Nuit blanche
Charline8826/05/2017Sous la douche qui coule, il me semble t'entendre encore. Dans mes oreilles, tes paroles sont ancrées et je n'arrive pas à détacher les ordres que tu m'as donnés. Tu es parti, comme à l'accoutumée, vers dix heures du matin, mais avant tu es venu contre moi et tu m'as embrassée. Juste un moment ordinaire de notre vie de couple, mais il a changé le cours de ma journée.
Alors qu'au-dehors le soleil est déjà bien haut dans le ciel, en montant dans ta voiture tu m'as fait un signe de la main. M'approchant de toi, tu as accéléré les battements de mon cœur par cette simple phrase :
— Ce soir, je veux qu'un homme vienne nous retrouver pour faire l'amour avec nous.
Tu souriais, mais je t'ai senti très sérieux ; et tu as ajouté d'une voix calme et doucereuse :
— Tu as la journée pour le faire venir ici. C'est toi qui le trouves, le choisis ; et si ce soir tu as failli, je te donnerai une correction dont tu te souviendras.
Tout ceci dit avec ce regard que je connais, celui du mâle qui attend tout de sa femelle. Toi, mon mari, tu viens de m'ordonner d'aller racoler un mec pour me baiser ce soir, mais je n'ai pas la moindre idée de ce que je peux faire pour exaucer tes désirs. Alors je tente de réfléchir, et sur ma peau la douceur de l'eau adjointe au savon me permet de me dire que pour ton plaisir, je dois exécuter tes ordres.
Je me vêts de court – été oblige – et c'est en début d'après-midi que je pars pour Nancy, ville de province. Je me dis qu'à soixante-dix kilomètres de chez nous, je vais bien trouver la perle rare : celui qui partagera le festin de mon roi.
Dans une grande galerie d'un centre commercial du centre-ville, confortablement installée à la terrasse d'un bar, je sirote lentement un verre qu'un serveur empressé m'a rapidement servi. Autour de moi, comme dans une ruche, des centaines de personnes défilent, passent, reviennent, certaines en couple, d'autres seules, parfois en groupe plus ou moins compact.
Je les regarde tous avec circonspection, me demandant comment je peux aborder cela avec un homme, comment je peux choisir parmi ces centaines de postulants possibles. Ma silhouette accroche les regards, je le sais. Une bonne quarantaine d'années, les yeux verts, des cheveux mi-longs et frisés, je sais plaire encore énormément.
Ma poitrine est un peu oppressée, et je réentends tes vagues menaces ; je me dis qu'une fessée ne me tuera pas si je ne te ramène pas ce que tu veux. Toi : milieu de quarantaine, les cheveux châtain, mon époux depuis presque vingt ans maintenant, je te suis toute dévouée. Les regards qui glissent sur moi, assise tranquillement dans ce bar, laissent à penser que je peux éviter facilement la correction que tu me destines en cas de défaillance. Pourtant, nous sommes des libertins de longue date, mais tu manifestes depuis quelque temps une envie plus soutenue de virer doucement vers le SM.
Cette situation me fait un peu peur, même si je dois bien avouer qu'elle m'attire aussi un peu. J'en suis là de mes réflexions quand une bande de jeunes hommes s'installe à la table jouxtant celle que j'occupe. Ils sont habillés comme les jeunes d'aujourd'hui : jeans qui montrent la moitié des fesses, tee-shirts à la limite de la propreté, et ils s'efforcent de parler un français de banlieue auquel je ne perçois pas grand-chose. Bien sûr, l'un d'entre eux me prend rapidement pour cible, et c'est sans vergogne qu'il m'apostrophe, à la limite de l'irrespect.
Je ne réponds pas aux attaques poussées du gamin qui me traite de « vieillasse, radasse », et autres « salope ». Il pousse même le bouchon jusqu'à prendre un siège et à venir s'asseoir face à moi pour me déclarer, plein de gouaille une phrase qui me glace :
— Tu dois être bonne au lit, hein, salope… Tu dois aimer le cul, avec la belle paire de miches que t'as ! J'ai envie de te baiser.
Je ne réponds à aucune de ses provocations, sauf quand, à un moment, il tend son bras et que sa main vient empaumer un de mes seins. La mienne part en battant l'air et vient atterrir sur sa joue, laissant ses amis sans voix. Le silence est devenu palpable ; les gens autour de nous semblent baisser la tête, comme si ce geste leur permettait de devenir invisibles.
— La pute… elle m'a giflé. Tu vas me payer ça !
Et le jeune fait mine de lever la main pour me frapper. Ses potes suivent avec attention la scène. Je ne suis pas prête à être ainsi bafouée en public, alors je me lève pour faire face. Un monsieur se précipite vers moi, se place entre le jeune et ma personne et lui dit sans trembler :
— C'est sûrement moins facile avec moi, non ?
Le groupe de méchants garçons se précipite au secours de leur ami, et le pauvre homme se trouve en fâcheuse posture, devant affronter la troupe de ces petits cons hurleurs. Les agents du service de sécurité arrivent en courant et les jeunes, voyant qu'ils n'auront pas le dessus, prennent la fuite, non sans nous invectiver copieusement. Le monsieur et moi sommes maintenant entourés par les agents de sécurité qui nous demandent ce qui s'est passé ; je leur explique en quelques mots. Ils semblent avoir déjà eu quelques problèmes avec le même groupe d'individus et les connaître assez bien.
Pour remercier mon sauveur, je lui demande s'il veut prendre un verre avec moi. J'entrevois soudain, là, la possibilité de te rendre heureux et de m'acquitter de ma dette envers lui. Tout en buvant notre verre, j'apprends qu'il se prénomme Jean, et c'est presque un bonheur de savoir aussi qu'il ne réside qu'à quelques kilomètres de notre chalet. Les présentations se font à bâtons rompus, sans vraiment les penser. Je savoure juste ce moment où, redevenue une femme, je suis vue comme telle par cet homme qui avoue spontanément ses quarante-huit ans et qui a une allure plaisante.
