Sur les chemins des Aurès
Il s'en va,
Chantant
Dans le soir, ses douleurs
Et ses joies.

Et le petit garnement
Qui court sur la plage
S'arrête,
Un instant,
Ébloui de soleil.

La terre qui s'endort là-bas
En refermant les bras
Lui renvoie l'écho de sa voix,
Sans comprendre pourquoi
Elle s'éteint au loin,
Au loin.

Mon petit garnement,
Je t'en prie,
Apprends-moi la joie
D'accrocher la mer
À mes doigts.

Le gamin jamais ne répondit ;
Son cri se perdit
Au sommet de la nuit
Sur les chemins des Aurès.
Il repartit. La nuit
Engloutit ses chansons
Et ses cris.