse de ma langue sur son clitoris la fait jouir, je lui envoie toute ma semence dans les tréfonds de son œsophage.

Elle s'écroule sur moi, repue.

C'est le temps du repos. Hélène m'a concocté un excellent repas arrosé tout le long au champagne. Nous sommes nus tous les deux pour ce dîner en tête-à-tête. Nous discutons longuement de notre futur et de notre attirance physique mutuelle. Nos mains s'étreignent, montrant que nous traversons des moments intenses. Son regard, presque douloureux, me fixe amoureusement. Elle sait très bien que je ne suis pas du tout prêt à quitter ma femme. Par contre, elle voudrait savoir comment nous pouvons continuer, son mari n'étant pas en vacances tout le temps…

Je lui dis que malheureusement nous ne pourrons avoir que des relations furtives à l'hôtel ou en voiture dans des coins discrets ; le calendrier sera difficile à mettre en œuvre : je suis retraité et elle travaille. En attendant, il nous reste quelques jours de liberté avec l'absence respective de nos conjoints. Je lui pose alors la question :

— Veux-tu que je passe la nuit avec toi, ou préfères-tu que je m'en aille ?
— Tu l'as dit : profitons pleinement de cette soirée. Reste, j'ai encore envie de toi.

À ces mots je me lève, contourne la table et présente mon sexe devant son visage. Elle l'embouche immédiatement comme si elle voulait rattraper le temps perdu. Mon vit est tout mou mais il ne tarde pas à grossir et devenir très dur. Je lui prends la tête à deux mains. Elle me regarde amoureusement. Je force sa bouche avec ma bite et je la coïte violemment. Ses yeux sont baignés de larmes et elle hoquète sous la charge que je lui fais subir. Je la relève alors et la prends tendrement dans mes bras comme pour faire oublier ma dureté. Elle se serre contre moi et me dit :

— Viens, j'ai préparé la chambre d'amis pour nous deux. Comme ça, j'aurai moins l'impression de tromper mon mari.
— Tu avais vraiment prémédité ton coup ! Tu étais sûre que j'allais succomber à tes charmes ? Pourtant, tu savais que j'aime ma femme.
— Oui, je le savais, mais je voyais aussi ton désir transparaître dans tes yeux quand tu me parlais. Ton regard était celui d'un homme qui avait envie de me faire l'amour.
— Ça se voyait tant que ça ?

Sa main glisse sur mon sexe à moitié durci.

— Tu vois, tu ne peux pas le cacher… dit-elle en riant. D'ailleurs je me demande comment tu fais pour avoir autant d'endurance. Avec mon mari, les rares fois où nous faisons l'amour, c'est juste, une fois et encore à la va-vite. Après il s'endort.
— Tu veux dire qu'à mon âge c'est surprenant ? Ce n'est pas à toi que je vais cacher qu'il y a des médicaments pour ça : Cialis, Viagra. Aujourd'hui, moi aussi j'avais prémédité mon coup et j'ai pris du Cialis en prévision car ses effets durent plus longtemps.
— Jamais je ne t'ai vu avec une ordonnance qui le prescrivait.
— Je vais dans une autre officine pour ne pas exposer ma vie privée.
— Finalement, tu es un sacré coquin ! Ta femme a de la chance de t'avoir. Tu es un type bien.
— Oui, nous faisons l'amour souvent, sans aucun tabou. Tu vois, avec toi c'est la première fois que je trompe ma femme ; tu m'as ensorcelé.

Hélène m'emmène jusqu'à la chambre. Je la fais allonger sur le ventre et je la caresse des pieds à la tête en évitant les zones érogènes : ses jambes bien droites et finement galbées, la peau douce de ses fesses bien fermes et cambrées, sans une trace de cellulite, son dos à peine musclé, son cou gracile, les lobes de ses petites oreilles que je presse légèrement. Elle ronronne et me dit que ça lui fait du bien.

Mes gestes deviennent plus audacieux. L'une de mes mains se glisse entre le matelas et sa petite poitrine. Elle se soulève légèrement pour me faciliter la tâche. J'empaume son sein, petit mais ferme, et effectue une légère palpation tout en douceur. J'insinue un doigt de mon autre main dans la raie de ses fesses et le fais progresser de son petit trou vers l'entrée de sa chatounette. Elle gémit. Je me penche sur sa tête tournée vers moi et je mâchouille le lobe de son oreille jusqu'au moment où, ô surprise, elle a un orgasme.

Quelques minutes se passent. Elle se met alors sur le dos et me tend ses lèvres que je baise tendrement. Dans un souffle elle me dit alors :

— Tu as trouvé mon point faible : les lobes de mes oreilles sont d'une sensibilité extrême. Dès qu'on les travaille, ça me fait jouir. Tu es un merveilleux amant, plein d'attentions. Tu as déjà trouvé toutes mes faiblesses ; il me reste à découvrir les tiennes.

