Depuis une fenêtre ouverte sur le monde,
Tu fixes la rue : entre trésors et immonde.
Évitant le miroir, qui de doutes t'inonde.

Pourtant, tu illumines par ta clairvoyance,
Par le filtre de ton astuce et de ta science,
Par delà bien et mal, et toutes croyances.

Un seul élément échappe à ton acuité :
Ton regard ment sur ce que tu peux refléter ;
Ta personne se dérobe à ta sagacité.

C'est ton désamour qui te rend malvoyante.
Par ma tendresse perspicace et éclairante,
Je te contemple : belle, sensible et savante.

Si tu t'observais dans le miroir de mes yeux,
Tu admirerais une beauté venue des cieux
Et verrais une âme taillée dans le merveilleux.

Puisses-tu dans mes iris plonger ton regard
Pour découvrir que tu mérites tous les égards.
Que jamais plus tu ne t'aveugles ni ne t'égares.