Il me parle de sa solitude. Veuf depuis quelques années, il me questionne sur ma vie, sur laquelle je reste cependant évasive. Je ne cherche pas un soupirant, mais un amant occasionnel. Finalement, je lui parle de toi, Michel, et Jean semble se refermer un peu. Repli stratégique, puisqu'un instant il m'a crue disponible ; il se sent obligé de faire machine arrière. Je lui explique que nous sommes un couple plutôt moderne – sans entrer dans certains détails – et je lui dis que j'aimerais que tu le rencontres pour le remercier de ce qu'il vient de faire pour moi. Je déploie des trésors de patience, finissant par l'inviter pour le dîner à vingt heures à la maison ; il accepte alors que je le sens très tendu de devoir te rencontrer.
Je paie nos consommations, lui fais promettre de tenir parole et de venir nous retrouver au chalet, pour lequel j'ai donné l'adresse sur un papier, pour son GPS. Je finis cet après-midi par les emplettes et courses pour ce repas du soir, sachant que j'aurai deux hommes à la maison.
Retour à Gérardmer. Je me mets aux fourneaux ; je veux que tout soit parfait. Je prépare des noix de Saint-Jacques à la vendange tardive et petits légumes en entrée, une pintade forestière accompagnée d'une fondue de poireaux, et une tarte aux myrtilles, spécialité des Vosges. Tu rentres vers dix-neuf heures, et ton baiser me trouve en cuisine. Pas un mot sur ma journée : tu préfères avoir sans doute la surprise. Le champagne est dans le seau, au frais, et il ne reste plus qu'à attendre notre invité.
Jean est la ponctualité faite homme, et c'est à vingt heures précises que son véhicule franchit le portail de notre chalet. À sa descente de voiture, tu vas le rejoindre en ma compagnie et je fais les présentations :
— Jean, voici mon mari, Michel. Michel, Jean, mon sauveur de la journée ; il t'expliquera.
Les deux hommes se jaugent. Mais moi, je te connais : il te plaît, j'en suis certaine. À la façon dont tu lui as serré la main, tu sais déjà comment se passera notre soirée. Le repas servi avec un vin blanc d'Alsace – vendanges tardives lui aussi – agrémente la soirée et délie les langues. À l'heure du dessert, vous êtes des amis, chacun ayant raconté une partie raisonnable de lui-même à l'autre, et cela vous permet de vous faire confiance. C'est dans notre salon que je vous sers le café ; tu réclames un bon cognac pour tous les deux.
Jean semble sur un petit nuage. Il ne sait toujours pas pourquoi il est là ; enfin, personne ne le lui a dit, ni laissé deviner non plus. « L'alcool fait du bien aux femmes quand il passe par le corps des hommes. » dit-on. Nous le vérifierons peut-être ce soir, si tout se déroule bien. Installé sur le fauteuil, Jean ne cesse de me regarder. Moi, je suis près de toi, lovée sur le canapé. J'imagine qu'entre mes longues jambes repliées, il tente d'apercevoir le bout d'étoffe blanche qui masque l'endroit le plus intime de mon corps. Je suis un peu tendue ; comment va démarrer cette nuit dont tu attends tellement ?
— Ma chérie, voudrais-tu allumer du feu ? Le fond de l'air est frais ce soir.
Je me lève lentement, fais les trois pas qui me séparent de l'âtre. Le feu crépite rapidement, et à genoux devant le foyer encore ouvert, je prends des poses qui font remonter ma jupe courte sur mes cuisses gainées de nylon. Je sens vos regards qui scrutent ces formes qui vous excitent, et j'en joue, j'en abuse. Je reviens doucement vers vous deux, vous donne un second cognac et, depuis ta place, avec la télécommande tu mets en route la platine qui soudain nous ensorcelle par un slow langoureux. La lumière aussi s'est atténuée par le même biais que la musique.
Je suis sur le sofa, près de toi. Je me colle à ton corps tandis que ta main cherche mon genou. J'ai les yeux clos, laissant la musique de tes doigts me gagner. En les rouvrant, je découvre Jean, subjugué par cette caresse, attentif aux moindres mouvements des doigts qui découvrent lentement mes cuisses. Toi, tu ne le quittes pas des yeux : tu guettes ses moindres faits et gestes. Ta main est passée au-dessus de la bande des Dim-up, et la peau est visible jusqu'à la limite de ma culotte. Jean ne peut plus ignorer cette vision de mes jambes ; son regard reste rivé sur cet endroit.
Ta bouche cherche la mienne : tu veux ton baiser devant l'autre. Pendant que tes lèvres entrouvrent les miennes, ta seconde main accentue la pression sur mon avant-bras. J'ai compris le message et commence moi aussi à te caresser, remontant lentement vers ta braguette pour chercher ce sexe raide que je devine sous l'étoffe du pantalon. Le temps semble immobile, et de son fauteuil notre spectateur n'en perd pas une miette. Ta langue roule dans ma bouche, vient longer mes dents, s'enfonce davantage dans mon palais pour recommencer encore le cheminement dans des ordres différents.
Je me fais chatte, et ma main a trouvé le mât dressé qui montre ton envie. Le zip de la fermeture Éclair éclate dans le soir, et ma main file dans l'ouverture pour aller caresser la chose qui palpite, qui vit, cachée pour quelques instants encore. Sur son siège, Jean ne peut pas ne pas voir ton sexe bandé qui jaillit hors de sa cachette. Il ne peut pas non plus ne pas comprendre ce que ta main qui remonte sous ma jupe est en train de faire.
Il dit soudain :
— Bien. Je vais vous laisser et rentrer chez moi.
Ta réponse est rapide, empreinte d'une invitation sans équivoque :
— Allons, Jean, nous avons partagé le pain et le vin ; communions aussi dans le plaisir. Reste avec nous et goûtons ensemble au trouble du fruit défendu.