Sur ces mots, c'est elle qui prend des initiatives. Elle embouche ma bite et la suçote, puis descend pour gober mes couilles et remonte le long de ma verge pour aspirer mon gland. Comme je n'ai pas l'intention de finir dans sa bouche, je la fais basculer sur moi, ajuste mon sexe à l'entrée trempée du sien et l'enconne d'une seule poussée. Elle crie suite à la soudaineté de cette attaque et se déchaîne sur mon vit triomphant. Je suis totalement passif tandis qu'elle se fait plaisir toute seule. Elle se penche vers moi et me dit doucement :

— Je t'aime…

Je la relève légèrement pour venir gober l'un de ses seins que je n'ai aucun mal à prendre entièrement dans ma bouche ; on dirait un œuf sur le plat.

— Ils ne sont pas trop petits ? Ça doit te changer de ta femme dont la poitrine, à ce que j'ai entrevu d'elle, est bonne pour remplir les mains d'un honnête homme.
— Ce n'est pas comparable. Je vais dire une banalité, mais tout ce qui est petit est mignon. Vos avant-scènes ont chacune leurs attraits, et la grosseur n'a rien à voir. Pour moi, vous êtes complémentaires.
— Tu veux dire qu'avec moi tu trouves des choses, des attitudes que n'a pas ton épouse ?
— Exactement. Avec toi, je suis dans une phase de découvertes. J'aime surtout ton innocence face au sexe : on dirait une jeune vierge qui découvre l'amour. À ton âge, c'est bizarre.

Sur ces mots je reprends l'initiative : je la penche sur moi et entame un pilonnage systématique de son vagin. Elle crie, elle hurle. Son corps est en sueur. Je la sens proche de finir à nouveau. Je décide de changer d'orifice. Elle a aimé ça, tout à l'heure ; pourtant c'était sa première fois.

Je sors ma bite de sa chatte et je la sodomise sans aucune préparation, tel un hussard, jusqu'à la garde. Elle pousse un hurlement car ça a dû lui faire très mal. Je lui laisse reprendre sa respiration puis, à grands coups de mon mandrin, je lui détruis l'anus sans un moment de répit. Ses cris se transforment en halètements, puis en soupirs de jouissance. Je sens alors ma semence monter.

— Je vais jouir dans ton cul de salope…

C'est la première fois que je lui parle aussi vulgairement.

— Oui, vas-y ! Je suis prête, je sens l'orgasme venir. Ne t'arrête pas. Défonce-moi. J'aime quand tu me traites de salope.
— J'ai changé d'avis. Ouvre ta bouche ; je vais éjaculer dedans. Je sens que ça vient. Tu vas pouvoir goûter à tes senteurs intimes.

Elle se positionne, absorbe mon sexe en entier et boit tout jusqu'à la dernière goutte, pas dégoûtée du tout. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle apprend vite !

— Je n'ai pas joui cette fois-ci ; tu ne m'as pas laissé le temps. Je croyais que tu allais inonder mes boyaux, mais j'ai aimé boire ton sperme parfumé à mes odeurs secrètes.
— En amour, il est bon de ressentir quelques frustrations. Tu m'as épuisé et il va falloir quelque temps avant que je puisse t'honorer de nouveau. Alors je te réserve une surprise ; tu as du lubrifiant vaginal ?
— Non, pourquoi ?
— Tu vas savoir ; attends-moi, je reviens. Mets-toi sur le dos et écarte les jambes.

Je vais dans la cuisine et dégotte une petite bouteille d'huile d'olive. Je retourne dans la chambre où Hélène s'est mise dans la position que je lui ai indiquée.

— Tu sais ce qu'est le fist ?
— Oui, j'ai vu ça dans des films pornos. L'homme enfonce la main jusqu'au poignet dans la chatte de sa partenaire. Tu vas me faire ça, d'où ta demande de lubrifiant ?
— Oui.
— Mais jamais ça ne va entrer…
— Mais si, bien sûr. Ne crains rien, j'ai l'habitude avec ma femme.

Je trouve une serviette dans la salle de bain et la lui mets sous les fesses pour ne pas tacher le lit puis je verse de l'huile d'olive dans son sexe entrouvert et la fais pénétrer avec mes doigts. Hélène s'agite. Je retourne dans la salle de bain pour enduire ma main entière jusqu'au poignet de ce lubrifiant improvisé.

Hélène m'attend, anxieuse mais, semble-t-il, curieuse.
Je m'assois sur le lit et j'introduis deux doigts dans sa foufoune. Devant son acceptation silencieuse, j'en ajoute deux autres, bientôt rejoints par mon pouce. C'est le moment le plus délicat : il faut que le plus gros de ma main puisse passer. J'observe Hélène, guettant le moindre signe de douleur qui pourrait empêcher ma progression. Lentement, l'intromission se fait. J'arrête dès qu'Hélène pousse un cri. Elle me dit que c'est bon et que je dois continuer. Je verse un peu d'huile sur ma main jusqu'au moment où, dans une ultime poussée, sa chatte se referme sur mon poignet. Elle fait la grimace mais m'avoue qu'elle ne pensait pas pouvoir y arriver. Je peux alors, à loisir, faire bouger ma main entière dans son vagin. Son corps magnifique est secoué de spasmes qui la font se tordre sur le lit, jusqu'au dernier qui la fait s'arc-bouter et retomber inerte alors qu'une jouissance suprême la fait crier de bonheur.

