Véro
Pierheim19/05/2021Errance sur le banc des Mouilleuses
Où l'on ramasse des moules baveuses.
Une ligne montée pour pêcher au ver ;
Le fil se tend, puis le poisson se ferre.
C'est dur, et cela a l'air assez gros.
La prise apparaît : il a pécho Véro,
Mettant ainsi un terme à la baignade
De la désirable et langoureuse naïade.
Qu'elle sentait bon, cette rose Véronique,
Une bien belle plante un peu rustique !
Virevoltante, elle fit une subtile véronique,
Agitant sa cape en une passe tauromachique.
Après le jeu elle vint s'offrir, pensive,
Provocante, ouverte et lascive
À celui qu'elle désirait ardemment
En perdant toute notion du temps.
Cancer et Taureau lentement s'aimèrent,
Bercés par le doux rythme de la mer.
Seules, en riant, les âmes de marins
Assistaient, joyeuses, à ce plaisir sans fin.