Je ne regarde rien ni personne. Ma main est restée sur ton sexe, elle ne bronche plus. Elle le tient serré, en attente. Alors tu me demandes de vous resservir un cognac. Je me lève et, debout devant vous deux, je frôle Jean. Une de tes mains m'attire contre toi et, sans hésitation, elle dégrafe ma jupe qui coule de mon bassin jusqu'à mes chevilles ; mon derrière est carrément au niveau du visage de notre invité. Il a une vue horizontale sur mes hanches, sur mes fesses encore emballées dans une fine culotte de soie.
Jean tend le bras, et sa main touche timidement le nylon d'un bas. Maintenant, je sais qu'il ne va plus partir. La main qui me touche, me découvre, s'enhardit lentement. Elle glisse de mon mollet à la partie supérieure de ma cuisse pour monter encore vers le bout de tissu, et un doigt déjà vient flirter avec la peau nue, entre le bas et la culotte. Je me retourne vers Jean, lui fais face. Sa main tourne avec moi sur ma cuisse. Je lui tends le verre de cognac qu'il attrape avec la seconde main, toujours libre, elle. Je ne veux pas que cela aille trop vite, alors je m'écarte de vous deux, remets du bois dans l'âtre et reviens au milieu du canapé, hors de portée de l'un et de l'autre.
J'appuie sur la télécommande de la platine ; le chargeur de CD se met en place, diffusant une douce mélopée. Une touche encore, et la machine prépare plusieurs CD que tu as prédéfinis, ceux que tu aimes. Il y a quelques heures de bonne musique qui sera distillée au fur et à mesure tout au long de la nuit, sans autre intervention. Pendant que j'œuvre pour le bien-être de tous, tu parles avec Jean, lui expliquant que c'est toi qui m'as demandé de trouver quelqu'un pour cette soirée. Il comprend vite que nous sommes un couple libéré, que notre plaisir est aussi dans le partage des corps – surtout du mien – et que c'était mon choix délibéré que de le faire venir chez nous.
Tu lui communiques une foule de détails, lesquels lui ôtent définitivement toute envie de nous quitter maintenant. Ton visage se tourne vers moi. Sans aucun mot, je sais qu'il est temps de reprendre le cours normal de tes attentes. Je me remets sur mes pieds et esquisse un pas de slow sur la musique. Je tourne doucement, me frotte un peu contre les jambes de Jean, tourne à nouveau et me love contre toi, chatte au possible. Le ton est donné. Tu me repousses gentiment dans la direction de notre hôte en riant aux éclats. J'arrive en tourbillonnant, offrande radieuse, contre le second mâle encore un peu hésitant. Ma démarche souple me fait me couler contre lui, m'asseyant sur ses genoux, provocante et offerte, sous tes regards malicieux.
Je tourne la tête ; mes lèvres partent à la rencontre de la bouche de Jean. Je me fais chienne pour toi, pour le bon plaisir du maître, pour mon seigneur. Notre invité, s'il est surpris, n'en fait pas état. Sa bouche s'ouvre au contact de la mienne ; nos langues s'emmêlent, papillonnent de concert, s'apprivoisent et deviennent complices. Ses mains prennent aussi d'assaut la forteresse qui se rend sans combat. Une d'elles est sur ma nuque, scellant le pacte du baiser alors que l'autre s'empare d'un bonnet de mon soutien-gorge, tentant de capturer la chair palpitante qui se trouve à l'intérieur. L'homme serviable de cet après-midi se transforme doucement en loup réclamant son dû, avide de prendre part au festin que tu lui sers sur canapé.
Dans mon dos, c'est toi qui décroches le dernier rempart de ma poitrine, libérant ainsi les deux globes qui jaillissent soudain au visage d'un Jean affamé. Sa bouche oublie la mienne pour venir sans effort lécher doucement l'un après l'autre les seins fermes qui l'appellent sans vergogne. Des mains fourragent aussi entre mes cuisses, et je ne sais laquelle trouve l'élastique de la petite culotte et tire dessus. Elle m'est plus arrachée qu'enlevée ; geste d'excitation, présage de vos envies immédiates.
Je n'ai plus que mes bas pour seuls vêtements. Alors que tes mains parcourent mon dos, je suis remise sur mes pieds par Jean qui me laisse à tes soins pour se dévêtir rapidement. Il jette dans la pièce ses habits, pressé de se mettre au diapason de ma tenue. Son sexe est dur, long, bien bandé ; l'envie est là, visible au possible. Le ballet de tes doigts cesse sur mon dos : je sais que tu te mets à poil également. Nous sommes donc dans la tenue d'Ève, à l'exception de mes bas qui tranchent sur ma peau.
Vous m'avez couchée sur le sofa, et alors que Jean s'occupe de la partie basse de mon anatomie, tu caresses le haut de mon corps. Tes lèvres vont de bisou en bisou, de mon front à ma nuque, s'égarant dans le creux de l'oreille pendant que tes mains s'accommodent de mes seins, leur témoignant mille et une attentions tendres. Entre mes cuisses entrouvertes, notre invité a vite trouvé l'endroit secret où se rejoignent mes longues jambes. Cinq de ses doigts, solidaires, parcourent le sentier qui mène au Saint des Saints. Un autre index se perd dans ma toison brune bien taillée, puis il écarte sans fausse pudeur les grandes lèvres de mon abricot doré, tâte un instant le terrain, semble hésiter un peu, pour enfin se diriger vers le petit pic rose, unique objectif de cet envahisseur.
La chaleur me gagne petit à petit, au fil des investigations de Jean et des tiennes. Je sens que mon minou commence à s'humidifier, qu'il est envahi par des ondes douces qui irradient l'ensemble de mon corps. J'ai envoyé mes mains explorer vos bas-ventres, et les chibres qu'elles ont trouvés sont de bon augure pour la suite des événements. Ta queue, je la connais depuis le temps mais j'avoue qu'elle me fait toujours le même effet, et ce soir je savoure son toucher, le délicat grain de sa peau. Longue, épaisse, c'est mon plaisir que je fais rouler sous mes doigts.