Elle se met sur le côté, dos à moi et s'endort immédiatement, repue de sexe. Je regarde ma montre ; il est deux heures du matin. Ça fait pratiquement six heures que l'on baise. Je suis époustouflé de mon endurance et de sa soif à rattraper le temps perdu. Heureusement, on est dimanche et Hélène ne doit pas aller travailler. Moi j'ai tout mon temps puisque ma femme doit rentrer dans six jours.
Fatigué moi aussi, je ne tarde pas à m'endormir. Ma nuit est peuplée de rêves érotiques, et je vous laisse deviner qui y tient une grande place.


Au petit matin je suis réveillé par une salade à la foufoune (rappelez-vous l'huile d'olive). Hélène, en position de soixante-neuf, avale mon sexe et présente sa vulve ointe à ma dégustation ; je m'empresse de la goûter. C'est délicieux et je le lui dis. Elle ne peut me répondre, étant donné sa bouche pleine.
En quelques minutes je crache ma semence qu'elle avale immédiatement tandis qu'elle jouit sous l'action de ma langue.

— Bonjour, mon chéri. Tu as aimé ?
— J'adore tout ce que je fais avec toi depuis mon arrivée Tu es incroyable, et tellement belle… Je ne me rassasie pas de ton corps. Jamais je n'aurais pu imaginer, sauf dans mes rêves, que nous puissions faire l'amour ensemble. Tu me semblais inaccessible, et pourtant nous sommes tous les deux dans le même lit, et qui plus est, à ton domicile conjugal.
— Toi aussi, tu es beau et tu fais beaucoup plus jeune que mon mari qui a pourtant quatorze ans de moins que toi. De plus tu es un amant formidable ; ton sexe est plus que bien proportionné et me remplit profondément. Tu es endurant, et pas du tout égoïste en amour. On voit que tu prends plaisir à faire jouir ta partenaire. À côté de toi, mon mari est un rustre sans imagination. Je ne sais comment je vais pouvoir continuer à être dans le même lit que lui. Avec toi, j'ai pris mon pied comme jamais ! Après notre nuit, je me sens « Femme » dans tous les sens du terme.
— C'est gentil de dire ça, et ça me touche. J'ai accompli tout ce qui est normal de faire avec une compagne que l'on désire : partager nos fantasmes, nos envies, te mener au septième ciel en pleine harmonie sexuelle. Tu as répondu pleinement à mes sollicitations sans barguigner. Toi aussi tu es une amante extraordinaire qui avait besoin d'être révélée : cette nuit, j'ai été ton catalyseur. Dans les jours qui viendront, tu vas vivre avec moi d'autres facettes de ta sexualité. Ce ne sera pas aussi facile, car au contraire des derniers moments passés, nous ne vivons pas ensemble et nous ne le ferons pas. Nous aurions eu vingt ans de moins, c'est une possibilité que nous aurions pu envisager, mais ce n'est pas le cas. En supposant que je puisse t'aimer, je ne voudrais pas que tu deviennes ma garde-malade…

À ces mots, Hélène fond en larmes. Ce que je viens de lui dire l'a touchée : elle sait que c'est la réalité. C'est inéluctable.


Nous avons refait l'amour plusieurs fois ce dimanche et la nuit qui a suivi, plus inventifs mutuellement à chaque fois.
Dans la matinée, Hélène s'est préparée pour aller travailler.

Toutes les nuits, jusqu'au retour de nos conjoints respectifs, nous nous sommes retrouvés chez elle pour des baises intensives. Elle m'accueillait nue et s'empressait de me sucer pour vite me mettre en forme « afin de ne pas perdre de temps », comme elle me le disait en riant.

Le dernier jour, nous nous sommes quittés à regret en nous promettant de nous revoir souvent.

Épilogue

Pendant un an nous avons eu des étreintes furtives dans des endroits insolites ou à l'hôtel, mais nous n'avons jamais revécu ces moments intenses.

Ma femme et moi avons décidé de vendre notre maison et d'acheter un appartement à Paris pour nous rapprocher de nos enfants. La veille de mon départ, Hélène et moi avons tenté de refaire une dernière fois l'amour dans ma voiture dans les bois près de Vence, mais le cœur n'y était pas. Ce fut un échec ; je n'ai pas pu bander.

Je ne l'ai plus jamais revue. J'ai juste appris par un ami sur place qu'elle avait divorcé et qu'elle vivait désormais avec un homme de son âge. J'espère qu'elle a trouvé le bonheur.

Ma femme n'a jamais eu vent de quoi que ce soit ou ne l'a pas laissé paraître.


Je n'ai plus que quelques heures à vivre : cancer généralisé. C'est donc ma dernière publication sur un site de cul célèbre. Personne ne sait – ni ma famille, ni mes amis – que j'ai écrit pendant longtemps des récits érotiques qui resteront pour toujours dans l'anonymat le plus complet. Celui-ci n'y échappera pas.