Celle de Jean, je la découvre en la palpant lentement pour en sentir chaque centimètre carré. Sans doute un peu moins longue que la tienne, elle est dure, d'un diamètre raisonnable, et surtout elle se trouve en état de marche, donc de me donner ce que tu espères, ce plaisir que tu aimes que je prenne pour toi. Vous inversez les rôles et tu t'occupes de mon minou alors que Jean m'embrasse à pleine bouche. Sa bouche vient mordiller les pointes de mes seins, et je crois qu'il apprécie ce moment. Comme il se penche au-dessus de ma tête, sa bite touche ma joue, mais ce n'est pas volontaire.
Il me suffit de tourner mon visage d'un quart de tour pour que mes lèvres viennent happer le sexe chaud, vibrant, qui ne demande pas mieux. Le gland vient d'investir mon palais d'un coup de reins de satisfaction. Ma main tient les couilles fermement, les presse, alors que ma langue découvre ce mât qui frémit sous la caresse. Je la fais aller et venir ; accueillante, ma bouche tire des soupirs d'aise à Jean. Toi, tu te focalises sur la jonction de mes cuisses, et ta bouche en ventouse lape, lèche, fendant en deux mon sexe qui entre en ébullition. Tu connais bien cet endroit intime pour l'explorer souvent ; tu redeviens spéléologue, découvreur de la grotte sacrée.
Le sexe que je suce enfle, se tend alors je cesse de bouger ma langue, juste pour stopper le plaisir que je sens monter dans cette verge. Le feu allumé dans mon ventre m'embrase tout entière, la chaleur irradie l'ensemble de mon corps. Tes doigts viennent de remplacer ta langue. Ils vont plus profondément s'ancrer en moi. Ceux de Jean s'accrochent aux pointes de mes seins ; il les mordille sans arrêt. Je commence à avoir vraiment chaud ! Les muscles de mes cuisses tressaillent ; un spasme long me projette vers l'avant en gémissant. Jean a repris ses légers coups de reins, faisant littéralement l'amour à ma bouche. Sa queue me pénètre comme elle le ferait d'un vagin. C'est encore plus lascif, plus modulé.
Toi, tu commences à enfoncer plusieurs doigts dans ma foufoune baveuse. Bientôt ce sont les cinq de ta main qui tentent une intrusion en tournant doucement. Petit à petit ils écartent les lèvres, et les dernières phalanges poussent le verrou de l'entrée ; c'est un peu douloureux. La main continue à tourner lentement. Le passage s'élargit doucement, et finalement c'est tout entière que cette curieuse explore ma chatte. Je pousse un soupir ; j'aime que tu me remplisses ainsi. La présence de quelque chose de volumineux distendant mes chairs me procure une sensation étrange de plénitude bienveillante.
La bite qui me lime la gorge continue son petit manège, et je suis votre chose, offerte pour que tu puisses toi, te faire plaisir. Je garde les doigts serrés sur ta queue alors qu'à genoux devant le canapé tu n'es attentionné que par ce que tu fais. Ta main est totalement en moi. Tu ouvres et ferme le poing à l'intérieur, ce qui me provoque des ondes de plaisir que je ne cherche plus à contrôler. Je sens bien que j'éjacule sans discontinuer, la mouille me coule le long de la raie des fesses. Jean a délaissé mes seins pour s'étendre sur moi. C'est maintenant sa langue qui caresse mon clitoris. Il bande comme un âne ; sans doute la vision de ta main disparaissant dans mon ventre lui donne-t-elle encore plus d'envies.
Je sens frémir sa bite. Elle se raidit. Je connais bien cette phase, prélude à l'éjaculation masculine. Je suis quand même surprise. Jean serre ses jambes autour de ma tête, si bien que je ne peux éviter l'épanchement qui vide ses couilles dans ma gorge. Ce sont des saccades puissantes qui viennent m'inonder le palais ; je n'ai d'autre choix que d'avaler ce liquide épais qui coule dans ma bouche. Tu as dû voir ou comprendre, parce que ta main, elle, tourne plus vite en moi ; elle entre et sort également de manière plus rapide. Je pousse des cris rauques, des cris de femelle en rut.
Mon bassin vient à la rencontre de ton poing qui me donne un infini plaisir. Pour Jean, les derniers soubresauts lui tirent les ultimes gouttes de semence. Curieusement, son sexe reste tendu, bandé comme si rien ne s'était passé. Tu quittes mon ventre alors que notre invité se remet sur ses pieds. Je vous entends dans une sorte de brume parler de prendre un verre.
Vos propos sont graveleux, d'un style plutôt imagé :
— Elle est bonne ! Elle t'a donné faim ?
— Oui, c'est une bonne suceuse. Quelle salope !
Je ne cherche pas à savoir lequel dit quoi. L'envie est encore en moi ; elle me tient bien, et j'espère que vous allez remettre le couvert. Nous buvons une coupette de champagne avec délectation ; le breuvage me nettoie la bouche. Je vois ton regard, celui qui me fait comprendre que tu veux encore autre chose, plus corsée celle-là. C'est ton plaisir que de savoir que je vais avoir mal. Et il commence par l'obligation d'acquiescer à tes fantasmes, juste en allant moi-même chercher les objets de mes propres tourments. Pas un mot n'est échangé, mais je sais que c'est l'heure du plaisir plus violent pour toi, que tu attends le martinet, les liens et autres douloureux engins auxquels tes pulsions de mâle vont me soumettre.
Je pose ma coupe, me dirige vers notre chambre à coucher et reviens avec la petite desserte roulante, celle où tu ranges mes tourments. Tu l'ouvres devant un Jean ébahi qui n'en croit pas ses yeux.
— Choisis ce qui te plaît, ce dont tu aurais envie de te servir là, maintenant. Fais-toi plaisir.
Il est comme un gosse devant un coffre empli de jouets. Il me regarde, incrédule. Toi, tu viens de prendre quatre bracelets. Tu me les fixes aux poignets et aux chevilles. Tu t'approches à nouveau de moi ; j'ouvre la bouche. Le bâillon que tu me poses garde mes mâchoires ouvertes. Entre les bracelets de mes chevilles, tu places aussi une barre métallique de cinquante centimètres qui m'interdit de rapprocher mes jambes. Ensuite tu me fais coucher bien à plat sur la table du salon et tu relies chacun de mes poignets à un pied de celle-ci à l'aide d'une chaîne.
Jean a pris dans le lot mis à sa disposition une longue cravache. Mes genoux reposent au sol, et à hauteur de mon pubis j'ai le rebord de la table basse qui me scie déjà le bas-ventre. Je ne peux guère bouger, attendant la suite sans impatience. Un creux s'est transformé en boule au fond de moi : j'appréhende toujours ces séances plus ou moins longues de « dressage », comme tu dis. Je t'entends expliquer à Jean comment frapper sans m'abîmer la peau, comment donner de l'élan à la badine pour qu'elle me tanne le cuir sans trop laisser de marques. Puis tu lui donnes une leçon pratique. Ta main me caresse la croupe qui se trouve bien en l'air, et tu me cingles le cul sans sourciller.
Le coup donné n'était pas trop fort, juste un essai pour que Jean sache comment faire. L'élève tient maintenant la cravache ; elle m'arrive sur le haut du dos, plus fermement cette fois. Je serre les dents sur la boule qui m'ouvre la bouche. Je n'ai pas le temps de juger que déjà un autre coup vient de s'abattre sur mes fesses. Ils arrivent désormais réguliers et puissants, et je crie, même la bouche pleine ; les cris rauques passent la barrière du bâillon.
Ma chatte laisse échapper des jets de lave incandescente… J'aime cela, que vous me donniez des coups de cravache. J'ai mal, et pourtant c'est toujours dans ces moments-là que mon corps réagit le plus, le mieux.
Jean a cessé ses coups et il passe sa main sur ma fente.
— Elle mouille comme ce n'est pas possible…
Cette phrase est lancée pour Michel. Et ce faisant, il m'enfonce un doigt dans le sexe, le fait glisser et recommence.
— J'aimerais qu'elle me taille une pipe pendant que tu lui donnes des coups de martinet.
C'est toujours à toi qu'il s'adresse ! Je t'entends lui répondre de me retirer le bâillon et de se mettre en place. C'est fait. Jean me tient la tête redressée en tirant sur mes cheveux, et sa queue a pris la place du bâillon. Tes coups tombent alors que je suce la bite qui est raidie par le plaisir de me voir souffrir. Elle s'enfonce si loin que je la sens me toucher la luette, tout au fond de la gorge. Parfois même il s'arrête alors que j'ai ses couilles qui me frottent le menton ; elles sont bien poilues, et c'est une étrange sensation. Les lanières du martinet me tirent des gémissements de douleur mêlés de plaisir.
Ma chatte à nouveau est bouillonnante, baveuse. Mais ma bouche aussi salive énormément, et un long fil suit les mouvements de la queue qui m'investit entièrement, comme s'il s'agissait de mon sexe. Tu continues les coups mais tu as changé de position : tu es sur le côté, et ce sont mes cuisses maintenant qui sont les cibles de tes attentions. Comme mes fesses sont relevées et que mes jambes bien écartées laissent le passage, tu en profites pour cingler ces endroits délicats que sont le haut des cuisses. Tu n'y vas pas de main morte, et c'est très douloureux, jouissif aussi. Ma fente en prend pour son grade ; tu vises soigneusement, et je coule encore.
Bien sûr, Jean me crache dans la bouche pour la seconde fois de la soirée. Je bois, j'avale entre deux coups de martinet. Vous en avez fini de ce jeu du chat à neuf queues. Je suis remise sur pieds et placée dans la même position, mais contre le fauteuil du salon. Jean semble inépuisable : il bande toujours. Quant à toi, je sais bien que tu me prendras quand tu l'auras décidé. Tu te chauffes encore, j'en suis certaine. Contre mes fesses, Jean a posé le gland de son engin. La poussée est brutale, rectiligne, et me voilà proprement enculée, d'une seule fois. La queue me remonte jusqu'à la gorge ; du moins, c'est cette impression que j'ai, tant elle s'enfonce loin dans mon rectum.
J'ai eu mal, mais pas le temps de dire ouf : c'est maintenant que les larmes me montent aux yeux. Déjà elle ressort pour mieux réinvestir les lieux. Au troisième passage, elle coulisse beaucoup plus facilement dans le canal qui l'accueille. Je ne me donne pas souvent de cette manière mais, entravée, je ne pouvais guère résister. Le trou est maintenant au bon alésage pour le calibre de la bite qui le baise. J'assume aussi cette condition d'enculée, pour toi, et c'est ton sexe à toi que tu présentes à ma bouche. Je sais les caresses que tu attends ; ma langue vient entre le gland et le capuchon, sans le retrousser : je sais que tu adores cela. Elle tourne entre la peau et le bout. Tu gémis, glousses doucement alors que je halète sous les coups de boutoir de Jean.
Lui, il souffle fort dans mon dos, cherchant son plaisir au plus profond de moi. Il me tient par les hanches, ses doigts ancrés dans ma chair, et il me lime de belle manière. C'est au moment où l'une de ses mains vient se positionner sur ma chatte et titille le bouton rose que je ne peux plus contenir l'orgasme qui m'emporte. C'est un ouragan qui déferle sur chaque muscle de mon corps, et je me mets à hurler, oubliant ta fellation, tant c'est bon. J'ai les yeux qui partent à l'envers, les idées qui sont troubles… Je jouis ; je jouis comme une chienne, comme une salope. Je crie pour en avoir encore, encore, et encore ; oui, c'est trop bon ! Comme j'aime ça, ces moments où plus rien n'existe d'autre que vos bites, vos queues qui me bourrent ! Je voudrais que cela ne s'arrête jamais.
Tu veux ta part du gâteau. Jean se laisse aller en arrière, m'entraînant dans sa position sans sortir de mon derrière. Maintenant je suis sur lui, sa bite encore raide et bien en place. Toi, tu tiens la barre d'écartement levée. Jean l'attrape des deux mains et mes jambes sont remontées par-dessus ma tête. Tu t'es ouvert la voie royale et prends possession des lieux. Ton sexe entre dans mon chas bien huilé, et vous recommencez ensemble votre pistonnage. De surcroît, tu titilles mon clitoris : ton index frotte le petit pic rose qui frémit immédiatement sous la pression. Et je repars dans un autre voyage, avec des milliers d'étoiles de toutes les couleurs. Je ne retiens plus rien. C'est magique, c'est fascinant : je suis baisée et enculée…
Je réclame que vous le fassiez plus fort encore. Je crie mon bonheur, je hurle mon plaisir.
Jean soudain me gifle fort, et cela accroît mon plaisir, puis il trouve mes cuisses, me donne des claques. Vous continuez ainsi à me prendre et à me donner des baffes pendant un long moment. J'ai perdu toute notion de temps mais j'ai gagné un incroyable orgasme.
Au fil des minutes, Jean halète plus fort et je sens gicler dans mes entrailles sa semence. Pour la troisième fois de la soirée il se vide les couilles, et cette fois c'est dans mon trou du cul qu'il éjacule. Toi, tu as compris que notre plaisir était à son apogée et tu me regardes dans les yeux en laissant ton sexe assouvir sa faim de moi.
Je sens que tu vas décharger aussi le trop-plein de sperme au fond de moi. Mon sexe serre fort le tien, relâche sa pression pour mieux recommencer. Et les yeux dans les yeux, je te vois me livrer cette manne que tu libères avec un soupir. Je pense que tu apprécies, bien que tu n'arrives pas à concentrer tes regards sur les miens. Ta tête vient se nicher sur mes seins alors que ta bite pleure au fond de mon vagin. Je tremble de partout, ça ne semble pas vouloir s'arrêter. Vous restez encore en moi, mais sans bouger maintenant.
Tu me murmures :
— Tu es fantastique, merveilleuse… une vraie bête de baise ! Je t'aime.
Vos engins finissent quand même par mollir et me quittent d'eux-mêmes.
Tu m'as déliée, et nous sommes tous allongés côte à côte sur les tapis, devant la cheminée.
Les lueurs du feu qui brûle animent les contours de nos corps enlacés en d'étranges ombres chinoises. Les mains que vous avez posées sur moi sont douces et chaudes. Les miennes se sont retrouvées sur vos petites bites apaisées. Entre mes doigts, la tienne frémit et reprend ses esprits, revigorée par je ne sais quelles pensées dans ta mémoire. Pour Jean, ce sont les couilles que je pelote, malaxe délicatement. Il apprécie en me gratifiant d'un baiser tendre, puis toi aussi tu me baises la bouche.
Un instant vos deux visages sont près du mien, alors j'empoigne vos deux nuques, vous forçant à m'embrasser ensemble. L'effet de vos deux langues qui se croisent, s'emmêlent dans ma bouche me redonne un début d'orgasme. Vous continuez à me caresser à des endroits différents, mais vos doigts se rejoignent pendant vos sensuels parcours. Jean revient encore pour lécher mon minou d'où coule encore ton sperme mélangé à ma mouille. Toi, tu es descendu sur ma rosette, et la pointe de ta langue me fouille, captant au passage les restes de l'éjaculation de Jean. Tu es le premier à rebander. Tu te coules contre moi, dans mon dos. Tu entres dans ma chatte alors que Jean continue de la fouiller de sa langue experte. Je plaque une main sur le sexe qui commence à me pénétrer ; mon autre main prend la nuque de Jean. Je pousse sur le côté le gland qui allait me prendre et je place le vit tendu sur les lèvres de l'homme qui me fait un cunnilingus. Je murmure doucement :
— Pour moi, s'il vous plaît…
Et voilà, c'est fait. Jean a ouvert la bouche et tu y es entré, avec cependant un mouvement de surprise. Entre mes cuisses se déroule un autre ballet. Jean te fait une fellation, et j'en éprouve une envie énorme d'être à nouveau baisée. J'ai tellement envie de me faire prendre là, tout de suite, que je gémis de bien-être et d'impatience. Toi aussi tu apprécies la caresse, j'en suis certaine. Mes mains ne vous guident plus, mais vous continuez sans y être contraints. Je te dis en me penchant vers toi que j'aimerais que tu lui rendes la pareille.
Vous vous détachez, et j'en profite pour me sortir d'entre vous. Je me lève pour remettre une bûche dans l'âtre. Quand je reviens, vous êtes toujours dans la même position ; vous vous êtes cependant rapprochés, et je vous regarde les deux. En soixante-neuf sur le côté, vous avez chacun le sexe de l'autre en bouche, pour mon plus grand bonheur. Je vous passe la main dans le dos, vous touche un peu partout ; vous m'excitez de vous voir vous faire une fellation. C'est une grande première que de te voir, toi, avec ce sexe d'homme que tu tiens par les couilles et qui entre et sort de ta bouche. Je vois par instant ta langue qui passe sur le gland, et tu sembles apprécier cela.
Je suis aussi attentive à regarder la tienne, de queue, qui lime doucement Jean ; et lui également ne semble pas du tout gêné par la situation. Mes mains s'égarent sur vos petits culs, les caressent, les touchent ; le spectacle de votre gâterie me donne une douce chaleur au fond du ventre. Je me couche contre toi, la tête tournée vers ton derrière. Ma main continue son exploration. Mon visage vient se perdre tout près de ton sexe que suce Jean. J'ai en gros plan la superbe fellation qu'il te fait. Ma langue ne résiste pas à l'envie de passer sur tes couilles, puis de remonter entre tes fesses. La pointe trouve la cible brune au milieu d'une forêt de petits poils. J'enduis de salive le petit trou froncé, tente une intromission linguale ; tu gémis plus fort.
Jean s'active aussi plus rapidement sur ta queue. Parfois nos langues se retrouvent, s'emmêlent pour repartir chacune vers leurs préoccupations personnelles. Tu aimes nos câlins. Ton bassin ondule doucement, tu avances ta bite vers la bouche qui l'accueille, et tes fesses reviennent comme pour réclamer ma langue. Au coin des lèvres de Jean un mince filet blanc apparaît ; tu pousses un cri plus rauque, ton corps tout entier semble frissonner. J'assiste en direct à ton éjaculation. Ta jouissance est belle, vue de cette manière extérieure. Jean aussi vient de se vider : il présente les mêmes symptômes que toi. Vos frissons me vont droit au cœur.
Savoir que vous prenez réellement du plaisir ainsi me fait partir moi aussi dans un orgasme magique que je laisse aller. Nous jouissons tous les trois, et c'est bien ce que nous voulions tous. J'imagine que tu dois être satisfait : cette soirée, c'est la tienne, celle de tes espérances, de tes envies, de tes folies. Vous êtes sur le dos, le regard perdu au plafond, ressentant sans doute le besoin de revivre de mémoire ce que vous venez de ressentir. Je suis allongée entre vous deux, appuyée sur un coude, vous observant. Ta main se pose gentiment sur une de mes cuisses. Elle se trouve rapidement rejointe par une de Jean.
Elles se retrouvent en terrain conquis et rampent vers le même but. Quand elles se retrouvent, à la fourche de mes cuisses, elles sont amies, alliées. L'une écarte ma fente et l'autre caresse l'entrée, puis elles intervertissent les rôles, jouant de ma féminité, s'adaptant aux contours, se cédant la place parfois ; elles sont solidaires. J'ai le feu au ventre, des spasmes montent par vagues du tréfonds de moi. Tu m'embrasses, goulûment, amoureusement. Le désir est là, bien planté comme une petite graine qui germe. J'ai envie d'être prise, d'être encore baisée ; peu importe par lequel de vous deux : j'ai besoin d'une bonne queue qui me ramone, il me faut du sexe !
Là, chienne en chaleur, je vous réclame. Pour un peu, je vous supplierais de me mettre vos bites où vous voulez : je demande à être remplie. Jean a repris de la vigueur. Alors que je suis couchée sur le dos, il m'empoigne les cuisses, les remonte sur ses épaules et, sans fioritures, il me met sa queue au fond du ventre. Toi, tu me regardes ; les yeux dans mes yeux, tu assistes à ma possession par cet homme que tu m'as fait draguer. Tu es heureux, et cela se voit. Tu m'embrasses le front, l'oreille, la nuque, tu me cajoles pendant que Jean me pourfend de toute sa fougue.
Lentement tu t'es levé, tu t'es placé derrière notre invité. Je te vois te mettre à genoux. Tes mains sont sur les hanches de l'homme qui me lime tendrement. Jean a stoppé ses mouvements ; il pose ses lèvres sur ma bouche, et nous nous embrassons. À la fin de notre baiser, il murmure :
— Vas-y, mets-la-moi.
Je sens sa queue qui gonfle dans mon vagin. C'est à cet instant-là que je réalise que tu viens de l'enculer… Il se remet en mouvement en moi. Je te vois qui rythmes ta cadence sur nous. Les trois souffles sont plus bruyants. La partie dure encore une bonne dizaine de minutes pendant lesquelles j'imagine ton sexe allant et venant dans le cul de cet homme qui apprécie finalement la sodomie. Puis j'oublie tout en fermant les yeux et, avec ces images érotiques en tête, je pars dans un plaisir qui me secoue de partout. C'est à peine si je sens que Jean éjacule au fond de moi. Il a fini depuis un long moment alors que toi tu le tiens encore par les hanches, et soudain je t'entends pousser un cri, et à ton tour tu répands ton foutre dans les entrailles de Jean. Comme j'aime te voir jouir, prendre ce plaisir me donne envie aussi d'en avoir plus encore… C'est un peu l'escalade : j'ai envie parce que tu as envie, et la boucle est bouclée.
Vous me demandez du café, alors je me rends dans la cuisine pour préparer le breuvage que vous désirez. Quand je reviens, c'est le break : vous êtes tous deux assis sur le canapé et vous suivez des yeux ma progression vers vous. Je vous sens encore intéressés par ma petite personne.
Ma nudité intégrale reste érotique, et je vois bien que déjà au fond de vos regards des étincelles reviennent rallumer la flamme du cierge. Pour l'instant, vos bites sont au repos, nichées contre votre ventre. Je les regarde du coin de l'œil : j'ai encore faim des deux ! Vous prenez vos cafés puis je vous sers un verre de cognac. Je ravive le feu dans la cheminée ; la pendule sonne les coups de trois heures du matin. La nuit est sombre, calme et sans bruit. Je m'assois entre vous deux sur le canapé, puis je me penche légèrement, prends en bouche la queue de notre invité et tente de lui redonner de la vigueur.
J'y mets toute mon énergie ; elle commence à redresser la tête. Le gland rouge, luisant de ma salive, est complètement décalotté. J'insinue ma langue dans la fente qui orne ce promontoire. Cette façon de faire surprend Jean, mais il laisse faire, amusé, intrigué. La pointe de ma langue arrive à s'introduire tout doucement dans cet orifice inexploré, et je vois bien que j'arrive à avoir l'effet escompté : le sexe est maintenant redevenu raide, presque prêt à l'emploi. Jean souffle doucement sur ma nuque, il remue du bassin de haut en bas, lentement, pour essayer de faire entrer son jonc dans ma bouche, mais je prends un malin plaisir à l'en empêcher.
Toi, tu as remis ta main sur ma cuisse, écartant ma chatte pour en trouver l'entrée. Un doigt entre dans le minou et deux doigts se font un bonheur de s'introduire dans mon rectum. Ces deux doigts prennent un mouvement circulaire, dilatant petit à petit l'anneau serré de mon cul. Ensuite ils sont rejoints par un troisième, puis un quatrième ; seul ton pouce est à l'extérieur. Les doigts dansent un étrange ballet en tournant sur eux-mêmes et me pénètrent de plus en plus profond. Jean, toujours attentif à ma caresse buccale, soupire d'aise maintenant que j'enfourne sa pine plus profondément.
Tu te sers aussi de ta seconde main pour m'écarteler le trou de balle. Deux doigts de la main gauche et deux de la droite, et tu tires sur les côtés tout en essayant de les faire tourner. J'ai un peu mal mais je ne te dis rien, sinon que je soupire plus fortement. Jean se retourne ; il vient mettre sa tête entre mes cuisses pour regarder ce que tu fabriques. Alors que je continue à le sucer vaillamment, il m'écarte les fesses pour que tu puisses avoir un plus libre accès à la partie arrière de mon anatomie.
Maintenant ce sont tous les doigts de ta main qui se sont regroupés pour emprunter ce sentier que tu veux ouvrir. Lentement, ils plongent dans mon fondement. Ils entrent doucement mais sûrement, les cinq resserrés, solidaires. J'ai mal, mais tu persistes à me pénétrer avec toute ta main. Jean crache sur les doigts ; je ne sais si c'est sa salive, mais soudain je me sens complètement dilatée : je comprends que ta main est enfoncée jusqu'au poignet dans mon derrière. J'en ai le souffle coupé. Je crie, et Jean me remet sa queue dans la bouche en guise de bâillon. Mais là tu commences à aller et venir sans ressortir ta main, et j'ai vraiment mal. Je sens la bite dans ma bouche au moment où je serre les dents, et c'est Jean qui hurle : je suis en train de lui mordre la queue.
Tu arrêtes de bouger, mais tu restes au fond de mes entrailles. Combien de temps avant que tu reprennes tes activités et que la douleur s'estompe quelque peu ? Je ne saurais le dire, mais maintenant j'ai l'impression d'être pleine, remplie. La sensation est bizarre : une envie de plaisir mélangée à celle d'aller aux toilettes. Jean vient de mettre sa bouche sur ma vulve qui est gonflée par la présence en moi de ce corps étranger. Il trouve de suite le clitoris, et ses caresses sont ciblées sur cet endroit si sensible.
J'avais envie d'être baisée ? Eh bien je suis servie ! Me voilà fistée et la chatte léchée, en osmose parfaite avec vos propres désirs. C'est moi qui vais au-devant de ton bras : j'avance et recule pour que tu entres encore plus loin. Je hurle, mais ce n'est plus de douleur. Ma mouille coule. Elle arrive directement dans la bouche qui s'en délecte, qui en redemande. Plus j'en donne, plus il en veut ! Je jouis comme une folle, bonne salope bien baisée par ces deux mâles qui se servent de moi pour se défouler de leurs plus bas instincts, et je me roule dans cette fange sans me poser de questions. Tu m'as voulue chienne, tu m'as créée de toutes pièces, et cette nuit, c'est la nuit des délires. Je n'ai jamais rien connu de tel : mon anus est complément dilaté et je suis folle du cul. Ma chatte bave de partout, mais je veux être enfilée par-devant pendant que tu as ton avant-bras au plus profond de moi ; alors je me mets sur côté et je crie plus que je ne le dis :
— Jean, baise-moi ! Mets-moi par-devant. C'est bon… Oh oui ! Allez-y, baisez-moi tous les deux ! Je suis votre salope, enculée et baisée. Je veux que vous me bouchiez tous les trous.
Jean est aussi en moi et il me lime avec envie. Notre double dure un très long moment ; je perds toute notion de temps et d'espace. Toute prise par ma frénésie de sexe, je suis complètement hors de moi, Amazone de la nuit. Puis tu retires ton bras très vite, et j'ai la sensation d'un vide immense. Je me crispe et resserre les muscles de mon minou, compressant le sexe de Jean qui continue sa douce pénétration. L'effet est immédiat : dans un immense soupir, je le sens qui se vide une fois de plus les couilles au fond de mon vagin.
Je suis couchée et vous êtes contre moi. Mes yeux sont clos, mais je perçois quand même quelques rayons inhabituels sur moi : je comprends que tu fais des photos de Jean et moi, étendus sur le sofa. Tu me prends le postérieur en gros plan, plaisantant sur le fait que l'anus ne s'est pas encore remis totalement de sa dilatation extrême. Vos queues sont recroquevillées sur votre bas-ventre ; les bourses sont vides. Le feu se meurt doucement dans l'âtre, et sur la platine c'est un Pagny qui chante Ne me quitte pas. Mes yeux se ferment tout seuls, et les images me reviennent, nettes comme si je revivais les dernières scènes en boucle.
J'analyse les sensations que je viens de ressentir ; j'en déduis que c'était formidable d'être ainsi excitée, et surtout je remercie le Ciel de vous avoir eus tous les deux comme amants cette nuit. Vous avez martyrisé mon corps, et j'ai donné le meilleur de moi pour le plaisir de mon mari. J'ai dépassé certaines limites que je n'aurais jamais pensé pouvoir franchir. J'ai aimé cette nouvelle manière d'être un peu ton esclave, et beaucoup de plaisir s'en est suivi. Je garderai le souvenir que faire ce que tu me demandes est une source de plaisir pour toi, mais bien plus pour moi également.
Je pense aussi à notre invité, et je sais déjà que demain sera difficile pour lui car il lui faudra vivre avec les souvenirs de ce rodéo amoureux. Je ne suis pas certaine que nous le réinviterons à nouveau : tu as toujours préféré les découvertes au renouvellement de certaines pratiques. Je dois aussi avouer que jusque-là, je n'ai jamais eu à m'en plaindre.
Jean a peu de chances de revenir pour faire l'amour avec nous. Demain sera donc plus difficile pour lui ; ce n'est pas toujours simple de trouver les bons partenaires, mais au moins il n'aura pas le regret d'avoir raté cette folie passagère.
Quant à toi… Eh bien, le réveil sera sans doute aussi tendre que nos amours. Je t'aime pour ce que tu viens encore de me faire vivre, et c'est par la douceur de mes sens que je te dirai merci.
À Jean qui reste dans nos cœurs, et à toi avec cet amour qui nous lie plus sûrement que les chaînes que tu me fais porter ! Parfois…